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Cyneburk LeahModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Cyneburk LeahSalut
Je recherchais l'étymologie du prénom Kimberley récemment et sur les 5 ouvrages que j'ai pu trouver a cet effet seul 1 m'a indiquer qu'il s'agissait d'1 prénom celte dérivé de CYNEBURK LEAH qui signifie il me semble (corriger moi si je me trompe) "plaine du chateau fort". Quelqu'un peut'il me dire au juste de quelle langue celte il s'agit svp ? et aussi si vous connaissez d'autres variantes de ce prénom chez les celtes ainsi que leurs significations je suis très interesser. merci beaucoup
Salut,
CYNEBURK LEAH Autant qu'on puisse en dire, il semble s'agir au moins d'Ancien Anglais, pour ne pas dire Saxon mélangé de brittonnique du bas Empire ou du très haut Moyen age - CYNE = soit la désignation d'une hauteur; soit un nom de personne (roi, prince) - BURK = cf *burgh = ville fortifiée; bourg - LEAH = cf Leigh = lieu, endroit. voir breton : lec'h = lieu, endroit. Présenté ainsi, ce nom semble désigner un lieu du sud-ouest de l'Angleterre, à l'époque de la résistance bretonne à l'expansion des Saxons (West-Saxons > Wessex). -------------- Il me semble qu'il a existé un Cuningeburgh (?), à rechercher apparemment du côté de Winchester. A voir. JCE ![]() "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Rectification :
Il existe bien un lieu : Kimberley, dans le Kent. 'Cyneburg's Leah' Cyneburgh is a woman's name. cf : Eilert EKWALL. The Concise Oxford dictionary of English Place-Names. Long article concernant LEAH. Je passerai incessamment. JCE ![]() "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
En vrac , sans corrections :
------------------- OE leah masc. (dat. lea, leage) and leah fem. (dat. lea, leage, lïeg) is a very common pl. n. el. It corresponds to OHG lôh 'grove', LG lôh 'thin wood'. Du -loo (in WATERLOO &c.), ON là 'low-lying meadow' and Lat lùcus 'grove'. The original meaning was 'an open place in a wood, a part in a wood with thé trees scattered so that grass can grow'. In English pi. ns. two sensés are to be reckoned with. The more common one is "open place in a wood, glade', probably not really a cleared place, but a naturally open space. If thé rendering 'clearing' is used, it should be taken in thé sensé 'glade'. This sensé 'open land' is obvious in names such as BENTLEY, FARSLEV. It appears specialized to 'meadow, pasture-lano" in names like CALVERLEY, LAMBLEY, STUDLEY. A meaning 'open land used as arable' is obvious in RAYLEIGH, WHEATLEY, LINLEY, FLAXLEY and thé like. The other main sensé is 'wood, forest'. The gréât forest of WEALD in K and Sx is called Andredesleage 477 ASC. Wulleleah is called a wood 817 BCS 361. Weogorena leag BCS 357 is WYRE FOREST. The meaning 'wood' is probable in names Such as ASHLEY, HASELEY, OAKLEY Or CATLEY, ROCKLEY, YAXLEY (with an animal's name as first el.), or STOCKLEIGH, STAVELEY, YARDLEY (where thé first el. dénotes a product from a wood). Cf. also BADDESLEY, which appears to be an old name of thé New Forest. Lêah is common in names denoting places for heathen worship, as THUNDERSLEY. See WÊOH. The meaning may hère be 'grove' or 'glade'. Names in -lêah are naturally most common in old woodland districts. As thé exact meaning of lêah is generally doubtful in pi. ns., it is mostly left untranslated in etymologies. Leah often occurs alone as a pl. n. See LEA, LEE (generally from thé dat. lêa), LEIC-H (from thé uninflected lêah or from thé dat. lêagë). The plural form is seen in LEECE, LEES, LEESE, LEIGHS, LEAM. Lêah is rare as a first el. Possible cases are LEISTON, LEYS-DOWN, LYHAM. It is extremely common as thé second el., where it generally appears as -LEY (BRADLEY &c.) or -LEIGH (as HADLEIGH, STOCKLEIGH). Occasional forms are seen in ACLE, BALE, EAGLE, MARCLE, OCLE, SALL, NOSTELL, SIXHILLS, ELLA, BARLOW Db. Scandinavianization accounts for HEALAUGH, SKIRI.AUGH. The dat. plur. -lêam is found in ACKLAM, CLEATLAM and others. ----------------- Je rectifierai dès que possible. JCE ![]() "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
A rapprocher du latin lucus, déjà cité.
Fait notable, comme le vieil anglais, le latin hésite entre le sens "bois sacré" et le sens "clairière". C'est ce dernier qui est ancien, comme en témoignent le sens du lituanien laukàs = champ, et celui du sanskrit lokah = espace vierge. En fait, on a tout simplement affaire à un dérivé de la racine *lewk- = briller, une des plus connues du lexique indo-européen.
Au cas ou une autre Kimberley vient à passer par là , la signification du nom Cyneburgh est "qui protège avec courage". Le premier élément est à rapprocher de l'anglais "keen" et de l'allemand "kühn". On le retrouve dans des noms comme Konrad ou Cunégonde. Le second élément a le sens de protection, comme dans le germanique "burg" (lieu fortifié). On le retrouve dans des noms comme Burghard (Burghard -> Burkhard -> Bouchard) ou Ingeborg. Le second élément est bien entendu d'origine celtique. Curieux cette coutume anglo-saxonne qui consiste a donné des noms de lieu comme prénom. Les composés basés sur "ley" sont d'ailleurs très prisés...
Ce qui serait curieux, ce serait un composé hybride utilisant la forme celtique d'une racine parfaitement attestée dans les langues germaniques, qui plus est sous des formes proches de la forme celtique correspondante. Pourrais-tu expliciter le composé que tu obtiens pour analyser l'origine du mot moderne ?
Salut,
Le germanique Burg viendrait du gaulois briga = hauteur > forteresse, cf DLG Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Salut,
Là où ça devient marrant, c'est quand on a une rencontre entre un terme bien celtique, et ce -burg germanique a priori d'origine celtique. Exemple: Cabourg (14), de *Cato-burgus. A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Désolé, comme nous avons 3 termes en jeu, je ne suis pas sûr d'avoir compris de quoi nous parlons. Pour moi (et mes documents) : - "cyn" renvoi au germanique *kōni, formation adjectivale issue de *kann (d'où l'allemand können, l'anglais to can) - "burgh" renvoi à une idée de protection attestée par de nombreux dérivées dans les langues germaniques. S'il s'agit bien d'un bien d'un terme 100% germanique dans le dérivé "Cyneburgh" qui nous intéresse, je pensais la racine germanique empruntée originellement aux Celtes. Mais comme je connais très mal les langues celtiques, il est possible que je me trompe. Surtout que le gaulois briga semble davantage correspondre à "berg" (hauteur) qu'à "burg" (protection). Connais-tu la racine IE correspondante ? Mes docs rapprochent cette racine des termes grecs pýrgos (tour), phýrkos (mur) et du nom de la ville de Pergame. - "ley". Jean-Claude en a donné une étymologie, qui me paraît absolument recevable, ci-dessus.
La racine indo-européenne correspondante est *bhergh-, dont le sens de départ est probablement "se lever" (hittite pargiyazi) Cette racine a donné, entre autres, un nom déverbal *bhérghos/*bhréghos = position surélevée, qui est à l'origine des termes celtiques en -briga, ainsi que de l'allemand berg = montagne. C'est également cette forme qui est à l'origine du nom des deux villes de Pergame (une en Anatolie, l'autre en Etrurie) et du mot grec πέργαμον = citadelle - qui en grec est en fait un emprunt anatolien. C'est par un autre développement que la même racine a donné un *bhrghus = forteresse, à l'origine de l'allemand burg et de l'anglais -bury (on notera ainsi que -briga et -burg ne sont pas des cognats exacts, même s'ils se ressemblent et s'utilisent dans le même contexte). C'est cette même forme, là aussi par un emprunt à une langue anatolienne, qui explique le grec πúργος. Tout ça pour dire que le germanique burg ne peut pas être emprunté aux langues celtiques : on aurait **brig.
Salut,
Voici une étude à propos de Briga, identifiée à Ashley, en Hampshire : http://marikavel.org/angleterre/hampshire/ashley/accueil.htm Pour info. JCE ![]() "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Salut à tous,
Je suis allé un peu vite. Delamarre part d'un indo-européen *bherg^h- = haut qui aurait donné briga en celtique et burg en germanique, cf gothique : baurgs = ville, citadelle par métonymie. DLG, p. 87 Je suis pas linguiste, alors débrouillez-vous avec ça ![]() Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
C'est un peu étonnant de la part de Delamarre, mais comme c'est du germanique... En tout état de cause, toutes ces formes germaniques découlent sans l'ombre d'un doute d'un degré 0 de l'apophonie. En gaulois, ce degré 0 donnerait **barga ou **braga. Inversement, le degré e qui explique le gaulois briga donnerait berg ou **breg en germanique.
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