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Genre grand banquet avec amphore et sacrifices !
... peut-être un de ces 4 sur le futur chantier naval des Ambiani à Pont-Rémy...
Vous verrez ci-joint le dernier interview concernant le projet Des Ambiani pour 2009/2012. Nous jouons ici très gros : ça passe ou ça casse...
Ce projet de reconstitution de Chaland Gallo-Romain de Fontaine sur Somme est dans nos cartons depuis bien longtemps. Mais nous devions attendre que la structure associative qu’est Les Ambiani soit stabilisée. Cela est aujourd’hui possible grâce notamment à la mesure « Emplois Solidaires » du Conseil Régional de Picardie. Sans leur confiance et leur aide, nous n’existerions peut-être plus. La confiance de la Ville d’Abbeville qui nous a attribué des locaux pour exercer notre activité à aussi été déterminante. Enfin, notre notoriété internationale nous assure aujourd’hui un réseau conséquent de chercheurs et spécialistes qui souhaitent d’ailleurs, pour la majorité d’entre eux, adhérer au projet.
Cette découverte archéologique de 1808 dans les « levées de terre » de Fontaine sur Somme est bien connue par les archéologues du monde entier sous le nom de « chaland d’Abbeville ». Par sa découverte, son inventeur, Laurent Traullé, érudit local et ami de Boucher de Perthes, va permettre une compréhension déterminante sur notre connaissance des embarcations romaines, mais de tradition celtique. On l’appelle d’ailleurs la tradition romano-celtique.
Peu de gens de la Vallée de la Somme le savent. Mais cette découverte à longtemps était une référence internationale. Et c’est justement là où nous souhaitons intervenir en portant à la connaissance du grand public ce savoir faire local qui ne date pas d’hier ! Nos barques des hortillonnages sont les miniatures de ces chalands Gallo-romains, véritables péniches de l’antiquité, qui pouvaient transporter 7 tonnes de fret sur l’autoroute de l’époque : le fleuve somme.
Ce projet est très conséquent et nous jouons ici notre « va-tout ». En effet, il est temps pour nous de proposer notre savoir faire localement. Et, restant convaincus que les Picards peuvent être fiers de leur patrimoine, nous aimerions que ce projet devienne celui de tout un territoire !
Etes-vous parvenu à dater le chaland et où se trouvent les restes aujourd'hui ?
Laurent Traullé a envoyé un courrier à un de ses amis qui décrit remarquablement cette embarcation ! Il s’agit presque de l’équivalent d’un rapport de fouilles actuel qui est très prolixe en description. Ce courrier, nous l’avons retrouvé à la bibliothèque d’Abbeville grâce à l’excellente collaboration et efficacité de ses agents municipaux. A noter tout de même qu’au départ nos recherches s’orientaient sur la BN à Paris !
Il ne reste aucun vestige de ce bateau découvert dans les tourbières de la vallée. Nous devons donc nous baser sur le texte pour l’instant. Ce dernier parle d’ailleurs d’une maquette réalisée à cette époque. Nous l’a recherchons activement en collaboration avec le Musée Boucher de Perthes d’Abbeville et sa conservatrice Lynda Fresnois. Des plans existeraient aussi.
Notre comité scientifique qui planche sur l’enquête archéologique depuis un an est très prestigieux :
M. Stéphane GAUDEFROY, président des Ambiani. Archéologue INRAP. Directeur scientifique du projet.
- M. Eric RIETH, directeur de recherche au CNRS, responsable du département d’archéologie naval du musée national de la marine de Paris
- M. Michel PHILIPPE, membre du conseil scientifique. Archéologue et conservateur du Musée Quentovic d’Etaples.
- Alfred Terfvre, archéologue Belge et restaurateur du Chaland de Pommeroeul.
- Christophe Cloquier, Université François Rabelais de Tours.
- Béat Arnold, Musée d’Archéologie du canton de Neuchâtel, Laténium (Suisse).
- Alain Boucher, archéologue Picard et érudit local.
Pour la datation, Laurent Traullé indique qu’il a trouvé des pièces de monnaies non loin de la découverte des empereurs Néron et Sévère Alexandre ce qui nous donne une indication allant de 54 à 235 après JC, ce qui est assez flou. Ce qui est assez flou au final. Mais ces bateaux sont généralement attribués au Ier siècle après Jésus Christ.
Donc nous avons pour l’instant des informations lacunaires et toute personne désireuse de nous apporter son aide sera la bienvenue !
Fort heureusement pour nous, deux autres chalands Gallo-romains ont été découverts et reconstitués aussi : un en Suisse à Bevaix et un en Belgique à Pommereul (photos jointes). Et les archéologues qui les ont étudiés et refaits sont prêts à nous aider pour le nôtre car son intérêt scientifique est majeur !
Quand devrait débuter précisément le chantier ?
Ce projet ce décline en 4 phases :
Etape 1 (2009-2010)
Etablir un budget prévisionnel détaillé pour les phases du projet et un programme de travail précis.
En l’état actuel des prévisions, le coût total du projet s’élève à environ 274 000 euros sur la période 2009 – 2012 (hors budgets des chantiers d’insertion 2010 et 2011)
Préparation et soumission des dossiers de subvention.
Constitution du groupe de travail et d’un comité scientifique.
Chantier d’insertion pour les « constructions du chantier naval » (nécessaires à la construction du bateau)
Reprise des études sur les vestiges du bateau, examen des hypothèses de reconstruction au regard des découvertes des bateaux de Pommeroeul (Belgique) et de Bevaix (Suisse) et étude critique des différentes alternatives.
Proposition d’un modèle de reconstitution sous forme de maquette afin de valider les hypothèses.
Ouverture du chantier aux publics et aux scolaires.
Etape 2 (2011)
Construction de la réplique.
Chantier insertion « construction du bateau »
Ouverture du chantier aux publics et aux scolaires.
Organisation de journées de fêtes autour de la construction.
Etape 3 (2012)
Achèvement de la construction.
Animations « Au Fil de l’Eau », sur la Somme, avec haltes festives dans quelques villages.
Exposition au musée de Picardie à Amiens et au musée Boucher de Perthes à Abbeville.
Etape 4 (après 2012)
Animations sur des fleuves européens, sur des routes commerciales, transport de marchandises, haltes festives.
Le chaland d’Abbeville : un support éducatif
Le projet ne s’arrête pas une tentative expérimentale de reproduction d’une embarcation Romano-Celtique, mais sera le support privilégié pour présenter les savoir-faire d’une civilisation au sommet de la connaissance technologique de ses contemporains, et notamment les civilisations méditerranéennes.
La reconstruction du bateau se fera avec l’outillage et les techniques d’époque, avec une mise en situation permettant à un public scolaire notamment, une plongée dans le temps, sur un véritable chantier gaulois.
Le bateau devra être abrité sous une halle en bois et torchis qui pourra accueillir notamment une forge pour la fabrication des centaines de clous nécessaires à l’assemblage des planches du bateau. On aura également besoin d’un bâtiment construit dans le même style pour abriter l’équipe du chantier et lui fournir un local de repos et un réfectoire.
Ces bâtiments participeront ainsi à illustrer la vie à l’époque gauloise.
Tout au long de la construction, des visites à destination des scolaires pourront être organisées dans le cadre de projets pédagogiques menés de manière concertées avec les enseignants.
Des portes-ouvertes pourront être mises en place à destination du grand public, et prendre la forme de festivités en partenariat avec la municipalité qui accueillera le chantier.
Après l’achèvement de la construction, le bateau sera le point central pour des animations itinérantes « au fil de l’eau ». Et sur la Somme avant toute chose ! Le bateau permettra de mettre en scène le transport fluvial à l’époque celtique et sera l’opportunité pour des partenaires d’organiser des journées culturelles.
Pourquoi à Pont-Rémy ?
Nous avions tout d’abord trouvé un formidable terrain sur la commune d’Eaucourt en la personne d’Henri Sannier. Son intérêt naturel et sa situation sans anachronisme correspondait à nos désidératas. Mais hélas les contraintes de la réglementation en vigueur (PPRI, ZNIEFF, Natura 2000 etc.) nous ont, à contre cœur, obligés à renoncer à cet emplacement.
Après recherches, la commune de Pont Rémy nous a semblé aussi appropriée pour cette fois son intérêt archéologique stratégique : en effet, une découverte en 1994 des archéologues de l’INRAP, lors de la construction de l’A16, fut déterminante : une ferme gauloise et un atelier à sel gaulois qui aujourd’hui font référence dans le milieu scientifique.
La commune se trouve à 4km à vol d’oiseaux de la découverte de Laurent Traullé.
Enfin, les oppidums de Liercourt-Erondelle et Mareuil-Caubert (appelés généralement camps césar) légitiment une mise en valeur à Pont-Rémy de notre patrimoine archéologique antique. (voir vue Google earth).
Enfin, nous avons voulu aussi mettre en valeur le patrimoine naturel de notre belle vallée et pour cela avons sollicité l’association de préfiguration du Parc Naturel Régional de Picardie Maritime afin d’étudier nos possibilités de partenariat. Leur adhésion au projet nous a confortés dans l’idée que ce projet ne devait pas être seulement celui des Ambiani mais celui de tout un territoire !
Deux chantiers d’insertion seront donc portés par le PNR et qui seront dans la continuité de leur mission : le premier construira le chantier naval avec des bâtiments en torchis et chaume sur le thème du développement durable. Le deuxième portera sur la charpenterie de marine avec la construction proprement dite du chaland. L’adhésion des partenaires sociaux sera donc déterminante (PLIE – EUROPE (FSE), Conseil Général de la Somme, Conseil Régional de Picardie, DDTEFP).
Qui va financer le projet ?
Nous avons entrepris de solliciter le soutien financier des collectivités locales ; Communauté de communes de l’Abbevillois, Pays des Trois Vallées. Un accord est à l’étude. Mais nous avons aussi sollicités Monsieur le Président du Conseil régional de Picardie pour l’octroi d’une subvention dans le cadre du prochain triennal FRAPP 2009-2011 du Pays des Trois Vallées ainsi que Monsieur le Président du Conseil général de la Somme pour l’octroi d’une subvention. Ce projet de reconstitution du chaland gallo romain de Fontaine nous semblant être en adéquation avec le « grand projet Vallée de la Somme » du CG de la Somme !
Par ailleurs nous sommes ne train de solliciter des partenaires privés qui serait susceptible d’accompagner ce projet par l’octroi d’un don, d’un mécénat ou d’une aide quelconque. Nous savons que le contexte actuel n’est pas très favorable mais sommes intimement convaincus que ce projet de territoire concerne aussi nos entreprises. Dans la situation actuelle, faire rêver les salariés et les aider à s’évader en faisant un voyage spatio-temporel peut contribuer à renforcer notre identité culturelle et la fierté d’être Picard ! Défendre notre patrimoine et se l’approprier est aussi un support économique par le biais du tourisme !
Enfin, en quoi ce projet est-il d'importance pour les Ambiani ?
Le projet de reconstitution s’inscrit dans la continuité des missions de diffusion du patrimoine archéologique que l’Association s’est fixée. Il marque une nouvelle étape dans son approche de la mise en valeur patrimoniale en développant un projet local de longue haleine
Il tendra à réaliser notre objet social qui est d’aider à la compréhension, pour le grand public, des sociétés constitutives de notre histoire. Notre travail de médiation doit se baser sur l’archéologie et les découvertes faites localement. Se doter des moyens pour réaliser notre projet associatif est aujourd’hui primordial pour nous !
Et enfin et surtout, parce que nous sommes amoureux de notre belle région. Et son Histoire n’est pas faite que de guerres et de drames humains ! Non, notre pays était appelé autrefois le « pays de Cocagne » ! C’est que le potentiel est là …
Nos partenaires :
Institut National de Recherches Archéologiques Préventives – INRAP (Picardie)
Mairie de Pont Rémy
Samara (Somme)
Musée d’Archéologie Quentovic (Etaples-sur-mer)
Musée de Picardie (Amiens)
Musée Boucher de Perthes (Abbeville)
Musée d’Ath – Espace Gallo-Romain (Belgique)
Université de Picardie – Jules-Verne (Amiens)
Université de la Sorbonne – (Paris)
Musée National de la Marine (Paris)
Office National des Forêts
Conservatoire des Sites Naturels de Picardie
Projet international de reconstruction du bateau de l’Age du Bronze de Douvres, Dover Bronze Age boat trust, Canterbury Archaeological trust, Canterbury, UK (INTERREG)
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