Les Bretons veulent leur extension Internet BZH

[lopi]

Il est pas temps de relire un peu Toqueville?

[Sedullos]

Avant que tu ne fermes ce fil et parce que la frontière entre le culturel et le politique est souvent ténue, je voulais ajouter une autre remarque du Pr Guyonvarc'h : "L'existence du breton ne menace pas l'unité de la République, c'est le refus d'enseigner la langue qui crée l'autonomisme."

[lopi]

.ronron quand il est content ou .ouafouaf
.bzzzzzzz quand un peu fatigué
.romplomplomf quand pas content
.cheese quand c'est une blague
.grongron quand pas eu le temps de se laver les dents.

ça y est j'ai répondu au sondage.

[lopi]

.aocbzh
c'est mieux pour le consommateur

[catholicon]

Je vois que le sujet de discussion dont je suis l'auteur fait couler beaucoup d'encre virtuelle.

[Taliesin]

j'voulais juste signaler que le premier qui a amené cette discussion sur un terrain politique est justement un ardent défenseur du .bzh - voir le premier post de JC sur ce fil :

"Le problème est que, hors de Bretagne, et hors les militants bretons, la simple évocation de ce sujet est incomprise de la majorité des citoyens français, qui prennent cela pour une aggression politique, compte tenu de l'enseignement jacobin dont ils sont victimes."

je crois que la majorité des citoyens français se fout pas mal que la Bretagne ait une extension internet .bzh ou .skonveut et qu'ils ne se sentiront pas agressés pour si peu.
Dire ça, c'est se mettre d'avance en position de victime.

Pour la petite histoire, l'initiative de la demande du .bzh revient à un député UMP du Centre Finistère qui, à ma connaissance, n'a jamais rien fait de particulier pour la langue et la culture bretonne. Mais bon, il n'est jamais trop tard pour si mettre, surtout à un an des élections législatives, et les militants bretons sont des électeurs comme les autres, faut brosser la bête dans le sens du poil. Surtout quand on risque d'avoir pour adversaire le maire d'une ville où est implanté un lycée Diwan, des écoles bilingues, et le siège de l'Office de la langue bretonne. Fallait trouver un truc pour rivaliser, c'est le .bzh et ça coûte rien.
Naturellement, les militants nationalistes se sont empressés de suivre le mouvement à grands coups de pétitions et s'il y a refus, ça leur fera une occasion de plus de fustiger les affreux jacobins français, vu qu'il n'y a que comme ça qu'ils peuvent exister politiquement, en se positionnant par rapport à l'Etat français et contre lui. Autant pisser dans un violon.

Plutôt que de rappeler sans cesse les droits et les devoirs de l'Etat, il est peut-être temps de se conduire autrement que comme des assistés geignards et de se demerder tout seul comme des grands. En 1977, les gens qui ont créé la première école Diwan n'ont rien demandé à l'Etat, ils se sont lancé et ça a marché.

Tiens, au passage :
"L'extension BZH c'est pour la Bretagne, CAT c'est pour la Catalogne, MQ c'est pour la Martinique, GP c'est pour la Guadeloupe. Si les autres colonies de l'Etat français ont leur extension internet, pourquoi pas la Bretagne ?"
Dire que la Bretagne est une colonie de l'Etat français, c'est faire de la politique, c'était le slogan de l'UBD dans les années 60. C'est un point de vue qui se défend, mais si on utilise ce genre d'arguments, il ne faut pas dire que l'extension .bzh n'est pas liée à la politique. De toute façon, la demande est politique, et sous plusieurs aspects.

En plus, je me demande à quoi ça va servir. A regrouper les sites bretons ? Et c'est quoi un site breton ? Un site en breton ? Ou un site en français sur la fabrication des crêpes et la pêche à pied dans la baie de Saint-Malo ?

Bon, j'm'en va préparer une pétition pour une extension internet .bro.dardoup

[Marc'heg an Avel]

A Patrice :

Saint-Brieuc n'est pas en zone bretonnante, mais en zone mixte (= territoire curiosolite). Comme Rennes est une plaie pour la Bretagne, Saint-Brieuc est une plaie pour le Trégor et la partie de Haute Cornouaille attachée au département français n° 22.

A Taliesin :

" ... De toute façon, la demande est politique, et sous plusieurs aspects.
"

C'est bien ce que je disais depuis le début.

Mais là où il y a erreur, c'est qu'il ne faut pas demander : il faut prendre, et surtout ne rien attendre de bon de l'Etat français, ni en ce domaine précis, ni en général sur ce qui touche à l'organisation régionale et décentralisée.

Le jacobinisme est une tare congénitale impossible à guérir, puisque issu et héritier d'un système de pensée autiste.

JC Even.

[Muskull]

Jean Claude, au lieu de "ranhouenner"* regarde
http://perso.wanadoo.fr/pierre.angeli/sommaireBZH.htm
(plein de photos sous les photos)
Pas du folklore çà, de la vie !

* phonétique, ortographe non AOC.BZH

[lopi]

ces photos sont .aocvie.
C'est ça la Bretagne pour moi. Tout y est, sauf le son : la langue chantante et joyeuse malgré tout. Un bzh n'y changerai rien.
Une page d'histoire se tourne avec chacun d'eux qui s'en va. Et dans leur regard, la seule revendication, c'est celle d'exister, de passer le relai à ceux qui arrivent en leur laissant le soin de se démerder comme ils le peuvent, de parler comme ils le peuvent pour grapiller au jour le jour les p'tits moments de bonheur que la vie distille au compte goutte. Pas le temps pour les transactions avec les frustrations. Ya à faire.
Cette Bretagne là est morte.
Chantes-nous
Si tu t'en souviens
pour passer le Raz-de-Sein
Le cantique à Sainte Marie
Qu'on ne chante qu'ici

Quand les bretons guériront de leur névrose.bzh, ils pourront surfer sur le .vie, ou pour reprendre Lacan : le Réel.
Merci Taliesin d'offrir à tous l'image d'une Bretagne dégagée de toute pathologie, engagée dans le Réel, sans tabou ni tribu.

A+
Lopi.cafécrème

[Marc'heg an Avel]

Merci beaucoup pour le lien, Muskull.

Je suppose que tu voulais me faire connaître une bigoudène sans sa coiffe ?

Attention à ne pas trop raser le sein.

Elle a de beaux yeux, ta frangine, tu sais !

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Pour Lopi :

Cette Bretagne là est morte, c'est vrai. Et je suis bien placé pour le savoir : j'en descends directement.

Mais je te signale que, moi, je suis toujours vivant, et que j'entends bien faire respecter mon héritage, qui n'est pas plus névrotique que celui laissé par Robespierre, grand criminel contre l'Humanité, que vous traitez en héros national.

JCE

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[Muskull]

mon héritage, qui n'est pas plus névrotique que celui laissé par Robespierre, grand criminel contre l'Humanité, que vous traitez en héros national.

Ou ben, le chuchenn au p'tit dej c'est kek'chose mâme Michu* !

* héroine nationale (pour certains)

[Marc'heg an Avel]

Et on a même aussi de l'humour au magasin :



de quoi provoquer des névroses chez les t-d-c jacobins.

Ha non non non, Messieurs, la Bretagne n'est pas morte, car elle gueule encore, car elle gueule encore .

Qui veut un bzh ? rien que em...bêter les Jacobins !

JCE

[ejds]

................. Meuhh ! ? ................................ ?



Notre bonne vieille vache noire et blanche (gwenn-ha-du) () est-elle 100/100 BZH ATAO ?!
Qui peut en douter ?

L’Armorique a eu les vaches sur le dos depuis des millénaires, les Celtes pendant près de 6 siècles (?), les Romains pendant près de 5 siècles, suivit des Bretons colonisateurs pendant 15 siècles qui se disputèrent les frontières, particulièrement avec les Francs et la langue depuis vraiment un siècle.

Pas de quoi rassurer, ni de pavoiser donc concernant l’histoire celtique ancienne d’avant Jules César, ni même celle actuelle de Jean-Claude Ier, agitateur patenté.

On retrouvera le drapeau gwenn-ha-du depuis 1923 et le sigle BZH seulement depuis 1941, et remis au goût du jour dans les années 60 comme logo au dos des innocentes voitures.
Histoire sordide écrite au fil de fer barbelé : :shock:

L’origine historique et politique du « H » de « BZH »

« L’ordre de surunifier la langue est venu du gouvernement allemand ».
(Roparz Hemon)

http://membres.lycos.fr/leguenne/etudes/bzh/bzh.htm

e.

[Marc'heg an Avel]

Salut ejds,

Mefie toi de remuer tout et n'importe quoi, ça pourrait t'éclabouzer.

Je t'invite à parcourir ce petit aide-mémoire, au lien suivant :

http://marikavel.org/documents/petain/document-petain-coloriage.htm

***********

Autorisation : Vichy. O A 245.

Il est de quelles couleurs, le drapeau ?

JC EVEN, Breton, fils de résistant.

[Professeur Cornelius]

A propos des quelques Bretons collaboraturs, voici l'éloge funèbre d'Alan Heusaff, écrite par Thierry Jigourel :

Alan Heusaff (1921-1999): histoire d'un militant pour la liberté des Celtes

Avec Alan Heusaff disparaît un combattant pour la liberté des peuples!

Thierry Jigourel


Alan Heusaff zobet d'an Anaon. Alan Heusaff s'est envolé parmi les âmes. Telle est la formule consacrée dans la langues des pères. Sans aucun doute, Alan Heusaff trouvera rapidement la route pour le mener à l'Ile des Femmes, des Pommes sacrées et de l'éternelle jouvence. Sur l'Ile d'Avalon, Alan Heusaff sera aux côtés des héros et du Roi Arthur, qui, un jour, reviendra pour libérer son pays des occupants étrangers. L'homme qu'une foule impressionnante de militants pour la liberté a accompagné lors de son ultime voyage, le 7 novembre 1999, par une journée pluvieuse, était un acteur de l'histoire. Un de ces héros modernes qui ont tout sacrifié pour leur idéal, pour leur patrie, pour l'idée de liberté. L'église du petit village de Spideal, dans le Comté de Connemara en Irlande, quelques jours après la Fête du Samhain, était pleine de Gallois, d'Irlandais, d'Ecossais, de Corniques et naturellement de Bretons, venus de Dublin et de Galway, de Cork et de Limerick. Et aussi directement de la Petite Bretagne. Bernard Moffat, secrétaire général de la Ligue Celtique, était présent aux obsèques, arrivé directement de l'Ile de Man. Ce jour-là, les bourrasques du vent ont soulevé les bannières noires et blanches, le Gwenn ha Du breton, et ont recouvert les voix de la foule entonnant le Bro goz ma zadou (Vieux pays de mes pères), l'hymne national breton, rédigé en 1921 par le troisième Grand Druide Taldir (= ³Front d'Acier²) sur la musique de l'hymne national gallois.

PNB, Bagadou Sturm, Bezenn Perrot

Alan Heusaff, du haut de ses 78 ans ‹les plus courageux meurent toujours trop jeunes‹ incarnait en lui tous les combats des Bretons et des Celtes depuis 60 ans. Né en 1921 à Rosporden, dans la Petite Cornouaille bretonne, il a fréquenté dans sa jeunesse l'Ecole Normale pour enseignants de Kemper (Quimper). Scandalisé par le traitement qu'infligeait l'occupant français à son pays, il adhère en 1938 au Parti Nationaliste Breton, qui venait à peine de parier sur la carte indépendantiste. Dans la foulée, il adhère également au Kadervenn, un noyau de combattants organisé par Célestin Lainé, qui voulait en faire l'embryon d'une armée bretonne et qui recrutait de nombreux anciens de l'organisation clandestine Gwenn ha Du, responsable d'attentats contre des objectifs français à partir de 1932. Le jeune Alan participe notamment aux man¦uvres secrètes de juillet 1938 sur les terres de Lanvaux, dans le Sud de la Bretagne, dans une atmosphère de veillée d'armes. Plus tard, quand la guerre se sera déchaînée sur l'Europe, entraînant dans son cortège d'horreurs les petites nations qui ne l'avaient pas voulue, il s'engage dans les Bagadou Sturm (Groupes de combat), formations paramilitaires du PNB, organisées par le musicien Yann Goulet (disparu en septembre dernier à Dublin). En 1943, quand les partisans pro-français s'étaient donné pour spécialité d'abattre dans le dos les militants nationalistes bretons, et surtout après l'assassinat crapuleux de l'Abbé Perrot, exposant généreux du mouvement culturel, par des terroristes demeurés inconnus, Alan Heusaff s'inscrit à la Bezenn Perrot. Cette formation, également créée par Célestin Lainé, est devenue, selon la définition même de son chef, ³la première armée bretonne en guerre contre la France depuis la défaite historique de Saint-Aubin du Cormier². Prise dans un cyclone infernal, la Bezenn est rapidement prise en mains par les Allemands et incorporée de force dans le SD (Sichereitsdienst, Service de Sécurité) et participe, en Bretagne, aux combats contre les maquis communistes. Chassés de Bretagne par la défaite allemande, les ultimes combattants de l'³armée bretonne² se retrouvent à Tübingen, regroupés autour de Lainé. Certains d'entre eux, comme Aël Péresse, resteront en Allemagne, où ils devront vivre pendant de nombreuses années sous une fausse identité pour échapper aux services secrets français. Alan Heusaff, avec de nombreux compagnons, décide de partir pour l'Irlande, en passant par l'une des organisations mises sur pied en collaboration avec le mouvement républicain et les patriotes gallois, rassemblés au sein du mouvement politique Plaid Cymru, pour protéger les Bretons de la terrible répression française qui s'abattait sur leur pays.

La ³Celtic League²

En 1950, Alan Heusaff reprend ses études à l'Université de Dublin, et, quand il les achève, trouve un emploi dans le service national de l'aéronautique irlandaise. En 1959, il crée, avec Yann Fouéré, le journal Breton News qui se veut le lien entre tous les réfugiés politiques bretons, mais qui, rapidement, devient un organe inter-celtique de combat. En 1961, toujours avec Yann Fouéré, mais aussi, cette fois, avec Gwynfor Evans et J. E. Jones, respectivement président et secrétaire général du Plaid Cymru, il fonde sur l'Ile de Rhos au Pays de Galles, la Celtic League (= Ligue Celtique). Celle-ci, au début, n'était rien d'autre qu'un mouvement dans lequel les différents partis nationaux des pays celtiques étaient représentés en tant que tels. En 1972, Breton News prend le nom de Carn, une dénomination commune dans toutes les langues celtiques, et devient l'organe officiel de la Ligue. Alan Heusaff est élu secrétaire général de la Ligue Celtique, charge qu'il conservera pendant 25 ans, avant de s'occuper de la branche internationale. Il est rentré au moins une fois en Bretagne, en 1980, à l'occasion du décès de son vieux commandant Célestin Lainé, pour disperser ses cendres sur le champ de Saint Aubin du Cormier, où les armées réunies de toute l'Europe s'étaient massées pour défendre l'indépendance de la Bretagne, mais ont été battues en 1488 par les troupes françaises du Général La Trémoille. Jusqu'à sa mort, Alan Heusaff a lutté pour réaliser, au sein de l'Union Européenne, une fédération des nations celtiques, dès que celles-ci auraient été libérées de leurs tutelles étrangères.


(article paru dans La Padania, Milan, 11 novembre 1999).

http://foster.20megsfree.com/345.htm

Ce qui prouve seulement qu'en 1999, des nationalistes bretons ne reniaient nullement la glorieuse collaboration germano-bretonne des années 1940.

Ca veut pas dire, évidemment, que nationaliste breton = fasciste. Mais les nationalismes se ressemblent tous.