Muséoparc d'Alésia

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Savoir enfin où est Alésia, Alésia, Alésia : "la bataille continue"... , si le site vrai de la reddition de Vercingétorix n’a pas manqué de susciter nombre de réactions à tordre ou à détordre de partisans ou d’opposants dans le forum, ouverture tout de même prévu du Muséoparc le lundi 26 mars 2012 à ... Alise-Sainte-Reine :

F. Sauvadet : « 2012, une grande année gauloise »

Saint-Germain-en-Laye et Alésia, même combat

Prêt de vestiges historiques au Muséoparc d'Alésia



Une vingtaine d'objets gallos-romains trouvés sur le site d'Alésia ont été prêtés au Muséoparc.

L. Olivier : « Ce sont des objets extrêmement émouvants »



Selon Laurent Olivier ce sont « des reliques de premier plan ».

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Interview Cyrill BIGNAULT - Événement. Pour Thierry Périn, L’Alésia de la guerre des Gaules est bien à Alise-Sainte-Reine.

« Alésia, lieu emblématique »

le 10/02/2012 à 05:00 par Cyrill BIGNAULT



Conservateur du musée national archéologique de Saint-Germain-en-Laye,
Patrick Périn est membre du comité scientifique du Muséoparc d’Alésia.

Les relations ont-elles toujours existé entre Alésia et le musée de Saint-Germain-en-Laye ?

« A Saint-Germain, quand le musée a été inauguré en 1867 par Napoléon III, une des sections importantes était la présentation des fouilles d’Alésia. […] Les collections gauloises sont donc un point fort du musée. Le 8 mars, nous allons pouvoir proposer au public une nouvelle présentation de plus de 1 300 objets dont les 2/3 étaient en réserve, inconnus du public donc. On va retrouver également la célèbre maquette d’Alésia faite pour Napoléon II par l’architecte Millet. Une salle est consacrée à Alésia, au siège de la bataille et aux témoins archéologiques. Il y aura peut-être une cinquantaine d’objets. Sans les fouilles d’Alésia, nous n’aurions pas de telles collections chez nous. Il y a un lien tout à fait évident. »

Il y a donc une forte complémentarité…

« Nous sommes un musée en région parisienne. Nous allons inciter nos visiteurs à aller à Alésia. Et inversement. Nous comptons sur l’ouverture de nos nouvelles salles gauloises pour gagner entre 15 000 à 20 000 visiteurs par an, dont de nombreux scolaires. Il sera très important de les informer que la suite est en Bourgogne. Nous pensons d’ailleurs mettre en place une collaboration triangulaire en intégrant Bibracte dont nous avons aussi beaucoup de collections. Ce sont des sites qui sont plus visités à la belle saison et l’hiver, on peut venir davantage chez nous. »

Quelles pourront être les autres synergies ?

« Les possibilités sont nombreuses. On peut imaginer des publications, des échanges d’expositions. Il peut y avoir des sites de conférences, des propositions de films documentaires en commun, des actions culturelles pour les enfants. Tout est très ouvert. »

Comment s’est passé l’accord entre les deux musées pour un échange de pièces ?

« C’est un accord classique de dépôts entre deux musées. En tant que musée national, nous avons des objets dans 360 musées français. Ce sont des dépôts reconduits tous les trois ans, à l’infini. On met en dépôt des pièces de réserves pour être exposées. Ces objets ont un côté émouvant puisqu’ils sont liés à la mort de centaines, voire de milliers de personnes. »

Comment ont été choisis ces objets par Laurent Olivier, votre conservateur du patrimoine ?

« Nous possédions plusieurs centaines de fragments en fer, pour la plupart informes, de la bataille. Ce sont des bouts de lance, des boucliers, des bouts d’équipements miliaires. Beaucoup ne sont pas présentables, d’autres sont très oxydés. Si ces morceaux sont très intéressants scientifiquement, quand on fait une muséographie, il faut que le public voie quelque chose. La sélection qui a été faite d’armements gaulois et romains, est en relativement bon état. »

Votre sentiment sur le MuséoParc ?

« Le projet de ce nouveau centre d’interprétation est tout à fait séduisant. C’est ce qu’il fallait faire à Alésia. C’est un lieu emblématique de l’histoire de France. »

Et la polémique autour de l’origine du site, vous en pensez quoi ?

« Il n’y a pas de polémique. Il y a ceux qui veulent entretenir la légende qu’Alésia n’est pas à Alésia. Là-dessus, Les fouilles de Napoléon III ont été confirmées également par des archéologues allemands. Il y a en plus une inscription qui prouve que le lieu s’appelle bien Alésia. Toute la communauté scientifique nationale et internationale, les gens sérieux, ne se posent plus de question depuis très longtemps. L’Alésia de la guerre des Gaules de Jules César est bien à Alise-Sainte-Reine. Les autres sites, c’est de la rigolade. »

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Alise-Sainte-Reine

Les fonds précieux du musée


L’austérité des chercheurs… l’humour du lecteur. Photo SDR

Claude Grapin, conservateur départemental du patrimoine, a présenté une conférence consacrée aux ouvrages de la bibliothèque du musée Alésia jusque-là tenus à l’abri des regards.

La vocation première du musée a été de regrouper les archéologies issues du site, mais s’est élargie à la bibliophilie. Les ouvrages les plus anciens de ces fonds remontent à la Renaissance, période où a véritablement commencé l’étude savante du texte de César, et l’édition d’ouvrages de poliorcétique (art des sièges) où les travaux de César à Alésia tiennent une place de choix.

Au XVIII e, l’archéologie se montre de plus en plus envahissante, relayée au XIX e par les romans et les illustrés d’enfants. On dénombre aussi, à part, les fascicules de colportage concernant sainte Reine.

La bibliothèque s’enrichit

Parti de 150 ouvrages, le fonds en rassemble aujourd’hui 4 800 (dont 1 000 “précieux”, c’est-à-dire rares) dont un inventaire est actuellement en cours d’élaboration : parmi les éditions anciennes du texte de César, un incunable acquis par le conseil général en 2005 (Venise, 1482), une édition dédiée au futur Louis XIII (1609)… L’intérêt pour les Gaulois se lit dans les textes du XVI e siècle : les 1 355 planches des quinze volumes in-folio de L’Antiquité de Don Bernard de Montfaucon (1719-1724), la cartographie de Bourguignon d’Anville avec son premier relevé conservé du site, avec le tracé des lignes d’investissement romaines (1741), témoignent d’un intérêt croissant pour le passé archéologique.

Les Commentaires de César servent d’exercices aux précepteurs, la situation d’Alésia ne fait de doute pour personne. Vient ensuite le roman, entre autres Ossian, fils de Fingal (1777), Les Histoires comme celle d’Amédée Thierry, première à ressusciter Vercingétorix (1828), celle d’Henri Martin, la très belle Histoire de Jules César écrite par Napoléon III, illustrée de coupes et de reconstitutions en couleur qui ouvrent la voie à l’archéologie expérimentale. La bibliothèque s’enrichit en permanence : en 2012, un cinquième ouvrage de colporteurs sur sainte Reine (1694) a été acquis.

info

Prochaine conférence : vendredi 30 mars, à 19 heures, au Centre d’interprétation,

“La nécropole gallo-romaine fouillée sous le Centre d’interprétation avant les fouilles”.

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François Fillon inaugurera le MuséoParc Alésia

François Fillon à Alésia jeudi prochain

Beaucoup avaient parié sur la présence du Président de la République Nicolas Sarkozy, mais ce sera finalement François Fillon qui coupera le ruban. Le Premier Ministre français se déplacera le jeudi 22 mars en Côte-d’Or pour l’inauguration du centre d’interprétation d’Alésia.

Outre François Sauvadet, président du conseil général et ministre de la Fonction Publique, un autre ministre pourrait les accompagner. Il s’agit de Frédéric Mitterrand, dont la présence n’est pas encore assurée. Après l’inauguration officielle, l’ouverture au public aura lieu le lundi 26 mars. Rappelons que le conseil général de Côte-d’Or a investi 27 millions d’euros dans ce projet et prévoit 120 000 visiteurs par an.

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Fillon à Alésia, où les aléas et contorsions de l’histoire et du présent :

CÔTE-D’OR : François Fillon choisi Alésia pour prôner «l’union de la nation»