En ouvrant de vieilles valises j'ai retrouvé un article de l'illustration début 20e s. (je n'ai pas la date précise, les premières pages sont arrachées.
Mr Rosier fait un voyage en Bretagne, un peu comme un naturaliste en pays sauvage et inconnu, il va même jusqu'à l'ile de Sein, quel explorateur.
Je fus frappé de l'expression mâle et énergique qui se lisait sur tous les visages. Il serait difficile de trouver un spécimen plus pur de l'ancienne race celtique. Les femmes participent à cette rudesse ; elles ne sont pas jolies, mais elles ne sont pas dépourvues d'un certains agrément. ... Ces heureus insulaires ont réalisé parmi eux le partage égalitaire ; cette chimère que des utopistes insensés rêvent d'appliquer à nos société corrompues...
... Mais leurs moeurs ne sont nullement corrompues, comme il arrive dans la fortune. Ils vivent dans une ignorance complète de nos usages, de nos lois et de nos lumières. Ils ignorent aussi nos vices, nos dissentiments et nos préjugés... Un infatiguable dévouement les appelle au secours de tous les navires en détresse...
L'instruction est rare dans l'ile, le nombre de ceux qui savent lire et écrire est très restreint. L'ignorance n'est pernicieuse qu'au sein d'une ciilisation aancée, et l'état de la colonie présente à peine les premiers rudiments d'une société. Il est douteux que l'instruction apportat quelques jouissances à des hommes dont la première des jouissances est d'affronter les dangers de l'Océan.
On pourrait craindre au contraire que par les appétits désordonnés qui sont les suites d'un enseignement mal combiné, comme il l'est aujourd'hui, l'instruction ne les enlevat à cette simplicité des meurs qui les retient sur leurs rochers déserts au détriment des populations qu'ils alimentent par leur industrie et des naufragés dont ils sont la providence.
On pourrait enchainer sur la chanson de Cappart Marie Jeanne Gabrielle et la boucle serait bouclée.
Lopi