Le paradoxe de l'arbre généalogique
"Pour prendre la mesure des nombreuses intersections qui, dans un proche passé, marquent nécessairement nos arbres généalogiques, Bernard Derrida, professeur à l'Ecole normale supérieure (ENS) de la rue d'Ulm, à Paris, propose un calcul simple. Un individu vivant en 2004 est séparé du début de l'ère chrétienne par environ 70 générations (une génération correspond à un peu moins de trente ans). S'ils étaient tous distincts, ses ancêtres ayant vécu sur Terre en l'an zéro seraient donc au nombre de 2 élevé à la puissance 70 (ou 270). Ce qui représente 1 180 milliards de milliards (1,18 × 1021) d'individus. Or, au début de notre ère, le nombre d'êtres humains est de l'ordre de la centaine de millions. Ainsi, les ascendants d'un même individu ne peuvent être tous différents. Ce constat, transposé à l'humanité entière implique que tous les hommes partagent, nécessairement, un grand nombre d'ancêtres communs."
Mais aussi sur les mythes des Ancêtres :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 237,0.html