Islam

[Thierry]

Consommation excessive de vins, de cervoise, banquets à base quasi exclusive de viandes, pas mal pour des sportifs qui pensaient avant tout à garder la ligne....

Attention il s'agissait de rites sacrificiels, une ou deux fois l'an, pas de gueuletons hebdos.

Certaines similitudes avec la culture spartiate sont assez curieuses. [quote]

Et d'où est ce que tu tiens le calendrier des banquets ?

Ce qui est frappant en tout cas sur les sanctuaires, c'est précisément l'importance, la richesse, sur certains lieux, de l'alcool, de la viande dont les meilleurs morceaux sont bien consommés par des hommes...et puis c'est curieux cette civilisation d'ascètes où le banquet a une telle ampleur, une telle place...

Au contraire des spartiates, le luxe, l'ostentation pas seulement culinaire mais aussi vestimentaire et la bijouterie, la culture de l'apparat sont des éléments dominants...

De plus, je ne pensais pas seulement aux sanctuaires mais aussi a tous les autres dépotoirs sur les lieux de vie....

Quant à ces milliers d'amphores, ces services à vin qui accompagnent les "grands" dans leurs sépultures, on en fait quoi chez les gallo-spartiates ?

[Pierre]

Hey Muskull,


Faut pas oublier l'habitat


Tu montes les 525 marches du mont Gargan, et le repas gargantuesque est tout comme fondu



@+Pierre

[Muskull]

Et d'où est ce que tu tiens le calendrier des banquets ?

Du calendrier de la Poste, pourquoi ?

Et si on ouvrait un nouveau fil en histoire pour essayer de tirer cette affaire au clair ?

Yep Pierre ! Pantagruelix se cacherait-il à l'ombre du Gargan ?

[Professeur Cornelius]

Consommation excessive de vins, de cervoise, banquets à base quasi exclusive de viandes, pas mal pour des sportifs qui pensaient avant tout à garder la ligne....

Attention il s'agissait de rites sacrificiels, une ou deux fois l'an, pas de gueuletons hebdos.

Absolument. Preuve encore une fois que les données archéologiques ne peuvent être interprétées qu'à la lumière de ce qu'on sait par ailleurs. Un archéologue ignorant des textes latins, par exemple, pourrait croire qu'on se bafrait allègrement. Et inversement : les données archéologiques viennent souvent rectifier, modifier ou recadrer les affirmations des textes anciens. C'est pourquoi je suis pour l'interdisciplinarité.

Certaines similitudes avec la culture spartiate sont assez curieuses. J'en ai jamais causé mais il y a quelque chose :
(...)
Comme à propos du forestage par exemple :

« Quand un enfant lui naissait, le père n'était pas maître de l'élever : il le prenait et le portait dans un lieu appelé l¡sxh, où siégeaient les plus anciens de la tribu. Ils examinaient le nouveau-né. S'il était bien conformé et robuste, ils ordonnaient de l'élever et lui assignaient un des neuf mille lots de terre. Si, au contraire, il était mal venu et difforme, ils l'envoyaient en un lieu appelé les Apothètes, qui était un précipice du Taygète. Ils jugeaient, en effet, qu'il valait mieux pour lui-même et pour l'État ne pas le laisser vivre, du moment qu'il était mal doué dès sa naissance pour la santé et pour la force. [...] De là vient aussi que les femmes ne lavaient pas les nouveau-nés avec de l'eau, mais avec du vin : elles voulaient ainsi éprouver leur constitution. Les nourrices, de leur côté, étaient soigneuses et expertes : au lieu d'emmailloter les bébés qu'elles élevaient, elles laissaient entièrement libres leurs membres et tout leur corps ; elles les habituaient à n'être point difficiles ni délicats sur la nourriture, à ne pas s'effrayer des ténèbres, à ne pas craindre la solitude, à s'abstenir des caprices vulgaires, des larmes et des cris. » (Lyc. 16)

Quel rapport avec le fosterage ? (et non forestage). Dans le fosterage, le père de famille, entièrement libre, confie volontairement l'éducation de son enfant, vers l'âge de 7 ans, à un "parrain". Il s'agit là d'un contrat d'alliance entre "clans". Rien à voir avec Sparte, ni dans les modalités, ni dans le but recherché.

[Thierry]

Ben non justement Cornelius...Strabon et Ammien Marcellin n'ont pas fait les poubelles des Gaulois de la Téne, les archéologues, si.

L'archéologie permet certainement mieux de savoir aujourd'hui ce que mangeait les Gaulois que des types écrivant à un deux trois siècles et deux mille kilomètres de distance uniquement pour faire peur (pour magnifier le courage de l'empereur ou de leurs ancêtres) ou pour caricaturer des provinciaux...

Primo, rien ne permet à Muskull de dater la régularité des banquets

Deuxio, le banquet est manifestement au coeur de la vie publique gauloise

Tertio, l'abondance de la consommation de vin est un fait attesté....

Quatro l'alimentation à base carnée est variable selon les richesses mais omniprésente dans les couches sociales les plus favorisées

A lire, de toute urgence semble t'il, "les paysans Gaulois" de Patrice Méniel -et "Guerre et religion" en Gaule de Brunaux.

Les gars, une bonne fois pour toutes, si vous voulez parler d'histoire ancienne, il va falloir, j'en ai bien peur, vous intéresser un petit peu à l'archéologie, sinon on peut toujours se raconter des histoires.

[Professeur Cornelius]

Je ne dis pas le contraire, Thierry ! Il faut s'intéresser à l'archéologie, comme il faut lire les textes des auteurs anciens (et en tenir compte), comme il faut connaître la littérature médiévale, bref, comme il faut tenir compte de toutes les sources.

Le problème de ton point de vue est que tu considères l'archéologie comme la source supérieure à toutes les autres. Pourtant, une donnée archéologique est comme un image, une photographie immédiate. Comme toute image, elle doit être décodée, interprétée, ce que chacun fait au moyen de ses référents culturels propres. Dans le cas de la société celtique, le meilleur référent culturel est celui qui tient compte de toutes les autres sources.

Dans une enquête policière, on relève des traces et indices matériels, et on les confronte aux témoignages (en sachant bien ce qu'ils ont de subjectif). Pas d'enquête sans la prise en compte de ces deux sources de renseignement.

[Thierry]

OK prof , comme d'habitude je réagis un peu vivement et en fait on n'est pas loin, il n'empêche que pour cette question, Muskull a raison, Gaulois et diététique , en fait, Gaulois, santé, nourriture, quotidien, il va falloir un fil spécifique.

[Muskull]

Quel rapport avec le fosterage ? (et non forestage). Dans le fosterage, le père de famille, entièrement libre, confie volontairement l'éducation de son enfant, vers l'âge de 7 ans, à un "parrain". Il s'agit là d'un contrat d'alliance entre "clans". Rien à voir avec Sparte, ni dans les modalités, ni dans le but recherché.

Il est marrant l'anagramme
Oui bien sûr, les cultures gauloises et spartiates sont très différentes, les spartiates sont "jusque boutistes" disons. Mais j'ai le sentiment qu'il y a "quelque chose" dans l'éducation de la classe guerrière gauloise à rapprocher de Sparte et des idéaux lacédémoniens.

Les gars, une bonne fois pour toutes, si vous voulez parler d'histoire ancienne, il va falloir, j'en ai bien peur, vous intéresser un petit peu à l'archéologie, sinon on peut toujours se raconter des histoires.

Kiséki les "gars" qui ne s'intéressent pas à l'archéologie ?

A lire, de toute urgence semble t'il, "les paysans Gaulois" de Patrice Méniel -et "Guerre et religion" en Gaule de Brunaux.

Pas lu, c'est vrai, vais le faire mais après les 6000 pages écrites tout petit des bouquins proposés par Fergus le papivorax.
Bientôt j'aurais le temps...
Okie pour le nouveau fil, auquel j'aimerais mêler l'éthique reflètée par les lois. C'est un exercice que nous n'avons pas encore tenté et qui peut être passionnant vu nos diversités d'intérêt.
Style "la société gauloise" d'avant la conquête of course.