Iwerdydd a écrit:Merci, j'y étais ! Tu es aussi allé ?
Je vais justement développer le sujet à partir de ce festival car il regroupe un peu de tout (musique, danse, culture, contes, arts, archéologie, touristes-amateurs-curieux et spécialistes ainsi que de multiples symboles).
D'ailleurs si qqun à de la documentation intéressante sur les sujets cités c'est avec grand plaisir !
Non, je ne suis pas allé, mais la prochaine fois peut-être..., mais heureux de savoir qu’il existe aussi des Celtes occidentaux (aussi d’en haut).
A travers certains ouvrages sur la toponymie des lieux et sur les recherches archéologiques en cours, nous avons découvert que notre région, lieu de passage obligé entre le nord et le sud des Alpes, aurait joué un rôle important sur la route de l’étain entre la Cornouaille et la Grèce au 5ème siècle avant J-C. Ainsi, la tribu des Nantuates, peuplant nos coteaux et voisine des Helvètes, a-t-elle peut-être été la gardienne des cols préalpins et de la traversée du Rhône à Massongex.
Hu ! Il semblerait qu'il s'agisse plutôt plus d'une route commerciale avec les tribus celtiques du nord de l'Italie et ou avec les Romains...
Une autre route fluviale ou longeant le Rhône guidait vers le comptoir marchand grec Massalia (Marseille).
Mais concernant cette mythique route pré-romaine de l’étain, partie des mines de l'Armorique et ou des îles dites "Cassitérides", et passant via les Alpes, nous sommes preneurs dans le fil déjà entamé :
L'Etain : question et hypothèse
Les itinéraires protohistoriques sont évoqués dans le site suivant :
[url=http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/savoieromaine/scientifique2.php]La Savoie à l'époque romaine
Auteur : François BERTRANDY[/url]
2. Le réseau routier
En Savoie, le réseau routier antique est dépendant de l’importance du rayonnement de Vienne, chef-lieu de la cité. Les voies partent de Vienne et se dirigent vers les grands centres de son territoire et traversent la Savoie pour gagner l’Italie et Rome. Mais le réseau routier de la cité de Vienne n’est pas une création ex nihilo issue de la domination romaine. Bien au contraire, il est la pérennisation d’habitudes de circulation établies de longue date par les populations allobroges et celles des autres peuples, avec qui elles étaient en relation tels les Helvètes, ou les Nantuates, les Véragres et les Sédunes du Valais, les Ceutrons de Tarentaise, les Médulles de Maurienne, les Voconces, les Helviens, les Ségusiaves, voire les Ambarres et les Séquanes de la rive droite du Rhône, en amont de Lyon ; ce sont donc de vieux itinéraires, au moins celtiques, sinon antérieurs, qui irriguent le territoire viennois et auxquels vont s’ajouter les constructions nouvelles ou les aménagements réalisés par les Romains.
2. 1 - Les itinéraires protohistoriques
On distingue deux axes anciens principaux :
- La voie qui reliait Vienne à Augusta Praetoria (Aoste) par Bergusium (Bourgoin), Augustum (Aoste, Isère), la chaîne de l’Épine, Lemincum (Chambéry), la combe de Savoie, la Tarentaise et le col du Petit-Saint-Bernard. La avec l’aide des cartes IGN, G. Chapotat, s’est efforcé de démontré la réalité de l’itinéraire qui occupe souvent les lignes de crête, notamment entre Bourgoin et Aoste, à l’abri des marais ou des crues. Le tracé est très détaillé entre Aoste et Chambéry dans l’approche de la montagne de l’Épine et il pourrait être confirmé par les découvertes numismatiques faites sur son parcours. Ce sont en effet les monnaies gauloises mises au jour à Faverges-de-la-Tour, à 7 kilomètres à l’ouest d’Aoste, ou le trésor du col de la Crusille (plus de 300 monnaies, dont au moins 94 monnaies gauloises), près de Gerbaix. Il y avait là incontestablement une voie de passage fréquentée avant et au début de la domination romaine.
- La voie qui, venant d’Aoste (Isère), gagnait Seyssel (Haute-Savoie), remontait la rive gauche du Rhône, puis empruntait la rive sud du Lac Léman pour rejoindre le Valais. [...]
Et la dangerosité des cols est confirmée par César :
LA GUERRE DES GAULES
LIVRE TROISIÈME
57-56 av. J.-C.
1. En partant pour l’Italie, César envoya Servius Galba avec la 12e légion et une partie de la cavalerie chez les Nantuates, les Véragres et les Sédunes, dont le territoire s’étend depuis les frontières des Allobroges, le lac Léman et le Rhône jusqu’aux grandes Alpes. Ce qui l’y détermina, ce fut le désir d’ouvrir au commerce la route des Alpes, où les marchands ne circulaient jusque-là qu’au prix de grands dangers et en payant de forts péages. [...]
e.