Pour vous donner le goût des mythes irlandais, et l'envie de vous procurer les textes mythologiques irlandais, je me propose (et j'accepte immédiatement) de vous offrir le "Rêve d'Oengus", texte médiéval irlandais, en langue irlandaise avec la traduction française qu'en a faite Christian J. Guyonvarc'h.
Première partie :
§ 1. Boà Óengus in n-aidchi n-aili inna chotlud. Co n-accae nÃ, in n-ingin cucci for crunn sÃuil dó. Is sà as áilldem ro boà i n-Ére. Luid Óengus do gabáil a l-lámae dia tabairt cucci inna imdai. Co n-accae nÃ; fo-sceinn úad opunn. NÃcon fitir cia árluid h-úad. Boà and co arabárach. NÃpo slán laiss a menmae. Do-génai galar n-dó in delb ad-condairc cen a h-accaldaim. NÃcon luid biad inna béolu. Boà and do aidchi dano aithirriuch. Co n-accae timpán inna láim as bindem boÃe. Sennid céol n- dó. Con-tuil friss. BÃid and co arabárach. NÃcon ro-proindig dano arabárach.
1. Oengus était une autre nuit dans le sommeil. Il vit quelque chose : une jeune fille venant vers lui au chevet de son lit. C'était la plus belle fille qui fût en Irlande. Oengus allait lui saisir les mains pour la prendre avec lui dans son lit quand il vit quelque chose : elle avait fait un bond loin de lui. Personne ne savait où elle avait disparu. Il fut là jusqu'au matin et il n'avait pas l'esprit sain. La forme qu'il avait vue sans pouvoir lui parler le rendit malade. La nourriture ne lui allait plus dans la bouche. Il fut là encore une nuit et il vit une cymbale dans sa main, la plus belle qui fût. Elle lui joua de la musique et elle l'endormit. Il fut là jusqu'au matin et il ne prit aucun repas le lendemain.