Re : Je vous demande votre avis

[Patrice]

Salut,

Vu les dimensions et la forme, m'est avis que ça ressemble plus à une motte castrale du Xe siècle.
Ca cadrerait en plus avec l'absence de tuile.

A+

Patrice

[Régis]

On m'a remis un texte publié il y quelques années dans les "Cahiers Lorrains" par le témoin impuissant de la destruction d'un site. Je voudrais savoir si, d'après ces maigres renseignement livrés ci-dessous, ce site pourrait avoir une origine celte. Merci.

« Les travaux de construction de l'autoroute Metz-Sarrebrück viennent de faire disparaître un petit lieu forti-fié oublié depuis bien longtemps dans le Parc du Château, à Landonvillers. L'actuel Parc du Château s'étend sur près de 1000 mètres d'ouest en est, le long de l'ancien chemin de Pontigny. I1 faut connaître les lieux pour retrouver le reste d'un chemin creux sous la broussaille, et il fallait être curieux pour retrouver le fossé du châtelet non loin du réservoir qui alimente en eau le village...

... Le plus ancien plan cadastral date de 1830 . A l'époque, un chemin vicinal prolonge le chemin creux, venant du centre du village, se dirigeant vers le châtelet qu'il évite par une courbe. La carte montre qu'à cet endroit, au sommet de la colline, aboutissent quatre chemins importants sur une distance de 100 mètres. Selon la tradition locale, la route actuelle des Etangs date du Premier Empire. L'ancienne passait un peu plus au nord, en prolongement du chemin vicinal déjà signalé, et se dirigeait vers les ponts de la vallée. Pour qui connaît le paysage, il y avait donc un chemin escaladant tout droit la colline en haut de laquelle était le Bois Châtelet, entouré d'un fossé, et renfer-mant le retranchement oublié.

Tout ce bois a disparu, et la colline qui le portait est en train de diminuer car sans cesse la roche sableuse est utilisée pour les remblais de l’autoroute. La rapidité des travaux a été telle que le retranchement était déjà entamé lorsque des mesures partielles ont été prises. Enfin, les mauvaises conditions atmosphériques n'ont pas permis de prendre des photos utilisables.

En tout cas, les travaux de défrichement ont fait apparaître de façon saisissante ce qu’il restait du châtelet, protégé jusqu'ici par la végétation. A 20 mètres de l'ancien fossé, à peine marqué, de l'ancien Bois Châtelet, il fallait descendre dans un nouveau fossé, bien marqué du coté du village (1,50 m de profondeur) au fond arrondi et aux pentes talutées. Puis c'était une surface bombée qui avait dû être surélevée par la terre du fossé. Enfin le fossé repa-raissait, du côté de la pente, plus évasé. L'ensemble formait un ovale avec un grand axe de 40 mètres et un petit axe de 20 mètres. Les ouvriers n'ont remarqué ni pierre taillée, ni tuile. Le site se prêtait à l'établissement d'un lieu fortifie à son sommet, et aussi d'un lieu d'observation, car il domine la vallée de la Nied. La situation à l'aboutissement d'un chemin ancien montant tout droit est un signe d'antiquité. Le plan en ellipse exclut un travail de l'époque gallo-romaine. C'est donc un travail barbare ou celtique. L'absence de construction en dur permet d'imaginer un retran-chement palissadé, lieu de refuge, lieu de guet, dans des périodes incertaines. L'aboutissement de plusieurs chemins anciens exclut l'hypothèse d'un ouvrage temporaire, et il est fort probable que c'est un ouvrage préromain qui vient de disparaître. »

[Régis]

Merci pour cette piste qui pourrait effectivement cadrer avec l'environnement du site...
A +
Régis