Llyn a écrit:*t'as le droit de m'engueuler si j'ai répété bêtement une chose fausse*
Ouh là , quelle témérité
Les habitués de ce forum, et pourtant ils ne manquent pas de courage, éviteraient plutôt de faire une telle invocation
@+Pierre
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Bonsoir !Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Ouh là , quelle témérité Les habitués de ce forum, et pourtant ils ne manquent pas de courage, éviteraient plutôt de faire une telle invocation @+Pierre Pierre Crombet
Fourberie en tout genre ... stock illimité (outrecuidance sur commande uniquement) Membre du Front de Libération des Dolmens et Menhirs....
Salut,
Pour faire suite au message de Mikhaël, voici le compte rendu que j'ai publié du dernier livre de Bernard Sergent, dans Mythologie Française, n°219: Bernard Sergent, Le Livre des dieux. Celtes et Grecs, II, 2004, Paris, Payot, 798 p., 35 . Voici la suite attendue de Celtes et Grecs I. Le Livre des hé́ros, paru il y a déjà quelques années. Mais cet ouvrage ici est d’une toute autre ampleur. Bernard Sergent brasse une matière énorme, qui l’a obligé à se limiter à quelques cas d’études : Lug et Apollon, Hermès et Oengus, Athèna et la Bodb, Poséidon et Mannanan, Hèphaistos et Goibniu, les Fomoire et les Telkhines. Il s’agit dans certains cas de la reprise d’études antérieures, largement remaniées et augmentées. Et quelle augmentation ! 798 pages intégralement consacrées à la mythologie. Par cet ouvrage, Bernard Sergent rejoint ici les travaux de Georges Dumézil, dont il conserve les méthodes comparatistes. Du fait du volume, des erreurs sont inévitables. Relevons-les, rapidement, pour passer au meilleur de l’ouvrage. Bernard Sergent considère comme acquise l’assimilation du Mercure gallo-romain avec Lug. Il aurait fallu le démontrer, ne serait-ce que rapidement, du fait que son parti-pris est de faire une comparaison entre Lug et Apollon, et non Lug et Hermès (équivalent grec de Mercure). A la page 161, on ne peut pas dire qu’il y ait eu un Mercure colossal au Montmarte près d’Avallon (que nous avons visité lors d’un récent congrès), de même que dans ce sanctuaire il n’est pas question de dédicace à Mercure mais à un dieu N(.)RC(...) dont le nom mutilé ne pourra être restitué qu’avec la découverte hypothétique d’un autre texte. Enfin, je n’ai jamais signalé, dans ma publication sur « le culte de Mercure dans la cité des Lexovii » qu’en Normandie les dédicaces à Mercure suivent une direction d’Est en Ouest (sous entendu suivant un chemin, p. 130) : elles s’égrènent en fait le long des frontières, dont celle des Calètes et des Veliocasses, orientée grossièrement d’Est en Ouest. Trois erreurs. C’est bien peu pour un si gros ouvrage. Car Bernard Sergent renouvelle complètement l’approche traditionnelle du comparatisme en domaine celtique. L’ordinaire veut qu’on compare la Gaule à l’Irlande (encore que cette comparaison soit toujours refusée par certains archéologues) ; lui compare l’ensemble des Celtes aux Grecs. Et il ajoute donc au dossier trois sources majeures jusqu’ici largement sous exploitées : d’abord toutes les nouvelles données provenant de la péninsule Ibérique. Bien rares sont les ouvrages sur les Celtes qui parlent des Celtibères, et surtout de leurs croyances ! Ensuite il accorde une grande place aux travaux novateurs de Daniel Gricourt et Dominique Hollard sur les monnaies, tant gauloises que gallo-romaines. Enfin et surtout, il exploite autant que possible les travaux de mythologie française, ce que les autres spécialistes des études celtiques ne font que peu, voire pas du tout. On reconnaître dans la bibliographie quelques noms bien connus de nous : Coussée, Delavigne, Fromage, Gaignebet, Le Quellec, et d’autres. Un tel brassage d’information est méritoire. Il ressort de tout cela des dossiers solides, établissant des comparaisons point par point (quitte à se répéter d’une partie à l’autre si cela est nécessaire). Tout y est, rien n’est oublié. La table des matières est donc d’une clarté admirable, et il s’ajoute au tout deux outils de travail indispensables : un index (13 pages), et surtout une bibliographie, presque une « bibliothèque idéale » de mythologie (50 pages !). Un livre exceptionnel, donc. Voilà , voilà ... A+ Patrice Pi d'avri vaut fout' d'berbis
Patrice,
Merci de cette critique du volume II, que je n'ai pas encore commencé, et qui conforte mon impression de sérieux , de «complétude» de ses livres, de synthèses vastes et enrichaissantes de notre sujet favori.
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