Vin des Gaulois

[Bhû]

Maaaiiiss nOn il ya longtemps que pour Rimbaud et Appolinaire, c'est tombé dans le domaine public, par contre si Muskull a déposé ces poèmes, là je pourrais pas te répondre

[hagaldag]

Mais non , Ô grand Guillaume

Ces textes sont entrés dans le domaine public

Il faut juste citer leur origine, c'est tout

[Muskull]

Oups ! Ben là je suis drôlement embêté pour l'origine de mes textes   il n'y en a pas un que je n'ai pas lu le premier  c'est sûr mais d'où ça vient  

     

Muskull perplexe  

[hagaldag]

Ben alors, Muskul , on perd la tête en sautant, jeune merlinot
et un  et deux    et trois      et quatre      
....après , j'sais plus...        

[Muskull]

La tête ?    quelle tête  

Tu me fais perdre la tête,
Mon manège à moi, c'est toaaaaaaa !  

Muskull tête de Piaf        

[hagaldag]

Ha jeune homme vous me plaisez!
Alors en ce "jour du  SAIGNEUR(ben quoâ!!)on boit bien son sang non???      
voici un cadeau:
NELLIGAN

EN 1899, le poète Émile Nelligan a 20 ans. Il travaille à la préparation du recueil de ses poèmes et participe aux séances publiques de l'École littéraire du Château de Ramezay, à Montréal. Le 26 mai, il récite La Romance du vin, qui lui mérite un triomphe. Puis, c'est la déroute du poète. Atteint de schizophrénie (rupture de contact avec le monde extérieur - une maladie ignorée à l'époque), Nelligan est interné et son oeuvre terminée. Des amis cherchent en vain à le retrouver. Le poète résidera à la retraite Saint-Benoît jusqu'en 1925, avant d'entrer à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu (aujourd'hui Louis-H. Lafontaine) où il terminera ses jours, en 1941. Voici un poème d'Émile Nelligan tirés du livre "Émile Nelligan, Poèmes choisis" - Présentés par Éloi de Grandmont/ Éditions Fides, 1966.

ROMANCE DU VIN

Tout se mêle en un vif éclat de gaîté verté.
Ô le beau soir de mai ! Tous les oiseaux en choeur,
Ainsi que les espoirs naguères à mon coeur,
Modulent leur prélude à ma croisée ouverte.

Ô le beau soir de mai ! le joyeux soir de mai !
Un orgue au loin éclate en froides mélopées;
Et les rayons, ainsi que de pourpres épées,
Percent le coeur du jour qui se meurt parfumé.

Je suis gai ! je suis gai ! Dans le cristal qui chante,
Verse, verse le vin ! verse encore et toujours,
Que je puisse oublier la tristesse des jours,
Dans le dédain que j'ai de la foule méchante !

Je suis gai ! je suis gai ! Vive le vin et l'Art !...
J'ai le rêve de faire aussi des vers célèbres,
Des vers qui gémiront les musiques funèbres
Des vents d'automne au loin passant dans le brouillard.

C'est le règne du rire amer et de la rage
De se savoir poète et l'objet du mépris,
De se savoir un coeur et de n'être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d'orage !

Femmes ! je bois à vous qui riez du chemin
Où l'Idéal m'appelle en ouvrant ses bras roses;
Je bois à vous surtout, hommes aux fronts moroses
Qui dédaignez ma vie et repoussez ma main !

Pendant que tout l'azur s'étoile dans la gloire,
Et qu'un hymne s'entonne au renouveau doré,
Sur le jour expirant je n'ai donc pas pleuré,
Moi qui marche à tâtons dans ma jeunesse noire !

Je suis gai ! je suis gai ! Vive le soir de mai !
Je suis follement gai, sans être pourtant ivre !...
Serait-ce que je suis enfin heureux de vivre;
Enfin mon coeur est-il guéri d'avoir aimé ?

Les cloches ont chanté; le vent du soir odore...
Et pendant que le vin ruisselle à joyeux flots,
Je suis si gai, si gai, dans mon rire sonore,
Oh ! si gai, que j'ai peur d'éclater en sanglots !

PAs beau , le Merlinot

[Muskull]

STIVEL


Je suis venu, oui, je suis venu,
Attiré par le bruit de la source,
O oui, j'y avais déjà bu, goutte à goutte,
Sur le chemin elle était chaque fois au juste point.

La première fois elle était si pâle, l'eau si translucide
Que je ne savais si vraiment je l'avais rêvée,
Je ne savais si cette exaltation de l'être
N'était une folie venue pour me sauver du monde.

La première fois j'étais dans le flot des nuages,
Je jouais avec eux au temps interrompu,
De la lune ronde et claire j'écartais une brume :
Comment un voile sur elle aurait alors pu advenir.

O errances, errances en cette forêt d'êtres
Qui l'un trop pâle, qui l'autre ajouré par l'instant
Laissait passer la voix, la douce voix de l'amie,
Celle parlant au coeur, directe, intransigeante.

Alors je rectifiais afin de mieux l'entendre,
Et rectifiant, un pas après un pas, c'est toi qui t'approchais.

Muskull le fugitif  

[hagaldag]

Ennivrez vous, mes frères , ennivrez vous  

De M.C. BAUDELAIRE:

Enivrez-Vous

Il faut être toujours ivre.
Tout est là: c'est l'unique question.
Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps
qui brise vos épaules et vous penche vers la terre,
il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi?
De vin, de poésie, ou de vertu, à votre guise.
Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais,
sur l'herbe verte d'un fossé,
dans la solitude morne de votre chambre,
vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue,
demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau,
à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit,
à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle,
demandez quelle heure il est;
et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront:
"Il est l'heure de s'enivrer!"
Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps,
enivrez-vous; enivrez-vous sans cesse!
De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.

Voilà , hier au soir, j'ai lu, j'ai  bu , et j'ai cuvu!!!!
 

Et ce matin ca va miû        

[Muskull]

hier avant le jour, en compagnie d'une ravissante amie et d'une coupe de vin couleur de rose,
J'étais assis au bord d'un ruisseau. Devant moi était placée la coupe,
Cette coquille dont la perle répandait un tel éclat de lumière
Que le héraut du soleil, s'éveillant en sursaut, annonça le réveil de l'aurore.

Omar Khayyam, Rubhayat (XI°S)

[hagaldag]

un peu d'amour dans ce bas monde d'incompréhension et bercé d'illusions autoritaire, voici un texte de d'amoureux transi, notre ami Baudelaire

Le vin des amants

Aujourd'hui l'espace est splendide !
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin !

Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain !

Mollement balancés sur l'aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,

Ma soeur, côte à côte nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves !

[hagaldag]

ah qu'il fait bon de rentrer dans une taverne....
 

Rusés, nous chantons,  
nous sommes buveurs et nous sommes ivres;  
Pleins de ferveur,  
nous sommes tumultueux et silencieux.  

Bois donc le vin, et bouillonne de son effervescence;  
Entre avec nous dans ce cercle de l'enivrement.  

Je bus toute la cruche, j'en perdis orgueil et égoïsme;  
Dans mon silence se cache une effervescence,  
et mon oubli est l’intelligence même.  

Annihilés les uns en les autres,  
la coupe, le vin et moi sommes pourtant lucides;  
nous nous étreignons sans nulle séparation.  

Dès lors qu’enivré par le vin éternel, je fus délivré de mon ego,  
Ayant perdu connaissance, je devins  le plus intelligent.  

Que les outils de l’hypocrisie  
soient d’emblée octroyés au religieux de la ville;  
Nous sommes les Rusés de la taverne,  
et nous ne nous efforçons pas de suivre la voie de l'ascèse.  

A la taverne, nous nous sommes vêtus de la robe de la nudité;  
Vêtus de ce  manteau, nous ne nous accoutrons point de l’autre habit.  

De Lui viennent l’hymne du coeur, son rugissement et sa fureur;  
Nous sommes la flûte quand nous gémissons,  
nous sommes la lyre quand nous rugissons.  

le trésor de ce coeur sans dessus dessous,  
nous ne l’avons pas obtenu avec facilité;  
Jamais nous n’échangerons ce joyau unique  
avec le faux que tu proposes.  

En permanence nous sommes la voix qui murmure  
Au creux de cette oreille qui ne couvre pas l’appel du Vrai.  

Le phénix  de l’éternité  
se trouve sur le mont de ton existence, ouvre l’oeil!  
Si tu ne nous fréquente pas, nous ne te fréquentons !

[Muskull]

Heureux mortel,

Si en cette coupe tu veux boire, prend garde,
Elle est de toute éternité invaincue, liée,
Connais-tu le mal absolu pour oser ?
Connais-tu toutes ses victimes en chair et en sang ?

Comment pardonner, je te le demande à ta chair,
A ton sang. Comment veux-tu que mon regard vienne
En ces parages mortifères, dans la négation de l'amour,
Dans le seul reflet d'un miroir où l'on se veut briller ?

Vous m'oubliez et je veux vous oublier...
Comme si je n'avais pas d'autres ressources,
Pas d'autres mondes ! Le mal en vous vient du désir,
Vous vous croyez uniques et faire de moi un valet !

C'est le besoin qui m'appelle, oui, celui là en justesse !
Et là je précède le désir, je l'enfante, le nourris, le mûris...
Il n'y a rien qui ne me sois possible, il suffit d'un fèlûre
Pour que je puisse entrer et emporter l'innécessaire...

Improvisation du soir, Muskull

[hagaldag]

Entre les lignes....!

La nature est un temple ou de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

Baudelaire- Correspondances

N'es ce pas Muskull

[Marc'heg an Avel]

Salut les Piliers !

(en espagnol : Pilar est l'une des appellations de la Vierge. Ce n'est jamais qu'une reprise de Pilier / Menhir, autre symbole de Minerve = la déesse de Pierre).

Pierre = cailloux ! bien entendu.

Le gars Pierre y peut quant à lui adorer la celle qu'il veut. C'est son problème. Pas la mienne.

****************

Il parait que les Gallois (?), (qui seraient des Celtes, donc des cousins des Gaulois ! font du vin à partir du sureau.

Et alors ? ........

Qui sur ce forum en aurait gouté ? peut-il (ou elle) nous dire quel goût cela a (c'est français, m'sieur !.

S'il (elle) l'a trouvé bon, peut-il (elle) nous dire où on peut s'en procurer ?

On n'sait jamais; ça peut (se) servir ! pour être un bon Celte.

J'ai mis "IL" ou "Elle", car on est en période d'élection. Ca fait plus humaniste.

Mais comment dit-on "pilier de bistro" au féminin ?

JC Even

[hagaldag]

Bonjour ,Marc'Heg en Avel, bienvenue dans la joyeuse confrèrie

Personnellement, je bois et je confectionne du vin à base de fleur de sureau et fabrique de la liqueur de fruits du sureau.

Le premier se fabrique avec déjà du vin (blanc ou rosé) où j'infuse
une grosse quantité de fleurs pendant au moins 10 jours et ensuite filtrè.avec un rajout ou non, soit de sucre soit de fructose, selon les goûts
Le résultat donne une macération très douce et parfumée , légèrement suave et plus elle vieillie plus elle est forte en fleur.

Pour la deuxième c'est plus compliquée:
Après la ceuillette des baies, il faut les faire macérer dans un sirop léger, fermenter au frais, réduire en purée, puis incorporer dans un alcool blanc minimum 45 degrés (sans goût et odeur)et laisser infuser 90 jours.
Puis filtrer et consommer avec ou sans modération
Ah que c'est doux et fruité , légèrement âpre et fichetrement charnu en bouche....
Mais je n'ai jamais obtenu de "vin" après uniquement macération du fruit: il doit me manquer un "petit truc"!?

A votre santé et comme dirait notre ami Baudelaire:



Le vin du solitaire
Le regard singulier d'une femme galante
Qui se glisse vers nous comme le rayon blanc
Que la lune onduleuse envoie au lac tremblant,
Quand elle y veut baigner sa beauté nonchalante ;

Le dernier sac d'écus dans les doigts d'un joueur ;
Un baiser libertin de la maigre Adeline ;
Les sons d'une musique énervante et câline,
Semblable au cri lointain de l'humaine douleur,

Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde,
Les baumes pénétrants que ta panse féconde
Garde au coeur altéré du poète pieux ;

Tu lui verses l'espoir, la jeunesse et la vie,
- Et l'orgueil, ce trésor de toute gueuserie,
Qui nous rend triomphants et semblables aux Dieux !

Bonne journée à tous

HAGALDAG