§ 9. Do-comlat ass Ãarum Óengus ocus a muinter dochum a crÃche. Téit Bodb laiss co n-árlastar in n-Dagdae ocus in m-Boinn oc Bruig Maicc ind Óicc. Ad-fÃadat a scéla doib ad-fÃdatar doib amail m-boÃe eter cruth ocus écoscc amail ad-condarcatar. Ocus ad-fÃdatar a h-ainm ocus ainm a h-athar ocus a senathar. `Nà ségdae dúnn', ol in Dagdae, `ná cumcem do socht'. `Anà bad maith duit, a Dagdai', ol Bodb. `Eircc dochum n-Ailella ocus Medbae ar is leo bÃid inna cóiciud ind ingen'.
9. Oengus et ses gens partirent alors pour leur pays. Bodb vint avec lui et ils s’adressèrent au Dagda et à Boann dans le Brug du Mac Oc. Ils leur racontèrent les nouvelles et ils leur relatèrent comment était la jeune fille, tant pour la beauté que pour la distinction, telle qu’ils l’avaient vue. Ils dirent son nom, le nom de son père et de son grand-père. « Nous regrettons », dit le Dagda, « nous ne pouvons … ?… ». « Ce qui serait bon pour toi, ô Dagda », dit Bodb, « ce serait que tu ailles trouver Ailill et Medb, car c’est chez eux, dans leur province, qu’est la jeune fille ».
§ 10. Téit in Dagdae co m-boà i tÃrib Connacht, trà fichit carpat a lÃn. Ferthae fáilte friu lassin rÃg ocus in rÃgnai. Bátar sechtmain láin oc fledugud Ãar sin im chormann doib. `Cid immu-b-rácht?' ol in rÃ. `At-tá ingen lat-su it ferunn', ol in Dagdae, `ocus ro-s car mo macc-sa, ocus do-rónad galar dó. Do-dechad-sa cuccuib dús in-da-tartaid don macc'. `Cuich?' ol Ailill. `Ingen Ethail Anbuail'. `Nà linni a cumacc', ol Ailill ocus Medb. `Dia cuimsimmis do-bérthae dó'. `Ani for-maith -congairther rà in t-sÃde cuccuib', ol in Dagdae.
10. Le Dagda alla dans le pays de Connaught, avec une escorte au nombre de soixante chars. La bienvenue leur fut souhaitée par le roi et la reine. Puis ils furent une semaine entière à festoyer autour des bières qu’on leur servait. « Qu’est-ce qui vous amène ? », dit le roi. « Il y a dans ton domaine », dit le Dagda, « une jeune fille que mon fils aime et qui est cause de chagrin pour lui. Je suis venu vers vous pour savoir si elle peut être donnée à mon fils ». « Qui est-ce ? », dit Ailill. « La fille d’Ethal Anbual ». « Nous n’avons aucun pouvoir sur elle », dirent Ailill et Medb, « si nous le pouvions, elle lui serait donnée ». « Le mieux à faire, c’est que vous convoquiez le roi du sid », dit le Dagda.