Silgina

[Patrice]

Salut à tous,

Dans mon travail de recherche sur les dieux gaulois (as-tu reçu la fiche de Camulos, Daniel?), je suis tombé sur un écueil.
Je sais qu'à Sainte Mesme, dans les Yvelines, on a trouvé dans le cadre de la fouille d'un fanum, diverses inscriptions mentionnant une déesse nommée Silgina.

J'ai téléphoné à la propriétaire du terrain qui ne m'a pas vraiment renseigné, et j'ai été incapable de trouver la moindre publication sur le sujet (on m'a juste parlé de 3 ou 4 lignes dans un numéro d'Archéologia de 1984).

Donc, si quelqu'un a des renseignements précis et fiables, qu'il n'hésite pas à m'en faire part.

Merci d'avance.

Patrice

[Dulovios]

Salut Patrice,

A priori, ça ne me dis rien, mais je vais essayer de me renseigner; peut-être dans le Répertoire des dieux gaulois.

J'ai également un bouquin sur saint Feuillien et la fondation du monastère de Fosses en Belgique (Brabant wallon); c'est assez catho mais néanmoins intéressant; si ça t'intéresse dis-le moi.

@+

Dulovios.

[Patrice]

Salut,

Tu penses bien que je l'ai, ce répertoire, mais il est plein de trous, parfois même d'inexactitudes. En fait, les deux auteurs de ce répertoire ont essentiellement puisé dans les grands Corpus épigraphiques comme le CIL ou l'Année Epigraphique. Le problème est que depuis la rédaction du CIL (fin XIXè-début XXè), la géographie a changé, des communes ont fusionné, etc...
De plus, nombre de petites divinités ne sont publiées que dans des revues locales, souvent non dépouillées par l'équipe de l'AE (voir par exemple le dieu Nurc(...) connu près d'Avalon).
Donc, étant donné que Silgina n'est même pas publiée sur le plan national, j'avais peu d'espoir de la trouver là-dedans. Mais je ne désespère pas de trouver un guide touristique local, ou un truc comme ça, qui puisse me renseigner.

A+

Patrice

[Patrice]

re-Salut,

Est-ce qu'il y a une vie de saint Feuillien dans ce livre (une vie ancienne, j'entends, pas une biographie moralisante moderne)?

Si c'est le cas, oui, ça m'intéresse.

A+

Patrice

[Fañch an Triskell]

Si la lecture de ce texte vous paraît trop pénible je me tiens à votre disposition pour vous transmettre un texte word par mail.

Sainte-Mesme est une commune appartenant au canton de Saint-Arnoult-en-Yvelines, arrondissement de Rambouillet, Préfecture : Versailles. Les territoires de la majeur partie des communes qui le composent nous ont apporté, grace aux quelques rares recherches affectuées sur ce secteur, des indices prouvant de l’ancienneté de l’occupation des sols de cette région :

- ABLIS : cette ville tire son importance de sa situation de carrefour, à l’intersection des voies qui relient Orléans et Poissy-sur-Seine en direction du Valois et de la Picardie, ainsi que de Lutèce, Carnotum et la Bretagne. Le site occupé dès l’époque romaine, comme l’atteste la découverte de poterie rouges et noires, ainsi que de monnaies et de scories de laitier.
Ethymologie : peut-être de anthroponyme latin Apilius ou de abluo, « région des ruisseaux »

- ALLAINVILLE-AUX-BOIS : les substructures et le mobilier, composé de sarcophages, tuiles, poteries et monnaies, mis au jour lors de fouilles témoignent de l’occupation du site par les romains.

- BONNELLES : situé à la frontière entre les territoires des Parisii et des Carnutes.
Ethymologie : du latin Bonella Villa, « la maison de Bonellus », ou du diminutif des Bonnes, du roman butuars, ou du celte botina, « bornes ».

- BULLION
Ethymologie : de l’anthroponyme gaulois Bullius.

– LONGVILLIERS : des vestiges gaulois et gallo-romains , constitués de mosaïques, tuiles, céramiques et poteries attestent de l’ancienneté de l’occupation du site. Deux enceintes quadrilatères ont été identifiées, l’une dans les bois des Cotes, et l’autre au hameau de Reculet.
Ethymologie : peut-être du latin ledo, terme hydronymique signifiant « reflux » et de villa, « domaine », ou de « longue terre ».

– PARAY-DOUAVILLE : à l’époque romaine, le territoire est traversé par la voie joignant Lutèce à Cenabum (Orléans), appelée « chaussée Jules-César »

- PONTHÉVRARD : la ville est traversée par la voie romaine de Lutèce à Carnotum (Chartres), et le site gallo-romain des Châtelliers relève vraisemblablement la résidence agricole d’un riche propriétaire. Le site semble situé à la limite des frontières de Carnutes, des Parisii et de Senons, qui constitue peut-être un carrefour important.

PRUNAY-EN-YVELINES : un doute subsiste sur la datation d’une cuve baptismale du XIIIe siècle, que l’on soupçonne être d’origine gallo-romaine et « christianisée » par la suite.

– ROCHEFORT-EN-YVELINES : L’Hibern, « butte de la forêt » ou « abri de population », est le site d’un oppidum romain qui domine la vallée de la Robette.
Xie S : le sénéchal Guy le Rouge édifie un château fort sur l’emplacement d’un ancien oppidum.
Ethymologie : du latin rupes fortis ou petraforti, « la roche forte ».

- SAINT-ARNOULT-EN-YVELINES : ce territoire anciennement inclus dans le domaine des Carnutes, dépend du castrum d’Hibern (Rochefort) pendant l’occupation romaine.

– SAINT-MARTIN-DE-BRETHENCOURT : des fouilles récentes ont mis au jour des vestiges préhistoriques et gallo-romains, principalement sur la butte d’Aigremont.

– SONCHAMPS : dans le bois de Plaisance, près de la Renarde, entre Sonchamps et le hameau de Pinceloup, monnaies découvertes.
Pont gallo-romain en moellon : le territoire de la commune fait partie du massif forestier de Rambouillet. Il est traversé par la vallée de la Renarde, affluent de l’Orge qui prend sa source dans le hameau de Pinceloup. De nombreuses découvertes gallo-romaines y sont effectuées. En 1842, plus de 1200 médailles antiques sont remises au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Layes.


Et enfin SAINTE-MESME :
L’ethymologie du nom de cette commune n’est en rien antique. Son origine vient de la Sainte éponyme. D’après la légende locale, le roi païen Dordanus, père de Mesme et de Mesmin, est le seigneur du lieu au Ive S. Mesme se convertie au christianisme, et son père l’ayant appris, la condamne à mort et charge son frère Mesmin de lui trancher la tête. Ce dernier pris de remords, se convertie à son tour.

Vestiges archéologiques au manoir de Saint-Mesme : Des travaux d’assainissement qui ont necessité le creusement de tranchées à 2,50 m de profondeur, ont permis la découverte d’un important sanctuaire des eaux. Comme l’atteste les nombreuses céramiques et pièces de monnaies retrouvées, ce sanctuaire gaulois, puis gallo-romain, est dédiée à la déesse Silgina, dont le culte perdure du Ier S av JC jusqu’au IVe S. C’est le seul sanctuaire des eaux en Ile-de-France où une déesse tutélaire a pu être identifiée grâce à plusieurs tessons de céramique et à une planchette en bois dédicacées.

Exposition (permanente) du Manoir de Saint-Mesme :
En bas de la vitrine sont disposés un fond de vase en céramique campanienne du Ier S av JC, une écuelle en bois, un couvercle en schiste ardoisier, un tesson en sigillée de Jaulges-Villiers-Vineux (Yonne), une clef en fer du sanctuaire, une assiette plate en terre grise, un fond de vase à pied balustre en céramique commune noire. Sur la première étagère, 5 tessons portent des inscriptions, dont 3 comportent le nom de la déesse. Au fond, une cruche à deux anses en terre blanche de l’Allier, le haut d’une amphorette à deux anses, et une cruche – retrouvée entière grâce à un petit trou ménagé par le potier dans la panse pour permettre à l’air de s’échapper lors de son immersion. L’arrière de tête féminine et l’arrière de tête masculine en terre blanche de l’Allier, sont des fragment de figurines moulées. La deuxième étagère supporte une coupelle en sigillée de Lezoux, un vase en sigillée vernissée noire de Lezoux, un vase en sigilée de Lezoux – dont le fond porte la signature du potier – divers tessons de sigillée à décor anthropomorphe, végétal, animalier ou à la molette, qui proviennent d’ateliers implantés du centre de la France (Lezoux, La Gaufresenque) jusqu’à l’Argonne et Trèves. Sur la troisième étagère, 2 vases en céramique métallescente argentée encadrent une écuelle tripode retrouvée intacte. Plusieurs clous en fer et des morceaux de mosaïque de petite taille aux couleurs marron, bleu, vert et turquoise, y sont également exposés.

Autre vitrine : Sur l’étagère du haut, deux mortiers, dont l’un est complet, encadrent deux vases en céramique de Saint-Évroult (Essonne)et, au centre, un gros col d’amphore. La deuxième étagère supporte divers fonds de vases en céramique commune grise et terre d’Allier, une écuelle tripode grise décorée à la molette, et sur un socle rouge, un culot d’amphore du Ier S av JC . Les tessons exposés sur la troisième étagère sont ceux d’une amphorette à anses en terre de l’Allier, d’une cruche à eau à bec trèflé, d’un vase en céramique métalescente argentée décoré à la molette, et d’un morceau de très gros vase en terre noire avec, sur la panse, un décor à la molette. Un morceau de panse de Dolium très épais, en terre rose à l’intérieur comme à l’extérieur et grise au centre, complète la collection.


Déduction :
1- présence d’un culte locale vouéé à une déesse nommée Silgina, dont l’éponyme à été découvert sur des tessons de céramique et une planchette de bois.
Culte des eaux, affirmé par la découverte de trou dans la céramique aidant à l’immersion de l’offrande.
La commune est traversée par l’Orge, rivière dont la source jaillit plus à l’ouest.

2- Le culte païen semble perduré jusqu’au IVe S lors duquel le drame de Mesme, à l’origine de l’éthymologie de la commune, installe la chrétienté par la volonté des seigneurs.

3- La ville se trouve au carrefour de trois peuples : Sénons, Carnutes et Parisii.
Aujourd’hui à l’orée du massif forestier de Rambouillet, nous pouvons en déduire que le site se trouvait aux abords de (ou peut-être dans) cette frontière naturelle.

4- un oppidum est attesté plus au nord, sur la commune de Rochefort.

5- Plus à l’ouest se croisent des voies de première importance, sur le territoire de l’actuelle ville d’Ablis. A Sonchamps, un pont gallo-romain complète notre vision du réseau routier de cette époque .
Lors de prospection, dans le cadre de constitution d’une carte routière antique, deux voies ont été découvertes. L’une traverse la ville de Sainte-Mesme d’est en ouest rejoignant Ablis. La seconde aboutissant à Ste-Mesme en arrivant du nord-ouest.

6- La trace de l’existence d’une noblesse gauloise persistante au travers de la conservation des anthroponymes locaux : Bullion.

7-Une tradition antique absorbée par le culte chrétien, par l’existence de la cuvette baptismale
à Prunay-en-Yvelines.

Le seul point négatif de mes sources est la confirmation d’un culte gaulois. La datation des découvertes archéologique ne confirme celui-ci que sur une période tardive de l’occupation antique des lieux. Cependant aucune déesse de ce nom n’est connue dans le panthéon romain, même locale. Alors effectivement nous pouvons dans un premier temps nous donner le droit de croire en l’existence d’un culte, voué à un déesse-mère locale du nom de Silgina, inné de la tradition celtique.
Ce qui frappe également, c’est la persistance du paganisme sur la localité, agrémentée de la récupération de mobilier païen par l’église chrétienne (Cuve baptismale).
Sur Rochefort persiste l’utilisation, peut-être symbolique, en tout cas stratégique d’un site défensif clé.
La persistance de l’utilisation d’éponyme d’autochtone gaulois.
Le mobilier céramique ne démontre pas d’un extraordinaire dynamisme commerciale des localités. Tout au plus trouvons nous des importation de l’Allier et de l’Yonne.
Aussi une relative autonomie des seigneurs durera tout au long du moyen-âge avant que le site ne soit rattaché à la couronne de France.

Qu’en conclure ? Que Saint-Mesme, constitua un bourg de seconde importance lors de l’antiquité. Construit sur un territoire aux traditions celtiques relativement bien encrées (dirions nous des « bouseux » aujourd’hui). Sans être un carrefour commerciale ni militaire, la localité évolua doucement au travers des siècles, vivant sans doute des périodes de transition et de transmission des traditions culturelles et religieuses propres à chaque époques.

[Patrice]

Ca c'est super!

Voilà le genre de renseignements que j'attendais. Est-ce que par hasard tu aurais des références de publication (même si c'est un prospectus d'office de tourisme!).
De même, j'aurai besoin du texte exact des inscriptions (en latin).

Bien évidemment, comme promis, je t'enverrai un exemplaire du CD Rom final... (si tu me donne ton adresse par en m'envoyant un mail perso...)

A+

Patrice

[Fañch]

oui, nous pouvons toujours rechercher des sources valables.
Mais elles sont nombreuses et disparatres.
C'est le S.H.A.R.Y. (Société Historique et Archéologique de Rambouillet Yvelines) qui est à l'origine du dynamisme des recherche régionales. Mais hélas je n'ai jamais trouvé le temps de les contacter.
Je dois aussi te faire remarquer que malgré de nombreuses citation leurs coordonnées n'ont jamais été publiées,
et l'institut est absent du web.
La seule solution restante est de téléphoner à la mairie de rambouillet, chose que je n'ai jamais faite.
Peut-être aussi à la mairie de Ste-Mesme ?
Les Archives départementales ?

Dans la région les fouilles sont nombreuses et les résultats peu dévoilés au publique, si se n'est au travers d'exposition communale trop temporaire, quand l'essentiel des découvertes ne disparaissent pas dans les oubliettes des musées nationaux.
La seule source que j'ai utilisé est : "le patrimoine des communes des Yvelines" Editions Flohic Tome 1.

Pour ma part je pense qu'il soit difficile d'obtenir satisfaction. Le site de Saint-Mesme reste malgré tout mineur en comparaison d'autres bien plus révélateurs d'informations fondamentales. Le site n'a révélé qu'un mobilier très commun en parallèle de quoi il faut considéré le peu d'étendu des édifices fouillés. Tout cela pour dire que les instituts n''ont que peu d'interêt à appronfondir l'étude du cas, dans la mesure où, seul un nom reste ambigu : Silgina.
Sans doute cette information se traduira dorénavant par : la Gaule connut lors de la Tène une multitude de cultes voués à diverses divinités locales (point).

Les Yvelines connaissent des sites à l'histoire bien plus chargée : Mantes-la-Jolie, Epone, Houdan, Maule Jouars-Ponchartrain.
L'activité de la région semble avoir été plus important tout le long de la Seine et sur l'axe paris Evreux. Bien entendu Chartres ne doit pas être négligé et c'est là que Sainte-Mesme rentre en ligne de compte. Mais sa situation géographique est très désaxé par rapport au ligne d'échanges qui reliaient les chefs lieux de l'antiquité.

Si toutefois tu obtiens des renseignement je serai très content de les avoir aussi.

Maintenant, mon texte contient l'intégral de ce que tu trouveras dans cet ouvrage.

Je compte tout de même un jour ou l'autre me rendre dans ce petit musée de la commune regroupant ces vitrine décrites ci-dessus. Peut-être alors y trouverai-je quelques ouvrages.

Par contre, pour ceux et celles qui aiment leur région et son histoire je leur conseille ces ouvrages d'une qualité appréciable.

Contacter les institutions n'est pas chose facile, quelqu'un a t-il une expérience a nous faire partager ?

Fañch

[Patrice]

Et comment que c'est difficile! Comme je te l'ai dit, quand j'ai essayé de contacter la propriétaire des lieux à Ste Mesme, la première fois, elle m'a raccroché au nez, alors qu'elle m'a prétendu plus tard avoir co-dirigé la fouille avec un archéologue de la branche du SRA basé dans les Yvelines. Bref: une seule solution: insister! Mais ça me coute une fortune en téléphone. Même comme je me suis fixé comme objectif d'être exhaustif, il faut bien que je le fasse...

Merci encore et A+

Patrice

[Fañch]

Je continuerai de mon côté. J'habite les Yvelines, à 20 mn de Ste-Mesme. Le téléphone me coutera moins cher.
Je contact ces jours-ci la mairie de Rambouillet, la mairie de ste-Mesme et si je le peux la SHARY.
Je fais suivre...
Fañch

[Fañch]

Omission à rectifier :
les textes référents aux communes du canton de Saint-Arnoult en Yvelines sont tirés du livre "Patrimoine des communes des Yvelines". Rédaction dirigé par jean-Luc Filhoc. Edition Filhoc. Paru en août 2000.
Fañch

[yb]

Mise au point finale sur le statut de Silgina :
Le site de Sainte-Mesme, au sud des Yvelines consiste en une vaste villa antique avec mosaïques ayant fait l'objet de sondages dans les années 1970. Il s'étend aussi sous un manoir du XVe qui a fait depuis 1984 l'objets de restaurations par les propriétaires. C'est à cette occasion que des vestiges antiques et gaulois ont été mis au jour et -mal- fouillés par la propriétaire se piquant d'archéologie. Cette dernière étant récemment décédée.
J'ai travaillé avec une étudiante (en master 1) sur l'étude des objets et de la documentation du site. Il en ressort les éléments suivants :
Entre autres nombreuses choses, deux tessons datables de l'époque augustéenne (associés à des fragments d'amphores italiques) montrent des graffitis incisés : DIIA SILGINA et sont toujours visibles dans le petit musée aménagé dans la propriété. Le contexte de découverte est une couche charbonneuse noyée par la nappe phréatique et des résurgences. le tout est recouvert par un amas de poutres de bois et d'éléments de tonneaux associés à un dépotoir de la fin du IIIe siècle. Un fond de coupe en céramique noire porte une marque de potier circulaire anépigraphe où la propriétaire voulait lire aussi SILGINA, ce qui relève largement de l'autosuggestion ! Enfin, de nombreuses personnes m'ont fait part de la découverte d'une planchette de bois avec la même dédicace. En fait cette plaquette, que tout le monde a vu, a été emportée par un ancien conservateur du SRA qui l'a ensuite égarée (!...). Le "hic", c'est que lui seul a vu, "après nettoyage", l'inscription en question. Comme le personnage est hélas coutumier d'affabulations en tous genres, le problème reste entier...
Donc, la divinité Silgina existe, c'est un fait avéré. A quoi correspond-elle ? Mystère.
Il est d'autre part abusif de voir un sanctuaire de source sur la base de deux dédicaces certaines mais isolées, sur un site qui se caractérise par l'absence quasi totale de mobiliers classiques dans les sanctuaires comme des fibules ou monnaies. Les quelques rares monnaies retrouvées sont plus tardives (IIIe siècle et période constantinienne). En fait, il faut rapprocher la date de la découverte (1984) de la fouille d'un grand sanctuaire à Septeuil (78 toujours) avec bois gorgés d'eau, statuaire etc, ce qui a largement abusé nombre de personnes à l'époque, poussant à voir du sanctuaire des eaux un peu partout.
Pour plus de précisions, voir la récente Carte Archéologique de la Gaule - Yvelines (2007)

Il est par ailleurs préférable de se méfier comme de la peste des indications fournies par les éditions Flohic. Elles proviennent en droite ligne de l'ancienne propriétaire avec tout ce que peuvent avoir de discutables les identifications d'objets comme les interprétations.
La légende de Sainte Mesme est une forgerie de la fin du moyen age pour justifier l'existence d'une sainte inconnue qui n'est que la féminisation linguistique de Saint Mesmin fondateur du monastère de Micy (Loiret) au VIe siècle. Quant à Dordanus, comte ou "roi" selon les versions de ...Dourdan ! Il vaut mieux le ranger parmi les vieilles lunes.