Guerre Normandie/Bretagne

[Thierry]

Bah! De toutes façons c'est même plus la guerre alors, on compte pas hein

Et puis, t'as qu'à voir, je félicite aussi Muskull et Jean Claude

Ca me fait penser qu'un petit fil poésie, de création ou de récitation serait le bienvenu

Why not ?

Thierry.

[Muskull]

Merci Jean Claude

Je suis très flatté de me retrouver dans les parages de Glenmor pour une petite impro due à une effervescence cervezienne de bon aloi...

Merci Elanis pour ton soutien aux rêveurs des Havres Gris
Le bois chante en sa courbure vers le cygne de proue,
La voile se tisse en douces et habiles mains en rêve d'étoiles,
Les subtils voiles de brumes et de pluies n'attendent qu'à se plier
En paravents de cristal pour dévoiler les parages espérés ;
La côte et les sables fins de l'île, si proche et à jamais invaincue.

Oui Thierry, un fil poétique serait bel et bon mais la "matière" poétique est si large...
Je pense qu'il faudrait "serrer" au plus près du sens du forum et trouver des tissages poétiques où la "matière celtique" affleure au mieux.

Chacun a, j'en suis sûr, des textes rares à proposer ; il y a aussi des proses poétiques puissantes et évocatrices...

Qui va lancer le fil ?

[mikhail]

[size=18]"Bretaigne est poésie"[size]

mikhail (non, ce n'est pas de moi)

[Elanis]

Mais... un fil Poésie... il y en a déjà eu un de lancé... ou me trompe-je ?

[Muskull]

Ici et maintenant, Elanis ?

Soit !

"Vieil océan, ô grand célibataire, quand tu parcours la solitude solennelle de tes royaumes flegmatiques, tu t'enorgueillis à juste titre de ta magnificence native, et des éloges vrais que je m'empresse de te donner. Balancé voluptueusement par les mols effluves de ta lenteur majestueuse, qui est le plus grandiose parmi les attributs dont le souverain pouvoir t'a gratifié, tu déroules, au milieu d'un sombre mystère, sur toute ta surface sublime, tes vagues incomparables, avec le sentiment calme de ta puissance éternelle.
Elles se suivent parallèlement, séparées par de courts intervalles. À peine l'une diminue, qu'une autre va à sa rencontre en grandissant, accompagnées du bruit mélancolique de l'écume qui se fond, pour nous avertir que tout est écume. (Ainsi, les êtres humains, ces vagues vivantes, meurent l'un après l'autre, d'une manière monotone, mais sans laisser de bruit écumeux).
L'oiseau de passage se repose sur elle avec confiance, et se laisse abandonner à leurs mouvements, pleins d'une grâce fière, jusqu'à ce que les os de ses ailes aient recouvré leur vigueur accoutumée pour continuer le pèlerinage aérien. Je voudrais que la majesté humaine ne fût que l'incarnation du reflet de la tienne. Je demande beaucoup, et ce souhait sincère est glorieux pour toi.
Ta grandeur morale, image de l'infini, est immense comme la réflexion du philosophe, comme l'amour de la femme, comme la beauté divine de l'oiseau, comme les méditations du poète. Tu es plus beau que la nuit. Réponds-moi, océan, veux-tu être mon frère ? Remue-toi avec impétuosité, plus, plus encore, si tu veux que je te compare à la vengeance de Dieu ; allonge tes griffes livides, en te frayant un chemin sur ton propre sein.
C'est bien. Déroule tes vagues épouvantables, océan hideux, compris par moi seul, et devant lequel je tombe, prosterné à tes genoux. La majesté de l'homme est empruntée ; il ne m'imposera point : toi, oui. Oh ! quand tu t'avances, la crête haute et terrible, entouré de tes replis tortueux comme d'une cour, magnétiseur et farouche, roulant tes ondes les unes sur les autres, avec la conscience de ce que tu es, pendant que tu pousses, des profondeurs de ta poitrine, comme accablé d'un remords intense que je ne puis pas découvrir, ce sourd mugissement perpétuel que les hommes redoutent tant, même quand ils te contemplent, en sûreté, tremblants sur le rivage, alors, je vois qu'il ne m'appartient pas, le droit insigne de me dire ton égal. C'est pourquoi, en présence de ta supériorité, je te donnerais tout mon amour (et nul ne sait la quantité d'amour que contiennent mes aspirations vers le beau), si tu ne me faisais douloureusement penser à mes semblables, qui forment avec toi le plus ironique contraste, l'antithèse la plus bouffonne que l'on ait jamais vue dans la création : je ne puis pas t'aimer, je te déteste.
Pourquoi reviens-je à toi, pour la millième fois, vers tes bras amis, qui s'entrouvrent, pour caresser mon front brûlant, qui voit disparaître la fièvre à leur contact ! Je ne connais pas la destinée cachée ; tout ce qui te concerne m'intéresse.
Dis-moi donc si tu es la demeure du prince des ténèbres. Dis-le moi ! dis-le moi, océan (à moi seul, pour ne pas attrister ceux qui n'ont encore connu que les illusions), et si le souffle de Satan crée les tempêtes qui soulèvent tes eaux salées jusqu'aux nuages.
Il faut que tu me le dises, parce que je me réjouirais de savoir l'enfer si près de l'homme. Je veux te saluer et te faire mes adieux !
Vieil océan, aux vagues de cristal. Mes yeux se mouillent de larmes abondantes, et je n'ai pas la force de poursuivre, car, je sens que le moment est venu de revenir parmi les hommes, à l'aspect brutal ; mais courage ! Faisons un grand effort, et accomplissons, avec le sentiment du devoir, notre destinée sur cette terre.
Je te salue, vieil océan ! "

Lautréamont : Les chants de Maldoror (extrait)

[Marc'heg an Avel]

Vous en voulez de la poésie ?

Voir un cour passage de Lamartine, sélectionné par Anjéla DUVAL :

http://marikavel.net/tregoroises.htm

Au fait : la guerre est-elle terminée, faute de combattants du coté des Normands ?

JC Even

[Thierry]

Nan, nan, je milite pour la paix maintenant, , le fait que nous soyons un + un sympathisant Nordiste, (certes doué pour l'infoirmatique et la comptabilisation fiable de résultats fiables), en ce moment, n'a rien à voir

(Patrice, Guillaume z'êtes où, bon sang )

Nan, nan, tout va bien, TOUT VA BIEN

[Marc'heg an Avel]

Débandade, désertion et capitulation en rase campagne ! Ca peut couter cher.

Alors Thierry, le preux solitaire : Ton royaume contre un bidet ? Ca te va ?

Ce sera le prix de notre clémence !

JC Even

[Thierry]

Faudrait voir à pas éxagérer Jean Claude !

Si ça continue comme ça, je me battrai jusqu'au dernier !

Thierry.

[Marc'heg an Avel]

Alors, en hommage à un ennemi valeureux, et à la façon de Taliesin, je mettrai à l'endroit meme cette épitaphe :

" A Theoderic le Preux, qui succomba ici sans reculer".

C'est pas de la chevalerie, çà ?

Mais tu sais que, normalement, après, j'aurai le droit de prendre aussi ta femme ! Qu'en penses tu ?

OWAIN, chevalier d'Aquilon.

[Thierry]

Depuis quand vend on la peau de l'Ours

Thierry

[Marc'heg an Avel]

Depuis qu'on peut la vendre, bien sur ! C'est une question de marché; c'est une question de change. Mais que vaut donc une peau de Normand rousse et graissée à l'huile de phoque ?

Rappelle toi d'Aurélien : on peut aussi en faire une descente de lit ou une moustiquaire !

C'est vraiment comme ça que tu veux finir ? En peau de bete devant une cheminée où viennent s'ébattre des amoureux ou des adultères, avec, sur le manteau de la cheminée, des cornes de renne en écusson ?

Arrete, valeureux Normand. Ton combat est pathétique, désespéré et sans issue.

Secouons les mains et déclarons là cette guerre achevééééée !

JC.Even; chevalier breton magnanime.

[Marc'heg an Avel]

Et maintenant, on sort la cavalerie et les meutes; tant pis pour vous,vous l'aurez voulu !





cf page consacrée à l'association de chasse à courre Rallye Armor, de Plésidy (page en construction; plusieurs photos en préparation) :

http://marikavel.net/rallye-armor.htm


JC Even

[Thierry]

Hello

Je me rends,

Définitvement !

Thierry

[Muskull]

Pas si vite kamerad

Moi j'aime pas la chasse à courre, ni la chasse tout court d'ailleurs !
Ni la corrida et autres sanglants jeux du cirque...

Et les déguisés là, qui se la jouent aristos british avec le petit doigt levé à l'heure du thé et leurs "ma chère", "mais pensez donc" et autres calembredaines de carnaval seraient hilarants de ridicule s'ils ne terrorisaient de pauvres bêtes (qui ne demandent qu'à vivre peinards comme tout un chacun) avec leurs clébards hargneux et leurs baudets bourrés d'avoine et d'anabolisants.

Chic, chic, je sens que je vais me faire des amis là !

Bref, la Cornouailles vient de conclure une alliance stratégique avec les normands contre les trégorrois qui n'ont qu'à bien se tenir sur leurs côtes nordiques entre le marteau et l'enclume !

Non mais !