P-R. Giot estime qu'au "tournant" du III° siècle la population de la péninsule armoricaine s'est réduite de moitié (environ mais peut-être plus).
Un exemple signifiant, la superficie de Rennes est passé de 90 ha à 9 ha en se fortifiant. Certes l'habitat s'est resserré mais c'est impressionnant pour une ville de l'intérieur.
Le Limes devenant perméable, les pirateries des Francs, Saxons et Frisons, pénétrant parfois de 100 km à l'intérieur des terres, déciment biens et population parfois avec le soutien des bagaudes.
Les exactions de l'armée "romaine" ne sont pas non plus à négliger...
Avant : la superficie de Vorgium couvrait 150 ha, Rennes (Condate) 90 ha, Corseul 100 ha, Vannes 40 ha, pour Nantes on ne sait pas...
Après : vers 350, Rennes était réduit à 9 ha et il y a lieu de penser que de Vorgium, trop bien desservi par ses routes rayonnantes, il ne restait pas grand chose. Il restait certainement un important lieu commercial mais les castrums ont été bâtis à quelques distances. (chiffres de P.R. Giot)