Photo forêt de Brocéliande...

[Leucobena]

Boudiou de boudiou ! j'ai tout relu le sujet !

Osez dire que les courants telluriques n'existent pas et ne font rien!
Foin du foin médiatique, allez faire un tour dans la crypte des cathédrales de Strasbourg, ou Bourges, ou Vézelay, (etc, etc...) et si ça ne vous fourmille même pas dans les doigts, vous etes faits en pneu !

Quant aux forêts, quelle que soit leur ancienneté, ça fait du bien et c'est beau, et les touristes ne sont pas que des crétins, je bosse avec, les crétins ne sortent pas ils ont TF1! Et pour la Villaine, je l'avais appris à l'école en 1978 l'année ou j'avais appris les départements. Techniquement je n'ai pas du être la seule, ce n'est donc pas de l'ignorance de la part des gens, mais de l'Alzheimer et de la mauvaise foi.

Et se moquer des vieilles ou moins vieilles légendes c'est pas très ethnologiquement correct, m'sieur an'avel, (je parle de tourner autour des pierres, etc)

Quant à la politique, prenez les piques et allez vous bagarrer sur ce terrain, au lieu de vous énerver sur une forêt qui ne mérite pas ça... Je conçois qu'il y a des dessous, mais bon dieu de bois c'est assez risible à lire, alors que ce n'est pas franchement le but recherché, s'pas ?

Je ne sais pas, moi, fais un courrier au canard : "Brocéliande n'est pas belle et ce sont des méchants néo-trucs qui prennent des sous aux cons de touristes pour faire croire à Merlin !!!!" ah, ils vont trouver ça définitif, comme info.

Alors vas-y de ton MP, ça m'intéresse vraiment, par contre, tout ce que tu sous-entends et ne peux point dire, (ça se comprend aisément).

Que faire ?
Moi je peux le dire, c'est la forêt de Chaux en Franche-Comté la plus belle,
et au moins les vouivres elles y sont encore !

[Patrice]

J'hésite à savoir si je suis de marque Michelin ou Dunlop...

Non, moi ça me fourmille pas quand je visite une crypte.
Ca me fait penser à tous ces rigolos qui sortent leur pendule au Mont Saint Michel, dans un endroit bien précis, sensé être le centre tellurique du Mont.
Cet endroit est sensé être marqué au sol. C'est vrai qu'il est marqué au sol: par une reffection de carrelage du XIXe siècle.
Du coup, quand Marc Déceneux et moi on a revisité le lieu, on a évoqué ça, en discutant à voix haute... et juste à ce moment là on a vu une nénette ranger rapidement son pendule dans sa poche.
C'était très drôle...
ce pauvre carrelage du XIXe à peut-être de la valeur, mais chez les brocanteurs, pas pour son magnétisme.

Bon, allez, mes fluides me titillent. Je retourne au travail.

A+

Patrice

[Pierre]

J'hésite à savoir si je suis de marque Michelin ou Dunlop... [...] Je retourne au travail.

Te crèves pas à la tache, sinon il y a toujours la promo sur les rustines chez Veliocass'tout

Je te conseilles une petite balade en forêt, au moins tu feras le plein d'air


@+Fourbos

[Patrice]

Pfffffffffffffffffffff....

[Taliesin]

Mont a ra tudoù ?

Le fourmillement dans les doigts, ça doit venir du froid glacial qui règne dans ces cryptes. Moi, c'est plutôt les pieds.

Quant aux courants telluriques, je crois bien qu'il y en a un qui passe juste en dessous du sol en terre battue de mon bistrot favori, mais on ne s'en aperçoit vraiment qu'après le quatrième ou cinquième verre de chouchen.

Pour les forêts, c'est clair qu'on s'y sent mieux qu'en plein milieu du trafic d'une grande ville, loin du bruit et de la pollution.
La forêt, c'est aussi l'endroit où l'homme "cultivé" et "civilisé" peut se sentir le plus proche de son état de nature, qu'il a sûrement besoin de retrouver de temps à autre. Mais c'est pas nouveau. L'opposition forêt/nature contre ville/culture existait déjà au moyen-âge.

[Leucobena]

Hola, va bientôt falloir songer aux pneus-neige, hein ?

[Tectosage]

Le problème c'est les sens à double ou triple sens qu'il faut prendre au 4èm ou 5èm degré. Moi j'aime assez ça, on est tous comme ça ici à l'AC. Le sens c'est comme l'essence des choses et les sens c'est des choses à 5 degrés.
Bof, tout ça n'a pas beaucoup de sens je vous l'accorde, c'est comme les pneus, j'ai pas compris, trop de degrés pour moi....
Moi aussi j'aime les forêts, celle de Paimpont que j'aime appeler Brocéliande (excuse moi JCE), j'y ai passé de si belles nuits. Peut-être bien qu'un mythe se construit, là sous les arbres des XXèm et XXIèm siècle. Et puis si vous saviez comme sont belles aussi celles des Pyrénées du côté d'AX-les-Thermes, je m'en va y passer qlq jours d'automne.

Cordialement

Tecto

[ejds]

Les premiers Celtes : des hommes des bois (ou en bois ?)

Quand s’abattra le dernier chêne, le dernier Celte périra !

Les premières vagues nomadisantes de Celtes, venus dit-on de la forêt de Bohême, traversèrent certainement en route quelques grandes forêts. A croire qu’arriver sur les rivages armoricains et se heurtant à la mer, ils n’eurent, faute de mieux, qu’une idée en tête : se frayer vite fait un chemin et s’installer à demeure dans la sombre et humide forêt de Brocéliande avec femmes et enfants, armes, chars, bagages et chevaux. Comment çà ?
Et surtout pourquoi ?

Pour y répondre, on retrouve dans les premiers numéros d’OGAM, laborieusement dactylographiés à la main, un texte, un brin naïf, teinté tout de même d’un petit côté écolo avant l’heure : :lol:

MEDITATION EN BROCELIANDE

François d’Assise disait : Mes frères les arbres. Taliesin a écrit : Je fus arbre dans le bosquet.
Quel peuple ne subit pas, profondément, l’influence du pays qu’il habite ? Les habitudes, qu’entraîne l’existence dans tel ou tel milieu, se transforment lentement en coutumes. Alors elles compénétrent le subconscient de chaque individu, s’y lovent au tréfonds et, sans que l’on y prenne désormais garde, exercent, sur chacun de nous, un pouvoir, d’autant plus effectif, qu’il nous est impossible de le contrecarrer.

Lorsque les sabots des montures des guerriers celtes foulèrent la dentelle d’écume de la mer, lorsque les lourdes roues des chars s’enlisèrent dans les sables des plages, force fut bien aux clans nomades de se faire sédentaires. La Forêt fut alors leur premier et plus sûr asile. Ils y trouvèrent gibier et fruits sauvages pour la nourriture, bois pour la construction des huttes, pour les feux sacrés et les foyers domestiques. Il y trouvèrent protection contre les intempéries et défense contre les autres hommes. Les clans s’installèrent donc, au plus profond des sylves, à l’abri de l’impénétrable rempart des troncs enchevêtrés de broussailles. Vivant en contact constant avec les arbres, les Celtes apprirent à les connaître et à les aimer. Ils les virent s’éveiller en frémissant à l’aurore, méditer gravement sous le soleil de midi et s’exalter jusqu’au rêve et à la prière dans le mystère du crépuscule.

Convaincus de la totale analogie existant entre tout ce qui compose notre monde terrestre, ils exprimèrent cette conviction par deux vers de la Série trois :

Tri deroù ha tri diwezh
D’an den ha d’an Derv ivez.

"Trois commencements et trois fins
pour l’homme et pour le chêne aussi".

Proposition qui a trait à la composition tri-partite des êtres : corps, âme et esprit. Ils finirent par s’identifier si parfaitement avec les arbres qu’une véritable symbiose s’établit entre la race celtique et la forêt.

Tant que la sylve fut prospère, les Celtes furent puissants et redoutés. Mais le jour où César abattit la cognée contre les troncs de la forêt celtique fut un jour tragique pour notre race. Des routes romaines domestiquèrent les vastes étendues boisées et les lois latines domestiquèrent les fils de Manos et Bena.

Lorsque les moines chrétiens voulurent prêcher leur foi et chasser les croyances antiques de nos pères, ce ne fut pas aux hommes qu’ils s’adressèrent en premier, mais aux arbres : ils défrichèrent.

Aujourd’hui nos forêts dévastées vont se rétrécissant sans cesse.
Aujourd’hui les Celtes sont asservis et l’enseignement antitraditionnel latin ruine l’Awen de leur race. Quand s’abattra le dernier chêne, le dernier Celte périra !
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Merzin, étrange personnage, dont la mystérieuse entité sert de trait d’union entre l’antiquité druidique et la Celtie chevaleresque, se devait d’instruire, à sa suite, la forêt dans la monumentale légende médiévale.

OGAM, n° 3, mai 1949, p.9.

e.

[Muskull]

Marrant comme tout ; après l'on s'étonne de faire tomber deux ou trois druidoux bien mûrs quand on secoue un chêne.
OGAM a eu une jeunesse très rome-antique...

[Pierre]

deux ou trois druidoux bien mûrs quand on secoue un chêne.

Mouais,

Il devait pas être bien gros le chêne que tu as secoué

Les fils de Manos et Bena.

Tiens les revoiloù ces deux là



@+Fourbos

[Taliesin]

Ah ??? Je croyais que lorsqu'on secouait un chêne, il tombait des glands

[Pierre]

Un peu de patience Taliesin,


La prochaîne leçon sera sur :

Les Synonymes


Au fait Guillaume, rassures moi. L'Arbre Celtique, c'est quelle essence ?

@+Fourbos

[Patrice]

Salut Ejds,


Comment tu as fait pour retrouver cet Ogam là???

A+

Patrice

[ejds]

Comment tu as fait pour retrouver cet Ogam là???

UBO, Brest …

Allez c’est dimanche, il faut plaisanter un peu, même du célèbre Organe des « Amis de la Tradition celtique » (OGAM).
Il faut dire aussi qu’en page précédente du même numéro 3, mai 49, page 8, des notions "d'effet de cerf" carboné apparaissent déjà au cœur de ces forêts pan-armoricaines squattées par les premières tribus celtes, tremblantes d’effroi et de froid : :?

RESPECTONS LES ARBRES

" L’adoration des arbres, des rochers, des sources, n’est pas née d’un paganisme vulgaire ou simplement poétique, et nous devons respecter ce culte, si nous ne voulons pas rendre la vie humaine impossible. L’arbre, double par son activité aérienne et terrestre, vrai trait d’union entre la Terre et le Ciel, était vénéré par les druides. On le retrouve comme symbole dans de nombreuses religions : arbre de vie, chez les Chinois, arbre de la science du bien et du mal, arbre sacré de Guernica, etc.

" Il est le complément direct de l’homme, puisque ses feuilles purifient notre atmosphère en absorbant l’acide carbonique que nous rejetons, pour nous rendre l’oxygène dont nous ne pouvons nous passer.

" Le Druide vénère le Chêne comme un frère. "


P. Basiaux-Defrance (Galamus)

" GUERIR ", pages 37-38.

e.

[oryjen]

Nouveau ici, je viens de lire ce sujet-fleuve, et commence à comprendre le climat:
D'un côté, les tenants de l'historicité la plus stricte et scientifique.
De l'autre, ceux, tout aussi solidement documentés, d'une possible corrélation à travers les âges entre la tradition légendaire et les rapports historiques...
Le néophyte que je suis se perd un peu dans les méandres des controverses, et ma simple question n'a toujours pas trouvé sa réponse:

Que penser de cette "forêt de Brocéliande", près de Paimpont?
Que dire de ces étranges caractères sommairement ripolinés sur les rochers aux alentours?
De cette "fontaine de jouvence"?
De ce "tombeau de Merlin"?
Des "cérémonies" qui s'y déroulent annuellement?
Foutaises new-age, ou survivance authentique selon les formes du moment, des mystères anciens?

Au fait Guillaume, rassures moi. L'Arbre Celtique, c'est quelle essence ?

Peut-être l'Aulne (et non celui qu'on attendait), "dont la vertu de doit pas être dite"... :wink: