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Nombre de druides par peuple ?Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Ejds écrit :
"L’influence du druidisme continental semble s’être érodée progressivement dans les derniers siècles avant J.-C., avec des idées nouvelles, le progrès social et des améliorations de vie comme l’apparition de la monnaie." Ben voyons, comme certains datent l'apparition du druidisme de ces mêmes quelques siècles av. J.-C. c'est à se demander si le druidisme et les druides ont jamais existé ailleurs que sur une autre planète mythique nommée l'Irlande De plus associer l'apparition de la monnaie, à l'affaiblissement des druides, me semble complètement faux alors qu'on s'aperçoit que les sanctuaires sont des lieux d'émission de monnaie et que ces monnaies sont constellées de symboles religieux. Quant au progrès social, ce terme recouvre tout et n'importe quoi. On = les Humains du XXIe siècle, n'a pas de leçons à donner quand on en arrive à distribuer des tentes Quechua pour réserver dès janvier des places pour Paris Plage Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Alexandre a écrit :
"Je rappellerai qu'il est classiquement considéré que les druides ont été considérés par les Romains comme l'âme des révoltes gauloises postérieurement à la conquête, et que c'est là la principale, si ce n'est la seule raison du traitement, tout à fait exceptionnel de la part des Romains, qui a consisté à les faire disparaître - par toutes sortes de moyens - et à éradiquer leur religion dans les siècles qui ont suivi." Ceci fait écho à ce qu'écrit Ramsay Macmullen, La paganisme dans l'Empire romain, p. 16 : "L'Empire romain que nous avons sous les yeux est achevé, et fait preuve d'une tolérance absolue sur la terre comme au ciel. Pas tout à fait cependant : au Ier siècle de notre ère, tantôt les Juifs, tantôt les chrétiens, les druides toujours, se voyaient mis hors la loi. Les sacrifices humains aussi." Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
La vie des Gaulois d’avant César a été faite d’intérêts, d'évolutions, d’emprunts, d’échanges commerciaux, d’imitations... Elle n’apparaît pas du tout figée, ni identique d’un bout à l’autre de son histoire ou de ses frontières.
Les oppidum servirent en temps de paix aux mille petits métiers et, certainement aussi durant les grandes foires à bestiaux ou marchés en marge des grands jours de fêtes religieuses ou pas et de tout ce qui s’achète et se vend.
Après César, c'est une autre histoire ! Si l’autorité des druides paraît bien avoir été contestée et chahutée par les peuples gaulois, un épisode au sein même de l'armée de César illustre bien ce fait de retournement de situations, d’alliances et de mésalliances spontanées. Et, au risque de se faire tirer par la barbichette, on voit mal un druide, meneur et diseur de morale, s’immiscer de près dans les affaires familiale d’un chef et de ses deux fils, deux transfuges, pour leur apprendre à vivre en bons celtes, selon les douces lois de la Celtie et non pas du mercenariat. La fierté d’être gaulois et la défense de la "patrie" en prend un rude coup.
e.
Désolé, mais tout ce que cet épisode nous montre, c'est une illustration parmi tant d'autres de ce qui est le fond de ma conviction concernant ce qui a permis aux Romains de conquérir la Gaule - malgré une armée essentiellement conçue pour combattre des phalanges grecques :
L'aristocratie gauloise était à vendre ! Cela ne nous dit rien de l'autorité des druides qui, tout le monde l'aura remarqué, ne sont tout simplement pas mentionnés dans ce passage.
Salut à tous,
Ejds, merci pour le texte ! Tu dis : "... on voit mal un druide, meneur et diseur de morale..." Cette obsession de la morale est un piège, hérité de la société bourgeoise du XIXe siècle. Un druide est l'intermédiaire entre les dieux et les hommes et comme l'a dit Fergus récemment un transmetteur d'un corpus sacré. L'histoire des deux transfuges est dans l'antiquité d'une grande banalité, cf Polybe, Plutarque et al. Alexandre a écrit : "L'aristocratie gauloise était à vendre ! " Comme l'aristocratie romaine dans l'histoire de Jugurtha débarquant à Rome avec des coffres pleins d'or. César reprendra ce topique à propos de Vercingétorix qui achète des partisans. La situation réelle a dû être un peu plus nuancée. Arioviste comme Vercingétorix sont cruels, César est magnanime en faisant seulement couper les mains des guerriers d'Uxelludunon. Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Ejds, je ne voudrais pas paraître pénible en te critiquant presque systématiquement, mais, je suis désolé, Henri Martin est un historien romantique du début du XIXe siècle, Goudineau le cite du point de vue historiographique.
Henri Martin n'est pas une source fiable. La seule mention du "gorsed" gallois, importé récemment à l'époque sur le continent, par Lamartine et La Villemarqué, tout au moins le nom et l'idée rendent suspectes les données contenues dans ce passage. Qu'il y ait eu des assemblées, c'est sûr. Dire que que les Anciens les nommaient gorsed, j'y vois une contamination par le folkore néo-bardique gallois, à qui je ne conteste pas des qualités poétiques dont le contenu historique est à peu près nul pour tout ce qui ne relève pas de l'histoire galloise. Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Désolé Sed, j'ai zapé le post précédent !
Henri Martin est un historien au sens large du terme car les passages suivants sont extraits de son Histoire de France en ... huit tomes. Ils permettent ainsi d’évaluer son auteur et son contenu. Malheureusement, l’histoire ne se retrouve pas écrite simplement en regardant sous les sabots d’un cheval et encore moins en lui tirant les vers du nez. Excusables pour son époque, au contraire des auteurs contemporains, de grossières erreurs de langage, des inepties et des termes techniques inadaptés (collier d’or = torque…) lui sont reprochables. En revanche, le texte permet de visualiser un tableau vivant et relativement précis de son oeuvre. Au contraire de L’organisation sacerdotale romaine et du sénat romain, quelques indications concernant la constitution des « sénats » gaulois, des nations, brenn, tiernn, rex… et autres gouvernants de tribus :
Si l’aspect convaincant de la brutalité s’impose dans la société gauloise, une autre facette bien connue en temps pré-électoral est, à la manière de Luernios, la distribution gratuite de promesses et surtout d’argent (particulièrement celui des autres).
e.
Wikipedia :
On peut penser que certains progrès ont été fait depuis cette époque, fortement contaminée par le romantisme et le nationalisme ambiants... Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Fergus, je t'embrasse, en tout bien, tout honneur !
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Au moins on voit que pour certains auteurs de l’époque romantique, à défaut de labourer le terrain de l’histoire en des sillons biens droits, s’appuyer sur les textes anciens qu’ils soient vrais ou faux, ne date pas d’aujourd’hui.
Vouloir connaître la fonction exacte et le nombre de druides en Gaule semble relever de l’extrapolation et de la pure utopie mathématique :
Comment se règlent la politique, les grands procès ou conflits ? Les trois visages de la société, l’organisation complexe et primitive tripartite, trinaire ou tricéphale de chaque nation gauloise et la domination spirituelle du corps druidique sur le corps dirigeant civil ou militaire connaîtra ses avantages et inconvénients au niveau tribal, mais surtout ses limites et ses contraintes dans sa mosaïque de nations :
e.
Quelle est cette obsession, ejds, à vouloir citer Henri Martin ? Tu as récemment joué au Monopoly ?
Fergus
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Dis ejds, Ils sont pas frais tes textes @+Cétautomatix Pierre Crombet
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Alexandre
"Qu'est-ce qu'un druide ? Vaste question ! On peut évidemment te renvoyer aux auteurs anciens qui ont traité la question... Mais à grands traits, c'est l'illustration celtique, à l'époque de l'Antiquité classique, du personnage social incarné tantôt par un prêtre, tantôt par un sorcier, tantôt par un chamane. Ces trois catégories se recoupent toujours en partie, et à partir de là , compte tenu de la relativement faible documentation dont nous disposons, il est difficile de dire s'ils étaient surtout prêtres, surtout sorciers ou surtout chamanes, d'autant qu'à leur hiérarchie se superposaient manifestement des spécialisations. Dans le cas du barde, qui - cela a été évoqué dans un autre passage du forum - n'est jamais que la spécialité du druide dévoué au chant, on peut l'imaginer comme un prêtre, déclamant des prières aux dieux sous forme de chants réputés immuables. Mais précisément, ils sont réputés immuables de par leur caractère magique : ils contribuent à l'immuabilité du monde et l'empêchent de sombrer dans le chaos. Toute altération pourrait avoir des répercussions négatives imprévisibles. En conséquence, un barde est aussi un sorcier. Et on pourrait encore développer..." GUYONVARC'H et LE ROUX (que Patrice n'aime pas) récapitulent in 'La civilisation celtique' (page 201) : "DRUIDE (gaulois *druis, irlandais drui) terme général appliqué indistinctement à tous les membres de la classe sacerdotale sans considération de spécialisation. Tout druide quel qu'il soit a le droit de pratiquer le sacrifice. BARDE (gaulois bardos, irlandais bard, gallois bardd, breton barzh) "poète" ayant pour spécialité la poésie parlée (et surtout chantée) exprimant la louange et le blâme. Il a été supplanté en Irlande par le file ou "voyant", à l'origine un devin qui avait la satire et la magie dans ses attributions. VATE (gaulois vatis, irlandais faith) "devin" ayant la charge de toutes les apllications pratiques du culte, en particulier la prédiction et la divination. Le médecin est normalement un vate. Il a en charge toute la partie "pratique", liturgique et rituelle de la religion." J'avoue ne pas connaître cette dernière catégorie.
Tu disais à propos de Jean-Louis BRUNEAUX :
"On l'aura deviné, ce livre est essentiellement un charge contre celui de Christian Guyonvarc'h et Françoise Le Roux. Je n'ai jamais aimé ces deux auteurs"... Je t'ai eu ...
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