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Cohabitation celtique en p et celtique en k ?Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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C'est Auvers-sous-Montfaucon (en 1260 Auvers) qui est en cause ici.
L'église du bourg (et le bourg) est à côté de "la Fontaine", au bord d'une cuvette marécageuse traversée par la Gée qui trouve son exutoire au sud dans une sorte de gorge passant entre le Tertre et la Roche (évidence de la toponymie ici!). Vers l'ouest on passe d'une altitude de 63 m à l'église à 86m (sur 1320m de distance) et 1400m plus loin à 119 m au bois de Chagon, point culminant de la contrée: Auvers n'est pas à flanc de coteau, mais au pied du coteau. Et le "mont" Faucon, où est-il? S'agit-il du sommet du Bois Chagon? gg
Pour continuer sur un ancien *crann-, dans la commune d'Urou-et-Crennes (Orne), Crennes est évidemment gagné sur la forêt, il s'agit bien là d'essarts.
Dernière édition par Jacques le Mar 06 Nov, 2007 14:06, édité 1 fois.
C'est le site caractéristique des *Arevernum, toujours au bord d'une rivière, même si quelquefois le marais a disparu. Des exemples : Auvers, dans la Manche, est toujours près d'un marais. Auvers, en Seine-et-Marne, est situé au bord de la rivière École. Auvers-sur-Oise (sans commentaire) Auvers-le-Hamon (Sarthe), sur le cours sinueux de l'Erve. Auvers-saint-Georges (Essonne), dans la vallée de la Juine. De même, Arvert, en Charente-maritime, se trouve dans une situation parlante. ainsi qu'Arveyre (Gironde), sur la Dordogne Dernière édition par Jacques le Mar 06 Nov, 2007 14:15, édité 1 fois.
Oui, comme évier < aquarium et, à Angers, le quartier de l'Esvière < Aquaria. Mais je ne vois pas comment le i aurait pu disparaître.
Même Dauzat, qu'on ne peut pas soupçonner de celtophilie et qui n'était pas celtisant, classe les Vers, Ver, Vert, Vergt, Vaire dans les dérivés de Vernum. Pour certains, c'est attesté : Ver-lès-Chartres (28 ), Vernus en 954 ; Ver-sur-Launette (60), Vern en 846 ; Vergt (24), Vernium en 1158... D'ailleurs Vert-la-Gravelle, dans la Marne (Verna vers 818) est situé en bordure d'un marais Vert (78 ), au bord du ruisseau de Vaucouleurs Ces formes sans préfixe au- invalident par la même occasion l'hypothèse « auvière ». Dernière édition par Jacques le Mar 06 Nov, 2007 14:18, édité 1 fois.
Autres probables dérivés de *crann- = essart :
Crans (Jura), semble être aussi une aire défrichée C'est moins net pour Crans (Ain) D'autre part, en faisant le tour des dictionnaires dialectaux en ligne, je n'ai pas trouvé de cran, cranne... et pas non plus dans le dictionnaire d'ancien français. Tous ces Crans, Crannes, Crain, seraient des formations d'époque gauloise. Dernière édition par Jacques le Mar 06 Nov, 2007 14:19, édité 1 fois.
Pour Jacques :
C'est le site caractéristique des *Arevernum, toujours au bord d'une rivière, même si quelquefois le marais a disparu. Pour Gérard : are-vernum = devant, en face du marais? C'est assez convaincant. on ne pourrait pas y voir aussi des lieux de sur-abondance de nourriture * Are-Ueru = Sur-Abondant Brittonique : Gallois Arwar (Abondance) Gaélique : Vieil Irlandais Airer (Plaisir/Satisfaction) ![]() et la divinité Ar-Ueru-Atis « Qui donne satisfaction/Le dispensateur/Le pourvoyeur ? » Allez, va... Jacte à l'Est
Localisation Tutti-Frutti (Little Richard) Ã St Etienne
Les Areverni sont, selon Lacroix (La Gaule des combats, p. 70), les hommes à l'aulne devant, c'est à dire au bouclier d'aulne. Le sens are = du devant est aussi attesté en irlandais ancien, et dans le mot gaulois arepennis = extrémité du devant.
Une autre hypothèse veut que leur habitat d'origine ait été le bord occidental de la plaine du Forez, région humide aux nombreux étangs, d'où le sens « ceux de devant les marais », avec are prenant le sens de devant, comme dans Aremorica.
Salut,
Jacques Lacroix est un auteur sérieux, agréable à lire, très bien documenté mais là je pense qu'il extrapole un peu. Que les Arverni soient ou non "Ceux qui regardent vers le marais", traduction de Guyonvarc'h ou des gens ayant à faire avec l'aulne, le vergne, ok. Par contre, introduire le bouclier dans l'ethnonyme me semble exagéré. Du point de vue archéologique, on a pas beaucoup de restes de boucliers en bois. On a du chêne en Irlande et on sait que les Vikings utilisaient beaucoup le tilleuil pour les planches des boucliers. Il y a eu probablement d'autres essences, je suis preneur de toute info à ce sujet d'ailleurs. Pour les boucliers d'aulne, je suis un peu perplexe. Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Voici ce que je trouve sur l'aune dans Arbres et arbustes de nos forêts et de nos jardins (Vedel, Lange et Luzu, chez Nathan) :
« Le bois (d'aune glutineux) a de nombreuses utilisations ; mentionnons principalement la fabrication de sabots, de planches pour chassis de portes et de fenêtres, de jouets, de crayons, ainsi que pour l'imitation de certains bois précieux, ce à quoi il se prête remarquablement car on peut aisément le teindre et le polir. » En ce qui concerne l'aune blanc, il « n'atteint pas la taille de l'aune rouge (glutineux) et ne dépasse jamais 20 m... Son bois, qui ne prend pas de coloration rougeâtre après l'abatage, est généralement considéré comme étant d'une qualité un peu inférieure. » Mais il ne pousse que dans les Alpes, l'Europe centrale et la Scandinavie. C'est donc l'aune glutineux, actuellement répandu dans toute l'Europe de l'ouest et jusqu'aux îles britanniques, qui nous occupe.
Merci pour les précisions, mais ça ne change rien :
pourquoi le bouclier, plutôt que la lance qui elle aussi se porte en avant et même plus en avant que le bouclier ? ![]() Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
L'histoire du bouclier me paraît, à moi aussi, un peu tirée par les cheveux.
Quant à l'aune, j'ai trouvé sur un site des précisions quant à son imputrescibilité. http://isaisons.free.fr/aulne.htm Il serait d'ailleurs intéressant de rapprocher des données archéologiques, historiques et linguistiques les caractéristiques et les utilisations traditionnelles des différentes essences d'arbres.
Oui, mais (et je m'incline d'avance devant l'avis d'un éminent spécialiste) la lance, elle se lance, non ? Alors que le bouclier, lui, reste devant le fantassin...
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