|
"Alésia : la bataille continue", Canal+, 12/12/200Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice Ce sont les pointes ou carreaux de catapulte, de baliste ou de scorpion selon la dénomination retenue : une grosse arbalète lançant de grosses flèches. D'après nos collègues reconstituteurs, notamment de la Legio VIII, le trait peut atteindre une vitesse de 150 à 200 km/h : cela transperce plusieurs hommes ou chevaux. Aucune armure, aucun bouclier ne protège de ces armes. D'autres machines lançaient des boulets de pierre en utilisant le système de la fronde ou de l'arbalète, elles ont été utilisées contre les villages gaulois fortifiés de remparts de pierre lors de la conquête de la Transalpine vers 125 av. J.-C.
Il a bien des armes germaniques à Alise notamment les umbos circulaires à ergot central pour les boucliers. Sur l'image les armes gauloises sont à droite, les romaines sont à gauche. Il y a d'ailleurs un oubli dans la légende de Michel Reddé : Panoplie des armes gauloises et romaines identifiées à Alésia. On distingue à droite le casque de type Westkeltichen, timbre forgé d'une seule pièce, les paragnathides = couvre joues, épées, fourreaux, lances baïonnettes, biconvexes, javelots, un "épieu" dont on a parlé avec Matthieu Poux sur un autre fil, lié à un contexte germanique et 3 pointes de flèches, dont une deux à barbelure simple. A noter deux umbos de bouclier gaulois : circulaire et trapézoïdal. A gauche, des pila, en haut le deuxième fer à droite est un carreau de scorpion ou catapulte, des éléments de gladius et de pugio, glaive et poignard, les stimuli, pointes de fer, enfoncées dans des piquets de bois, à fleur de terre et tribuli, à trois pointes, sont en bas à droite. La troisième pointe en partant de la gauche me semble être une pointe gauloise à fer biconvexe.
Dernière édition par Sedullos le Dim 21 Déc, 2008 0:31, édité 7 fois.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
L'umbo germanique. On peut voir aussi aux pages 190 et 191, deux collections de monnaies romaines et gauloises trouvées sur le site.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Bonjour à tous , Le midi-libre ce n'est pas de vélo dont il s'occupe ? ![]() Ah ... en 2008 comme en 1863 ... ![]()
Cher collègue, tu peux bien ironiser tant que tu veux.
J'ai corrigé mon post 4 fois, pas seulement pour l'orthographe, mais pour essayer d'être le plus clair possible dans mon passage sur l'artillerie romaine, d'origine hellénistique, suivant en cela ma démarche de reconstituteur soucieux d'informer le public de façon honnête, sérieuse et documentée. Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Bonjour à tous,
Sedullos nous informe : Notons également que la portée de ces balistes était d'environ 350 m, et que ces engins lançaient des traits en fer d' 1 m, 1,20 m (3 ou 4 pieds romains)... Il s'agit sans doute de l'onagre dont la portée était d'à peu près 200 m. ; la cadence de tir était d'environ 1 coup toutes les 15 à 20 secondes... Ca n'a pas l'air bien terrible, mais ça devait être plus difficile à esquiver qu'une paire de tatanes... Cordialement. @+
Salut, Kambonemos,
Justement pour l'onagre, j'ai corrigé mon post où je le mentionnais en tant que machine à lancer des pierres et le scorpion pour lancer des traits. Parce que si on prend Ammien Marcellin, il dit "quant au scorpion appelé maintenant onagre" ! De même, telle machine désignée comme baliste par un auteur moderne, l'est comme catapulte par un autre. Selon que l'on utilise Michel Reddé, Michel Feugère, François Gilbert, les noms varient. exemple, pour François Gilbert, Le soldat romain, le scorpion est une petite baliste. Feugère parle de traits de catapulte et boulets de baliste. Sans compter que, pour répondre à Leukirix, Alain Deyber considère que certaines pointes de flèches, assez grosses et assez longues, trouvées à Alésia correpondent à celles trouvées à Numance. cf Sur les traces de César. Elles pourraient avoir été lancées par des arcs lourds à longue portée, tirant des flèches composites (?), mentionnés par Reddé dans son livre sur Alésia. Alain Deyber envisage des arcs très puissants selon une technique connue des anciens Chinois et des Indiens d'Amazonie : "Ce type d'arc s'armait en s'asseyant au sol, on bandait l'armature en prenant appui sur ces pieds et on tendait la corde avec ses mains." Des pointes de trait en fer de type Numance..." p. 178, in Sur les traces de César. Dernière édition par Sedullos le Dim 21 Déc, 2008 20:14, édité 2 fois.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Que de temps à perdre en ces temps de fêtes, de rédaction de rapports et d'examens de fin d'année...
Last but not least, j'ajoute une première contribution personnelle au débat, qui se niche dans un autre fil de discussion : http://www.forum.arbre-celtique.com/viewtopic.php?t=4758&start=15 Où il est expliqué, en vrac, comment identifier une arme romaine en usage durant la guerre des Gaules, par rapport aux équipements gaulois contemporains ou à l'armement légionnaire de datation plus récente, où l'on insiste une fois encore sur le fait que ce genre de babioles ne se trouvent pas n'importe où, ni à n'importe quelle époque, que la quantité compte au moins autant que la "qualité" des découvertes... A l'aune de ces critères, les sites "officiels" d'Alésia, d'Uxellodunum et de Gergovie forment le peloton de tête et distancent de très, très loin, leurs concurrents "portrait-robotisés", où aucun promeneur n'a jamais recueilli le moindre clou de caliga. A ceux qui souhaiteraient démontrer que l'équivalent se niche sous leurs clochers respectifs : pédalez, pédalez, la côte est rude ! Site Internet : http://luern.free.fr
Seconde salve, collective cette fois-ci, sous la forme d'un communiqué officiel à paraître prochainement dans vos meilleures gazettes inféodées à l'Establishment académique d'obédience germano-pratine :
http://www.luern.fr/Alesia.pdf La moyenne d'âge des signataires en dit long sur la ringardise de leur combat. Site Internet : http://luern.free.fr
Bonsoir Adcanaunos,
Merci pour ce document. J'ignorais qu'ils étaient aussi nombreux a faire partie du "complot" ![]() ![]() ![]() J'oses espérer que Canal+, aura au moins la courtoisie de présenter ses excuses ![]() En tout cas, n'ayant pas vu cette arnaque, je note que l'analyse d'Usher était on ne peut plus juste ![]() @+Pierre Pierre Crombet
Fourberie en tout genre ... stock illimité ![]() (outrecuidance sur commande uniquement) Membre du Front de Libération des Dolmens et Menhirs....
J'ai gardé le meilleur pour la fin :
Ouvrage rédigé en 1886 par les bons soins d'une certaine Mme de Richenet-Bayard, comtesse de son état, née à Authezat dans le Puy-de-Dôme. Où il est VRAIMENT démontré que le site d'Alésia se cache, en fait, au sommet d'un volcan du pays arverne nommé Puy de Corent. A tous ceux qui douteraient encore des dérives de la science moderne, je recommande la lecture de cette oeuvre tout à fait édifiante, pétrie de certitudes érudites et de bon sens terrien, de la première ... ... à la dernière page ... Pourvu qu'un tel scoop n'arrive jamais aux oreilles de l'archéologue qui a endossé (par hasard) la responsabilité de fouiller et d'étudier un tel site. Je serais lui, je me ferais quelques cheveux blancs : le tour subversif pris par ses recherches ne manquera pas de lui attirer courroux et mépris dans le landernau universitaire, s'il ne se voit pas purement et simplement réduit au silence par les instances ministérielles ! A moins qu'il ne relève le défi lancé dans le dernier paragraphe du volume cité plus haut, et ne se couvre de ridicule en persistant dans son erreur - Vae victis ! En attendant, je me demande bien ce qu'attend Canal + pour aller interviewer l'auteur de ce Opus, qui ne méritait assurément pas un tel ostracisme. Mais il est vrai que Corent n'est pas Lutèce ou Lugdunum et que les journalistes n'aiment guère venir salir leurs escarpins sur nos chantiers de province... Site Internet : http://luern.free.fr
Comme scoop plus récent, j'ai ça
![]() http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19859 Emile Mourey restera un des plus grands humoristes de tous les temps ![]() A noter le commentaire d'un lecteur pernicieux ![]() "On nous fait prendre l’Helvetie pour une lanterne." Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)
"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
Merci, Adcanaunos, pour l'exhumation du livre de Mme Veuve Richenet-Bayard.
![]() Immense ouvrage ! Je ne me remets pas, en particulier, du Chant national et patriotique des Arvernes pour rendre hommage à Vercingétorix le jour de l'inauguration de son monument à Clermont. Quel monument poétique ! Quel raffinement prosodique ! Que n'étais-je point né en 1886, pour écouter dans un flonflon d'orphéon, entre les écoliers en blouse et le conseil municipal en moustaches gallo-auvergnates, des vers aussi flamboyants que : "Venez, accourez écouter le récit intéressant De nos guerriers fameux agonisant" Ou encore le si gaulois distique : "Une vigoureuse sortie, par Vergacilaun menée, Culbuta César, et la colline du nord fut dégagée." Alésia aux Auvergnats ! Tous à Berlin ! Vengeons l'Alsace-Lorraine ! ![]() Usher
Et Gergovie en Helvétie, où les fromages sont meilleurs qu'en Auvergne ! Site Internet : http://luern.free.fr
Retourner vers Manifestations / Documentaires / Films / Sites / Parutions Qui est en ligneUtilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 9 invités
Accueil |
Forum |
Livre d'or |
Infos Lègales |
Contact
![]() ![]() Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105) |