Une fois de plus, le principal texte à ce sujet, "Bretha im Gata" (Jugements de Vol) nous manque. Nous pouvons cependant deviner ce qu'il contenait, grâce aux autres différents textes. Le principe de base est que, si vous voliez quelque chose, vous deviez rendre deux fois le prix de l'objet volé, sauf quand le vol concernait le grand bétail, où le montant devait être de quatre ou cinq fois la valeur.
De plus, si vous voliez quelque chose appartenant à une troisième personne (par exemple un objet appartenant à A mais prêté à B), vous deviez payer en plus le prix de l'honneur de la personne d'où l'objet avait été volé, dont un tiers allait à celui à qui appartenait l'objet, et deux tiers à la personne à qui il avait été volé.
Autant que nous puissions le deviner des autres textes, il était également distingué entre le vol par ruse (gat) et le vol par violence (brat). Nous ne savons pas s'il y avait concordance avec le droit gallois, où le vol par ruse impliquait une plus forte amende que le vol par violence.
De plus, l'endroit où l'objet avait été volé était pris en considération. La règle était que, plus l'endroit était loin du domicile de la victime, moins la pénalité était forte.
Cependant, quelques cas de "vol" étaient autorisés à tout homme libre, comme de prendre quelque chose d'un bâtiment en feu, d'un cadavre sur un champ de bataille, les chutes de métal d'une forge, les balayures d'un sol et autres semblables ordures.
La vente d'objets volés était comprise dans la liste des contrats invalides, et l'homme qui recevait ces biens était considéré comme un "fer medóngaite" (homme de demi-vol), mais seulement s'il avait connaissance de l'origine frauduleuse des biens. Si un voleur apportait des objets volés dans la maison d'autrui, il devait payer la moitié du prix de l'honneur du maître de maison; s'il ne les apportait que dans l'airlise (la surface enclose autour de la maison), il devait en payer un septième.
Les biens volés ne pouvaient êtr réclamés s'il franchissaient une frontière en tant que part de restitution pour la violation d'un traité.
Un voleur habituel perdait tous ses droits dans la société. S'il devait être puni, la peine habituelle était la pendaison.
Ce texte a été initialement rédigé par par le Pr. Raimund Karl, diplomé
en Etudes Celtiques de l'Université de Vienne (Autriche), et professeur à
l'Université de Bangor (Pays de Galles). Il met cette introduction à disposition
du public, à condition qu'on cite son nom, ce qui est la moindre des choses, et son
adresse e-mail : a8700035@unet.univie.ac.at et que ce texte ne soit pas utilisé
à des fins commerciales. Traduit, et adapté pour cette encyclopédie celtique par Fergus Bodu.