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Les peuples celtes  Nom latin:  Amallobrigenses / Amallobricenses  Etymologie:  Les habitants d'Amallobriga (latin)  Localisation:  Province de Valladolid, Espagne  Capitale:  Amallobriga (Cerro de La Ermita, Tiedra)

Amallobrigenses

Localisation

Peuplade du ressort des Vaccéens, puis cité hispano-romaine de la province d'Hispanie citérieure, les Amallobrigenses peuplaient une partie du centre de la Meseta septentrionale, dans le centre-est de l'actuelle province de Zamora et le centre-ouest de la province de Valladolid, en Espagne. Leur métropole était Amallobriga, l'actuelle localité de Cerro de la Ermita à Tiedra (province de Ségovie, Espagne).

Attestations et étymologie

Ce peuple fut mentionné que par deux sources épigraphiques sous les formes AMALLOBRIGENSES (HEp 1989, 645 ; 1993, 412 ; 1994, 944 ; 1995, 866 ; 1996, 987 ; AE 1985, 581 ; 1987, 614 ; 1988, 764 ; 1991, 1047 ; 1992, 1032 ; 1993, 1037 ; 1994, 1005) et AMMAL[L]OBRICE[N]SES (HEp 2009, 83). Leur nom est tout simplement le gentilé d'Amallobriga, leur métropole, et signifie simplement "ceux d'Amallobriga".

Histoire

● Protohistoire

Le site de Cerro de La Ermita est peuplé depuis le premier âge du fer, mais ce ne fut qu'à partir du IV^e ou du III^e s. av. J.-C., lors de la période dite vaccéenne, qu'un habitat groupé fut constitué et fortifié. Selon L. Hernández Guerra (2009 ; 2010), les différents oppida vaccéens, tel que celui d'Amallobriga, ont été dés l'origine le siège de communautés autonomes. Ainsi, suivant ce point de vue, il conviendrait de considérer que les Amallobrigenses ont été autonomes au moins à partir du III^e s. av. J.-C.

● L'époque romaine

À l'instar des autres peuplades vaccéennes, les Amallobrigenses passèrent sous la domination romaine dans la seconde moitié du II^e s. av. J.-C. Au cours du I^er s. av. J.-C., les oppida continuèrent à prospérer.

À partir du I^er s. ap. J.-C., la romanisation croissante finit par destabiliser les relations sociales et économiques entretenues par les populations indigènes. Beaucoup de sites indigènes vaccéens périclitèrent, tandis que des villes construites sur le modèle romain émergèrent ex nihilo. Amallobriga et quelques autres sites échappèrent à cette tendance, puisque la population s'y est maintenue et que la ville romaine se développa à l'emplacement de l'oppidum d'Amallobriga, impliquant que ce site demeurait compatible avec les nouvelles exigences qui s'imposaient (Hernández Guerra, 2009).

Les Amallobrigenses conservèrent-ils leur autonomie avec la romanisation ? Il est assez troublant d'observer que les mentions de cette communauté furent rares. La seule qui puisse être datée est celle de la Table d'hospitium de Las Quintanas (Montealegre de Campos), qui démontre que cette cité était une réalité dans le second quart du II^e s. ap. J.-C. (HEp 1989, 645 ; 1993, 412 ; 1994, 944 ; 1995, 866 ; 1996, 987 ; AE 1985, 581 ; 1987, 614 ; 1988, 764 ; 1991, 1047 ; 1992, 1032 ; 1993, 1037 ; 1994, 1005). Ainsi, si cette communauté fut bien constituée en cité à l'époque romaine, elle fut sans doute fort modeste et son statut précis demeure incertain.

Sources épigraphiques