Aphrodisias / Aphrodision / Portus Veneris / Fanum Veneris (Port-Vendres)
Les villes celtiques
Nom antique:
Ἀφροδισιάς / Ἀφροδισίου / Portus Veneris / Fanum Veneris
Nom actuel:
Port-Vendres
Ville:
Port-Vendres
Localisation:
Pyrénées-orientales
Peuple:
Massaliotes
Ἀφροδισιάς / Ἀφροδισίου / Portus Veneris / Fanum Veneris - Nom d'un probable établissement grec situé aux pieds des Pyrénées, non loin de Béziers selon Etienne-de-Byzance (Abrégés des Ethniques) qui le mentionne sous la forme Ἀφροδισιάς. Cette station pourrait tirer son nom d'un temple comme l'indique Ptolémée sous la forme Μετὰ τὸ Ἀφροδίσιον (Géographie, II, 10, 2) dédié à la déesse Ἀφροδίτη (Aphrodite). L'assimilations de l'Ἀφροδισίου de Strabon (Géographie, IV, 1, 6) à l'actuel Port-Vendres tient au fait que les auteurs plus récents qui évoquent ce site lui donnent pour nom Portus Veneris, le "Port de Vénus", forme latinisée du nom grec.
Etienne de Byzance, Abrégés des Ethniques : "Aphrodisias - ville d'Ibèrie, voisine des Celtes: Il y a aussi une ville celtique, Baetarra, dont l'habitant est dit Baetarrite."
Pomponius Mela, Description de la Terre, II, 76 :"Bien plus, en creusant à une certaine profondeur, on découvre une infiltration souterraine de la mer. De là vient que, soit par ignorance, soit pour le plaisir d'en imposer sciemment à la postérité, certains auteurs grecs et même quelques-uns des nôtres, ont prétendu que les poissons qu'on tue, et qu'on prend par les trous qu'on pratique dans cette espèce d'île, sont une production de la terre même, tandis qu'ils viennent de la mer par une voie souterraine. Au-delà, sont les rivages des Sordones, et les embouchures du Télis et du Tichis, fleuves peu considérables dans leur état naturel, mais terribles dans leur crue ; la colonie Ruscino, et le bourg Eliberri, faible reste d'une ville autrefois grande et florissante ; enfin, entre deux promontoires du Pyrénée, le port de Vénus, célèbre par son temple, et le lieu appelé Cervaria, où se termine la Gaule."
Strabon, Géographie, IV, 1, 3 : Et, comme on compte [de l'Aphrodisium] à Narbonne 63 milles, de Narbonne à Nemausus 88 milles, et de Nemausus aux Eaux-Chaudes, dites Aquae Sextiae, lesquelles sont dans le voisinage de Marseille, 53 milles par la route d'Ugernum et de Taruscon, enfin 73 milles de là à Antipolis et au Var, la côte, on le voit, mesure en tout 277 milles. Notons pourtant que quelques auteurs comptent de l'Aphrodisium au Var 2600 stades, et d'autres 200 stades de plus ; car on n'est point d'accord au sujet des distances.
Strabon, Géographie, IV, 1, 6 : Ces deux villes sont à peu près aussi éloignées l'une de l'autre qu'elles le sont respectivement des promontoires dont nous venons de parler, c'est-à-dire aussi éloignées que Narbonne l'est de l'Aphrodisium et que l'est Arelate du [cap de] Massalia.[?]Les deux cours d'eau que nous venons de nommer et qui descendent du mont Pyréné se jettent dans la mer entre Narbonne et l'Aphrodisium ; quant à ceux qu'on voit déboucher de l'autre côté de Narbonne, ils descendent tous du mont Cemmène : c'est de cette chaîne de montagnes, par exemple, que viennent, indépendamment de l'Atax, l'0rbis et l'Arauris, lesquels passent, le premier à Baeterra, ville forte voisine de Narbonne, et le second à Agathé, colonie de Massalia.