Cette plante est signalée par le Pseudo-Apulée: "Les grecs l'appellent prosopis [...] les Gaulois betilolen". Il la recommande contre la fièvre, les douleurs abdominales, toutes les blessures, les morsures de chien et les brûlures (Pseudo-Apulée, Herbarius, 36).
La renommée de cette plante, bâtie avant tout sur son pouvoir de cicatrisation pourrait s'expliquer par un effet antibiotique, spécifique vis-à-vis des bactéries gram positif. Cet effet est lié à la présence de dérivés poly-insaturés dont les propriétés ont été démontrées in vitro (Bruneton, Pharmacognosie - Phytochimie - Plantes médicinales, p. 151). Leclerc (Précis de phytothérapie) nous relate son utilisation encore récente pour les pathologies dermatologiques, comme l'acné et la furonculose, ainsi que pour des morsures de vipères.
Selon J. André (Noms de plantes gaulois ou prétendus gaulois dans les textes grecs et latins, in Etudes Celtiques 22, 1985), il conviendrait de corriger betilolen en betidolen. Nous aurions ainsi: beti-, qui exprimerait la notion de "matière collante". La fleur de la bardane, à maturité, forme une boule épineuse, qui adhère aux vêtements et aux poils d'animaux, et -dolen, qui serait le nom gaulois de la plante (que l'on retrouve dans pempedula (quintefeuille)
Sources
• J. Bruneton, Pharmacognosie-Phytochimie-Plantes médicinales, 2e ed, Lavoisier, TEC DOC, • Paris 1997
• H. Leclerc, Précis de phytothérapie, 5e ed, Masson, Paris, 1994.
• J. André, Noms de plantes gaulois ou prétendus gaulois dans les textes grecs et latins in Etudes Celtiques 22, 1985.
• Pierre Louarn pour l'Arbre Celtique