Sur des inscriptions de Dijon (Côte-d'Or), Lydney (Gloucestershire, Angleterre) et des estampilles de potier.
Blandinus - Nom masculin relevé sur des inscriptions de Gaule et de l'île de Bretagne, mais aussi sur des estampilles de potier. Longtemps ce nom et les autres anthroponymes apparentés ont été perçus comme issus de l'adjectif latin blandus, qui signifie "doux / caressant". Compte-tenu des différentes occurrences de ces noms dans le domaine celtique, X. Delamarre (2003 ; 2007 ; 2019) a émis l'hypothèse que ce mot latin puisse avoir été emprunté au gaulois. Ainsi, il considère comme probable l'existence d'un mot gaulois *blando-, signifiant "doux". Les variantes Blandina et Blandinia sont également attestées.
Une épitaphe relevée sur un monument funéraire de Dijon (Côte-d'Or) fournit une première attestation. D'après celle-ci, Blandinus était le père de Segomarus, le défunt (CIL 13, 5568).
Inscription de Dijon (CIL 13, 5568) SEGOMAR(VS) BLANDIN(I) F(ILIVS) ET SE[...]I[...]IS F(ILIVS)
"À Segomarus, fils de Blandinus, et à [...], fils de [...]."
Une inscription votive provenant de Lydney (Gloucestershire, Angleterre) mentionne un dénommé Flavius Blandinus. Compte-tenu du fait que cet homme a dédié un armure au dieu Mars Nodons, il est fort probable qu'il s'agissait d'un soldat en garnison dans la région (CIL 07, 138 ; RIB-01, 305).
"Au dieu Mars Nodons. Flavius Blandinus (a offert cette) armure. Il s'est acquitté de son voeu, de bon gré, comme il se doit."
Un portier arverne ou rutène.
Un dernier Blandinus est connu par des estampilles laissées sur des poteries dont des tessons ont été découverts à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Espalion (Aveyron), Savignac (Aveyron) et Trion (Coulanges-sur-Yonne, Yonne). Selon A. Gavrielatos (2012), il officiait dans les ateliers de Lezoux (Puy-de-Dôme) ou d'Espalion (Aveyron), entre 50 et 75 ap. J.-C.