Les Calédoniens tentent de négocier la paix (208 ap. J.-C.)
A l'annonce des l'arrivée des co-empereurs Septimes Sévère, Géta et Caracalla, les peuples du nord de la Bretagne se sachant visés par l'expédition en cours tentèrent d'envoyer des députés auprès des Romains, pour négocier la paix. Selon Hérodien, ils proposèrent même de dédommager les Romains en compensation de leurs agressions passées. Septime Sévères poursuivait deux objectifs : pacifier définitivement l'île de Bretagne et revenir à Rome en triomphateur. Dans ce cadre, il n'était pas envisageable de se contenter d'une paix précaire et d'une campagne sans affrontement ni victoire. D'un autre côté, à ce stade des préparatifs romains, refuser la paix offerte n'était pas envisageable, puisque cela aurait pu avoir pour conséquence d'entraîner une attaque préventive des Calédoniens et de leurs alliés, avant que les Romains ne fussent en mesure d'y faire face. Septime Sévère préféra logiquement gagner du temps, de manière à permettre à ses troupes de terminer les préparatifs de l'invasion du nord de l'île et fit repartir les émissaires sans véritable réponse (Histoire de l'Empire depuis la mort de Marc-Aurèle, III, 46-47).
Hérodien, Histoire de l'Empire depuis la mort de Marc-Aurèle, III, 46 :"Il se mit en route, se faisant presque toujours porter en litière, pressant sa marche et s'arrêtant le moins possible. Ses fils l'accompagnaient : il traversa l'Océan et débarqua en Bretagne, avant qu'on y sût son départ, ou qu'à Rome on pût espérer son arrivée. Il rassembla de toutes parts des troupes, forma une armée nombreuse et se prépara vigoureusement à la guerre."
Hérodien, Histoire de l'Empire depuis la mort de Marc-Aurèle, III, 47 :"Mais les Bretons furent effrayés de l'arrivée soudaine de l'empereur ; et dès qu'ils apprirent qu'il réunissait contre eux des forces considérables, ils lui envoyèrent des députés pour traiter de la paix, et offrirent des dédommagements pour les hostilités qu'ils avaient commises. Mais Sévère gagna du temps : il ne voulait point retourner à Rome sans avoir combattu, et désirait plus que jamais gagner en Bretagne un nouveau triomphe et un nouveau nom ; il renvoya donc les députés sans rien conclure, et acheva ses préparatifs."