Campagne de Quintus Minucius Thermus contre les Turbolètes [-196]
Campagne de Quintus Minucius Thermus contre les Turbolètes (196 av. J.-C.)
En 196 av. J.-C. eut lieu un soulèvement, que l'on peut aisément attribuer aux Turbolètes, qui agita la province d'Hispanie citérieure. Les causes de ces tensions ne nous sont pas connues, cependant, il est tout à fait envisageable de considérer qu'elles causées par la lourdeur du tribut imposé à ce peuple après la campagne de Publius Cornelius Scipio (205 av. J.-C.). Les insurgés étaient dirigés par deux chefs, Budare et Baesadine, dont on ne sait rien (Tite-Live, Histoire romaine, XXXIII, 44). Pour ramener la paix dans la province, les Romains dépêchèrent le préteur Quintus Minucius Thermus (Histoire romaine, XXXIII, 26). Les détails de la campagne n'ont pas été conservés par les historiens anciens, sinon le fait qu'eut lieu une bataille décisive, non-loin de Turda (non-localisée), à l'issue de laquelle 12000 Turbolètes furent tués et Budare fut fait prisonnier (Histoire romaine, XXXIII, 44). Quintus Minucius Thermus s'empressa de faire connaître son exploit au sénat et, à son retour à Rome, fut récompensé par les honneurs du triomphe (195 av. J.-C.).
Sources littéraires anciennes
Tite-Live, Histoire romaine, XXXIII, 26 :"Les préteurs tirèrent ensuite au sort leur département. L. Apustius Fullo eut la juridiction de la ville; M. Acilius Glabrio celle des procès entre Romains et étrangers ; Q. Fabius Butéo l'Espagne ultérieure ; Q. Minucius Thermus la citérieure; C. Laelius la Sicile ; Ti. Sempronius Longus la Sardaigne. Q. Fabius Butéo et Q. Minucius, qui étaient chargés des Espagnes, durent recevoir, au choix des consuls, chacun une des quatre légions enrôlées par ces magistrats, de plus, quatre mille hommes d'infanterie et trois cents chevaux fournis par les alliés et les peuples du nom latin. Ils eurent ordre aussi de partir au plus tôt pour leur département. La guerre d'Espagne éclata cinq ans après celle qui avait été terminée avec la guerre punique. Avant le départ des deux préteurs pour cette guerre toute nouvelle, puisque c'était la première fois que les Espagnols avaient pris les armes en leur propre nom, sans être soutenus par une armée ni commandés par un général de Carthage, avant même que les consuls sortissent de la ville, on leur recommanda d'expier, suivant l'usage, les prodiges dont on avait reçu la nouvelle."
Tite-Live, Histoire romaine, XXXIII, 44 :"On commençait à s'étonner de ce que l'insurrection de l'Espagne semblait oubliée, lorsqu'on reçut une lettre de Q. Minucius Thermus. Il annonçait qu'il avait livré bataille près de Turda aux généraux espagnols Boudar et Baesado ; qu'il les avait vaincus et leur avait tué douze mille hommes ; que Boudar était prisonnier, et que le reste des ennemis était en déroute. La lecture de cette dépêche diminua les craintes qu'on avait conçues sur l'Espagne ; on s'était attendu de ce côté à une guerre sérieuse. Toute l'attention se reporta sur Antiochus, surtout après le retour des dix commissaires."