Cares - Nom antique de la rivière Chiers, affluent de rive droite de la Meuse, qui prend sa source dans les Terres Rouges, au Luxembourg. Cette rivière fut mentionnée vers 576 ap. J.-C. par Vénance Fortunat sous la forme Cares (Poésies, VII, 4). Cette même rivière fut mentionnée par la suite sous les formes super Caro au début du VIIe s., Char en 935, etc. (Gysseling, 1960).
Sources littéraires anciennes
Vénance Fortunat, Poésies, VII, 4 :"Nuages qui venez à moi chassés par le rapide Aquilon, nuages que le soleil suspendu sur son axe fait rouler dans l'espace, dites-moi comment se porte mon cher Gogon, de quelles agréables affaires il occupe son brillant esprit, s'il est arrêté sur les bords du Rhenus au cours capricieux, pour y pécher au filet le gras saumon, s'il se promène sur la Mosella aux riches vignobles, où la chaleur du milieu du jour est tempérée à la fois par la brise, par le fleuve et par les pampres, où l'ombre de la vigne est froide, et fraîche l'eau du fleuve ? Est-il retenu vers la Mosa aux doux murmures, que hantent la grue, l'oie sauvage, l'oie domestique et le cygne, et où fleurit le triple commerce du poisson, des oiseaux de basse-cour et des bateaux ? Ou est-il vers l'Axona qui ronge ses rives herbeuses et qui fertilise les prairies, les pâturages et les moissons ? Est-ce l'Esara qui le possède, la Sara, le Cares, le Scaldis, la Saba, la Somena ou la Sura ? Est-ce la rivière qui tire son nom du sel et qui coule vers Mettis ? Bat-il les bois où il a établi ses quartiers d'été, pour y frapper de l'épieu les bêtes fauves ou les prendre dans ses toiles ? L'Ardenna ou le Vosagus entendent-elles le sifflement des flèches meurtrières dont il perce le chevreuil, le cerf, l'élech et l'aurochs ?"
Sources
• M. Gysseling, (1960) - Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226) - Deer I : A-M, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, Brussel, 1407p.
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique