Le premier âge du Fer marque une grande production de chars à quatre roues, servant pour le transport des personnes mais aussi pour les cérémonies cultuelles. Par la suite, au second âge du Fer, on assiste à un changement. Les chars possèdent désormais non plus quatre roues, mais seulement deux. Ils servent toujours aux transports des personnes, mais sont principalement conçus pour la guerre, car ils sont plus légers. La production de ces nouveaux chars dépasse largement celle des chars à quatres roues. Construit en bois et en osier, le char à deux roues doit être très léger pour gagner de la vitesse. Il s'orne quelquefois de décorations de bronze et parfois d'or et accompagne quelquefois le défunt dans sa sépulture, notamment au Ve siècle et au début du IVe siècle avant JC. Seules les pièces métalliques (clavettes, frettes d'essieu, garnitures de joug et autres) nous sont parvenues.
L'artisan commence par assembler le plancher. Les lattes de bois sont soigneusement ajustées, sans un clou de fer. Ensuite, l'artisan fixe sous le plancher l'essieu des roues, généralement en chêne. Il pose le long timon qui relie le char aux chevaux ou aux poneys. Il ajuste à l'extrémité du timon le joug, généralement sculpté lui aussi dans du chêne. Il est moins lourd que celui des boeufs. Les rênes passent dans des anneaux de bronze dits "d'attelle" pour s'attacher aux mors glissés dans la bouche des animaux. La dernière tâche de l'artisan est la mise en place des flancs. Ils sont généralement en osier pour alléger au maximum le char.
De son côté, le charron réalise les roues. Le forgeron arrive ensuite pour les cercler de fer de manière à assurer leur solidité. Le cerclage de fer est posé sur la roue encore rougeoyant, sortant de la forge. Ainsi, en se refroidissant, il se rétrécit et adhère parfaitement au bois. Les jantes des roues sont le plus souvent en frêne. Une pièce métallique, la clavette, maintient la roue sur l'essieu du char. Elle comporte une tige généralement en fer et une tête plus large, souvent coulée en bronze. Cette dernière porte quelquefois la figuration d'une divinité associée à ses attributs, ou d'un animal fabuleux du répertoire celtique. A noter que les passagers et le conducteur montent par l'arrière. Tout en tenant les rênes, ce dernier stimule ses bêtes avec un fouet ou un aiguillon.