Les troupes congédiées à l'issue du débarquement romain furent donc rappelées, tandis que les Bretons intégrés dans le camp romain fuyaient ce dernier (César, Guerre des Gaules, IV, 30). De son côté, César observait ces manoeuvres avec impuissance, tout comme il constatait que les otages promis ne lui arrivaient pas. Dans l'attente d'une attaque qu'il savait imminente, César fit donc réparer les navires endommagés à partir des matériaux tirés des épaves irréparables (César, Guerre des Gaules, IV, 31).
César, Guerre des Gaules, IV, 30 :"À la nouvelle de cette détresse, les chefs de la Bretagne qui, après la bataille, s'étaient réunis pour l'exécution des ordres de César, tinrent conseil entre eux. Voyant les Romains dépourvus de cavalerie, de vaisseaux et de vivres, et jugeant du petit nombre de nos soldats par l'exiguïté de notre camp, d'autant plus resserré que César avait fait embarquer les légions sans bagages, ils crurent l'occasion très favorable pour se révolter, nous couper les vivres et prolonger la campagne jusqu'à l'hiver. Ils tenaient pour assuré qu'en triomphant de notre armée ou en lui fermant le retour, nul ne traverserait désormais la mer pour porter la guerre en Bretagne. Une ligue est donc formée de nouveau ils commencent à s'échapper peu à peu de notre camp et à faire revenir en secret les hommes qu'ils avaient licenciés."
César, Guerre des Gaules, IV, 31 :"César, il est vrai, ne connaissait pas encore leurs desseins ; mais d'après le désastre de sa flotte et le retard des Bretons à livrer les otages, il soupçonnait cependant ce qui arriva. Aussi se tenait-il prêt à tout événement ; car il portait chaque jour des vivres dans le camp, employait le bois et le cuivre des navires les plus avariés à la réparation des autres, et faisait venir du continent ce qui était nécessaire pour ce travail. C'est ainsi que, secondé par le zèle extrême des soldats, il mit, à l'exception de douze vaisseaux perdus, toute la flotte en état de naviguer."