Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Marcellus, VII :"Quand Marcellus survint, les Gésates, apprenant la défaite et la mort de leur roi, se retirèrent. Mediolanum fut pris et les Celtes livrèrent eux-mêmes leurs autres villes et se remirent entièrement à la discrétion des Romains. Ils obtinrent la paix à des conditions modérées."
Polybe, Histoire générale, II, 35 :"Après cette défaite, les chefs insubres désespérant de la situation, se rendirent aux Romains à discrétion : la guerre contre les Gaulois était finie. A en juger par le courage et la fureur aveugle des combattants, par la grandeur des batailles, par le nombre des soldats qui y ont péri, il n'y a jamais eu, de mémoire d'homme, une guerre plus considérable ; mais si l'on examine la manière dont elle a été entreprise par les Gaulois et le peu de sagacité qu'ils y ont montré en toutes circonstances, elle est dénuée de toute importance ; cela tient à ce que, je ne dis pas généralement, mais toujours, les Gaulois se laissent gouverner par les impulsions de leurs passions au lieu d'écouter la voix de la raison. En considérant le peu de temps qu'il a fallu pour les chasser de toute la plaine du Pô, à l'exception de quelques points situés au pied même des Alpes, j'ai pensé qu'il ne fallait point passer sous silence leur première invasion, les faits qui l'ont suivie et leur déroute finale. C'est, à mon avis, le devoir de l'historien de transmettre à la postérité ces vicissitudes de la fortune. Si nous laissions nos descendants dans l'ignorance de ces événements, ils pourraient redouter les invasions subites et imprévues des barbares ; mais s'ils savent combien elles sont éphémères et faciles à disperser, ils tiendront tête à ces attaques et tenteront toutes les chances plutôt que de rien céder de ce qui leur appartient. Ceux qui nous ont transmis le souvenir des invasions des Perses en Grèce et des Gaulois à Delphes n'ont pas peu contribué, selon mon opinion, à soutenir les Grecs dans leurs luttes pour l'indépendance. Il n'y a pas d'armements, pas de ressources, pas d'armée qui puissent effrayer un homme qui défend sa patrie, qui puissent l'empêcher de combattre pour elle jusqu'au bout ; il lui suffit d'avoir devant les yeux les actions extraordinaires qui s'accomplirent alors et de se rappeler combien de milliers d'hommes furent vaincus, malgré leur courage et leur équipement formidable, par un parti qui leur opposait la force de son intelligence et de sa raison. Or les Gaulois ont bien souvent répandu la terreur chez les Grecs, non seulement autrefois, mais de nos jours : nouveau motif pour moi de faire un exposé de leur histoire, succinct sans doute, mais qui reprît les faits depuis leur origine."
Tite-Live, Histoire romaine (Periochae), XX :"Le nombre des préteurs est augmenté et porté à quatre. Des Gaulois transalpins, qui avaient fait irruption en Italie, sont massacrés. Dans cette guerre, le peuple romain, d'après Fabius, eut huit cent [mille] hommes sous les armes, Romains ou Latins. Les armées romaines ayant pour la première fois traversé le Pô, les Gaulois Insubres, mis en déroute dans plusieurs combats, viennent se soumettre. Le consul Marcus Claudius Marcellus, ayant tué le chef des Gaulois Insubres Virdomar, remporte des dépouilles opimes."