Pour Dioscoride: "Elle est bonne contre les venins, bue et emplâtrée avec du vin au poids de un dragme. Elle aide (bue avec de l'eau) ceux qui sont refroidis de la poitrine, aux sanglots, à la froidure qui vient au commencement des fièvres, à la rate, aux spasmes, aux douleurs de côtés. Outre cela, elle attire, appliquée en forme d'emplâtre, les épines, les fagettes et les écailles d'os. Elle arrête les ulcères corrosifs. Elle mondifie les gencives et les dents". (Dioscoride, Sur la matière médicale, III, 4).
Pour Pline, elle est "très active". Mais les propriétés médicinales qu'il expose se confondent avec les quatre espèces d'aristoloche qu'il cite. On ne peut donc pas faire la part de l'aristoloche clématite. Cependant, "elles ne valent que par la racine" (Pline, Histoire Naturelle, XXVI, 124). les principales indications sont gynécologiques.
Le Pseudo-Apulée, nous donne un synonyme de l'aristoloche : thexitemus. Il ne spécifie pas ce terme comme gaulois mais on peut fortement l'évoquer. Il utilisait l'aristoloche contre la "force du poison, contre les fièvres les plus ardentes (met en fuite même les démons), contre les fistules, les engelures, les morsures de serpent et d'homme, les carcinomes qui naissent dans les narines, mais aussi pour faire sourire un enfant triste" (Pseudo-Apulée, Herbarius).
Le nom de l'aristoloche vient d'un terme grec signifiant littéralement "excellent pour les lochies", car très tôt elle fut utilisée en gynécologie ; Hippocrate l'indiquait pour faire venir les règles et "purger la matrice après l'accouchement" (Leclerc, Précis de phytothérapie). C'est le Pseudo-Dioscoride qui nous en donne le nom gaulois (Pseudo-Dioscoride, Sur la matière médicale).
En 1950, les phytothérapeutes conseillaient les quatre espèces d'aristoloches comme emménagogue, diurétique et anti-goutteux.
Sources
• H. Leclerc, Précis de phytothérapie, 5e ed, Masson, Paris, 1994.
• Pierre Louarn pour l'Arbre Celtique