De la face qu'on voit sur la Lune (Περὶ τοῦ ἐμφαινομένου προσώπου τῷ κύκλῳ τῆς σελήνης) - Nom d'un opuscule en deux parties de Plutarque, intégré aux Ἠθικὰ "Oeuvres morales", vaste corpus de traités de cet auteur constitué par le moine byzantin Maxime Planude (fin du XIIIe s.). Cet ouvrage se présente sous la forme d'un dialogue philosophique entre neuf protagonistes défendant des points de vue divergeant, sur l'origine des taches ou ombres visibles sur la surface de la Lune, donnant l'impression d'un visage. Outre le fait de défendre des points de vue antagonistes, les membres de ce cercle incarnent chacun une contrée, un tradition philosophique et un domaine scientifique différents.
Plutarque considère que la Lune est un astre identique à la Terre, susceptible d'être habité. Il suggère que la Lune posséderait des crevasses dans lesquelles le Soleil ne brille pas et que les tâches sombres se trouvant sur le disque lunaire seraient les ombres de montagnes et de vallées drainées par des rivières. Notons que, bien avant Plutarque, Démocrite (460-370 av. J.-C.) avait déjà spéculé que les motifs que l'on distingue sur la surface lunaire pouvaient être des montagnes.
Sources
• Pierre Crombet pour l'Arbre Celtique
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique