Gamaleda - Possible théonyme figurant dans une inscription découverte à Maastricht (Limbourg, Pays-Bas). Trouvée en 1894, lors de rénovations sous la brasserie d'Eugène Marres. A. Ferlut (2022), accepte le théonyme, mais met en garde le lecteur sur le fait que des personnes telles que X. Spickermann et M. Hainzmann, évoquent la possibilité d'un monument funéraire. Elle distingue les deux théonymes : Ammaca et Gamaleda(1). N. Jufer & Th Luginbühl (2001), retiennent Gamaleda (mais en la graphiant Garnaleda), mais pas Ammaca. M.-Th. Raepsaet-Charlier (2001), voit dans Gamaleda un anthroponyme d'origine germanique, mais donne un nom celtique à son père(2). X. Delamarre (2019), suppose sans conviction un anthroponyme(3) basé sur un celtique *gam- : "yearling". G. Neumann (1987) propose une autre interprétation. Il voit le nom d'Ammaca comme celtique, et le compare avec l'irlandais ammait "vieille femme" (nous ne sommes pas loin de l'aïeule, la grand-mère, de X. Delamarre). Il considère le nom Gamaleda comme germanique, et compare gamal- au vieux norrois gamall- "vieux", avec un suffixation en *-eda pouvant signifier "mère", ce qui ferait aussi de Gamaleda, une vieille mère, une vieille femme. Si cette théorie est juste, alors Ammaca et Gamaleda sont le nom celtique et le nom germanique d'une même divinité, et nous verrions mal en anthroponymie quelqu'un désignait un proche par deux noms, l'un celtique et l'autre germanique, ayant la même signification.
(1) Certains voient dans Gamaleda un surnom d'Ammaca. D'autres que Gamaleda serait le nom germanique, d'une Ammaca celtique. (2) M.-Th. Raepsaet-Charlier (2001), préfère voir un (Vere)cundus plutôt que (Sec)undus). Le premier nom étant effectivement plus fréquent en Germanie inférieure, et surtout pourquoi donner un nom local à son/ses enfant(s) en ayant un nom latin ? D'ailleurs, est-ce bien le père ? (3) Alors qu'il classe Ammaca dans les théonymes. On trouve exactement le contraire chez N. Jufer & Th Luginbühl (vois supra).