Une mention très anecdotique apparaît dans l'Histoire Romaine de Dion Cassius (LXV, 21). Ce passage évoque, en effet, le fait qu'un Gaulois, témoin des outrages faits à l'empereur déchu Vitellius - capturé par des partisans de Vespasien - décida par compassion de le tuer. Après avoir "percé" le prisonnier, le Gaulois se suicida. Sa tentative fut un échec, quoique affaiblit, Vitellius survécut et fut finalement supplicié.
Dion Cassius, Histoire Romaine, LXV, 20-21 : Mais les soldats l'ayant cherché et trouvé (on ne saurait rester bien longtemps caché, quand on a été empereur), ils l'en tirèrent tout couvert de boue et de sang (il avait été maltraité par les chiens); ensuite, déchirant ses vêtements, lui attachant les mains derrière le dos et lui passant une corde au cou, ils menèrent le César hors du palais où il s'était livré à la mollesse; ils entraînèrent l'Empereur le long de la voie Sacrée où il avait souvent passé étalant son orgueil dans une litière royale ; ils conduisirent l'Auguste au Forum où il avait souvent fait des harangues. Ies uns lui donnaient des soufflets, les autres lui tiraient la barbe ; tous l'injuriaient, tous l'outrageaient, lui reprochant, entre autres choses, son intempérance, attendu qu'il avait le ventre gros. Comme Vitellius, honteux de ces traitements, tenait ses regards baissés, les soldats lui piquaient le dessous du menton pour le forcer à les tenir levés. Un Gaulois ne put supporter cette vue, et prenant compassion de lui : " Je te secourrai, dit-il, de la seule manière qui soit en mon pouvoir ; " et il le perça, puis se tua lui-même. Néanmoins, Vitellius ne mourut pas du coup : il fut traîné à la prison, ainsi que ses statues, qu'on accablait de railleries et d'outrages. L'excès de la douleur causée par ce qu'il souffrait et par ce qu'il entendait, lui ayant arraché ce cri : " Pourtant, j'ai été votre empereur ", les soldats irrités le menèrent aux Gémonies, et là lui coupèrent la tète, qu'ils promenèrent par toute la ville,