Végèce, Epitoma Rei Militaris, II, 2 : "Denique Macedones Graeci Dardani phalangas habuerunt, ut in una phalange armatorum VIII milia censerentur. Galli atque Celtiberi pluresque barbarae nationes cateruis utebantur in proelio, in quibus erant sena milia armatorum. Romani legiones habent, in quibus singulis sena milia, interdum amplius militare consuerunt."
"Les Macédoniens, les Grecs, les Dardaniens, se servaient de phalanges composées de huit mille combattants. Les Gaulois, les Celtibériens, et plusieurs autres peuples barbares, combattaient par catervis (bandes) de six mille hommes. Les Romains ont leurs légions, qui sont ordinairement fortes du même nombre de six mille, et quelquefois plus."
Végèce, Epitoma Rei Militaris, III, 16 : "A fortioribus namque equitibus peditum protegenda sunt latera et a uelocioribus atque expeditis hostium cornua superfundenda atque turbanda. Scire dux debet, contra quos drungos, hoc est globos, hostium quos equites oporteat poni."
"Les premiers, comme plus fermes, sont destinés à couvrir les flancs de l'infanterie ; les autres, comme plus agiles, à tomber sur les ailes ennemies, pour tâcher de les entraîner et de les rompre. Un général doit savoir quelle espèce de cavalerie il faut opposer aux différents drungos (corps de l'ennemi) ;"
Végèce, Epitoma Rei Militaris, III, 19 : "Cauendum uel maxime, ne ab ala cornuque sinistro, quod saepius euenit, aut certe dextro, quod licet raro contingit, circumueniantur tui a multitudine hostium aut a uagantibus globis, quos dicunt drungos."
"Prenez garde surtout que votre gauche, ou même votre droite, ce qui est plus rare, ne soit enveloppée par un drungos (corps de troupes) supérieur, ou par des pelotons volants"
Végèce, Epitoma Rei Militaris, V, 7 : "Scafae tamen maioribus liburnis exploratoriae sociantur, quae uicenos prope remiges in singulis partibus habeant, quas Britanni picatos uocant. Per has et superuentus fieri et commeatus aduersariorum nauium aliquando intercipi adsolet et speculandi studio aduentus earum uel consilium deprehendi. Ne tamen exploratiae naues candore prodantur, colore Veneto, qui marinis est fluctibus similis, uela tinguntur et funes, cera etiam, qua ungere solent naues, inficitur. Nautaeque uel milites Venetam uestem induunt, ut non solum per noctem sed etiam per diem facilius lateant explorantes"
"On adjoint aux grosses liburnes des chaloupes d'observation montées chacune d'une vingtaine de rameurs. Ces chaloupes, que les bretons nomment picatos (bateaux peints), opèrent les surprises, interceptent quelquefois les convois de l'ennemi et, dans leurs courses hardies, démasquent son approche et ses plans. Mais, pour que ces embarcations puissent agir avec sécurité, on a soin de teindre leurs voiles et leurs cordages en bleu de mer, et d'imprégner de cette couleur la poix qui les enduit. Les matelots et les soldats sont vêtus d'habits bleus, ce qui, au lieu de les restreindre à des explorations de nuit, les leur permet même pendant le jour."