Le Pseudo-Apulée mentionne, au chapitre L, pour la plante qu'il nomme herbae eliotropis, plusieurs synonymes: "scorpio, heraclea, parpedon, Itali vertamnum, Galli emantes". Il la conseille pour les luxations et contre tous les venins (Pseudo-Apulée, Herbarius, I).
On retrouve cette notion d'antidote chez Dioscoride (Sur la matière médicale) et chez Celse (De medecina). Pline la mentionne également. Il l'utilisait pour purger, mais le naturaliste romain lui trouvait d'autres effets : elle calme les maux de tête, guérit les catarrhes des enfants, et surtout, elle guérit les verrues. Cette dernière propriété était pour lui si nette qu'il signale que cette plante fut surnommée herba verrucaria (Pline, Histoire Naturelle). Marcellus, soulignant cette synonymie, retrouve l'efficacité de la plante sur les verrues.
Dottin pense que le terme emantes vient du grec, et nie donc son origine gauloise (G. Dottin, La langue gauloise, Paris, 1920).
Sources
• G. Dottin, La langue gauloise, Paris, 1920
• Pierre Louarn pour l'Arbre Celtique