Jonathas, mieux connu sous le nom Judah Aristobule III était un prince et un grand prêtre hasmonéen, il était le frère de Mariamme (Myriam), la femme de roi Hérode. Dernier prétendant légitime de la dynastie hasmonéenne, il fut assassiné à Jéricho par des Galates envoyés par Hérode. Ce passage fourni par Flavius Josèphe (Guerre des Juifs, I, 22, 2) est néanmoins régulièrement considéré comme douteux. En effet il s'agirait ici de la plus ancienne mention de Galates en Judée, antérieure de cinq ans au don des mercenaires galates de Cléopatre à Hérode. J.-A.-C. Buchon (1838), l'un des traducteurs de Flavius Josèphe, n'hésite pas, dans ses notes à considérer cette mention comme un anachronisme. La proximité de la Galatie et de la Judée explique aisément la présence de mercenaires galates (Flavius Josèphe ne distingue jamais les Gaulois des Galates et les mentionne sous la forme Γαλατῶν) en Judée, avant le don fait par Octave en 30 av. J.-C. L'historicité de cet évènement n'est donc pas assurée, mais ne paraît pas totalement douteuse.
Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, I, 22, 2 : "Plus que tout cela, ils avaient pour eux l'amour d'Hérode envers Mariamme, amour de jour en jour plus passionné, au point même de le rendre insensible aux chagrins que lui causait l'aimée ; car l'aversion de Mariamme pour lui égalait son amour pour elle. Comme les événements donnaient à Mariamme de justes motifs de haine, et l'amour de son mari le privilège de la franchise, elle reprochait ouvertement à Hérode sa conduite envers son aïeul Hyrcan et son frère Jonathas ; car il n'avait pas même épargné cet enfant : investi à l'âge de dix-sept ans des fonctions de grand prêtre, il avait été mis à mort, aussitôt après son entrée en charge ; son crime fut qu'un jour de fête, comme, revêtu de la robe du sacerdoce, il montait à l'autel, le peuple assemblé en foule s'était mis à pleurer. Là-dessus Hérode le fit partir de nuit pour Jéricho, où, sur l'ordre du roi, les Gaulois le plongèrent dans une piscine et le noyèrent."
Sources
• Buchon, J.-A.-C. (1838) - Oeuvres complètes de Flavius Josèphe, Paris, Auguste Desrez, imprimeur-éditeur, 878p.
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique