Le préteur Marcus Furius Crassipes tente de désarmer les Cénomans (187 av. J.-C.)
Au terme de la campagne de Caius Cornelius Cethegus (197 av. J.-C.), bien que la trahison de nombreux Cénomans ait été manifeste, ceux-ci ne semblent pas avoir été sanctionnés outre mesure et avoir assez rapidement réintégré l'alliance de Rome. Malgré tout, un événement vint perturber cette entente retrouvée. En effet, au cours du consulat de Marcus Aemilius Lepidus et Caius Flaminius (187 av. J.-C.), Tite-Live indique que le préteur Marcus Furius Crassipes prit l'initiative de désarmer les Cénomans, sans la moindre raison légitime. Une délégation de Cénomans alla se présenter au sénat de Rome afin de dénoncer cette agression gratuite et d'obtenir réparation. Le consul Marcus Aemilius Lepidus fut chargé d'arbitrer cette affaire, au terme de laquelle, après des débats animés, les Cénomans obtinrent gain de cause. Il fut donc ordonné au préteur Marcus Furius Crassipes de leur restituer leurs armes et d'évacuer leur territoire (Histoire romaine, XXXIX, 3).
Sources littéraires anciennes
Tite-Live, Histoire romaine, XXXIX, 3 :"En Gaule, le préteur M. Furius, qui cherchait un prétexte de guerre au milieu de la paix, avait désarmé les Cénomans, sans avoir aucun grief contre eux. Les Cénomans allèrent s'en plaindre à Rome et le sénat les renvoya au consul Aemilius, qu'il chargea de l'instruction et du jugement de cette affaire. À la suite de débats fort animés, les Cénomans obtinrent gain de cause ; le préteur eut ordre de leur rendre leurs armes et de quitter la province."