L'intégration de ce territoire au vaste domaine sur lequel s'étendait l'imperium de Rome débuta au cours du consulat de Cnaeus Manlius Vulso et Marcus Fulvius Nobilior. L'une des premières étapes a été, sur ses marges, la restauration des colonies latines de Cremona et Placentia. Ces deux colonies constituaient une zone tampon aux confins des territoires des Insubres, Boïens, Cénomans et Ligures, qu'il convenait de renforcer pour se prémunir de nouvelles menaces. Le territoire des Boïens ne fut jamais totalement déserté, si bien que pour compléter ce dispositif, une troisième colonie latine fut déduite à Bononia (189 av. J.-C.). Ce statut bien particulier implique de fait que la populations locale fut maintenue sur place et que leur nouvelle cité reçut le statut de fédérée, donc vassale de Rome. D'autres portions du territoire des Boïens, peut-être plus dépeuplées, devinrent un ager publicus sur lequel furent déduites les colonies romaines de Parma et Mutina (183 av. J.-C.).
Enfin, pour donner de la cohérence à l'ensemble, faciliter les échanges et l'intervention éventuelle de l'armée romaine, deux importants axes de communication furent aménagés : la voie Flaminia minor et la voie Aemilia.