Les langues celtiques constituent une sous-famille d'un vaste ensemble de langues apparentées dites indo-européennes, descendant toutes d'une unique langue mère dite Indo-européen, non attestée, et que l'on postule avoir été parlée vers le 3 ou 4e millénaire avant J.-C. Elles sont principalement illustrées par : • le gaulois, langue morte mais dont il subsiste des traces importantes quoique largement sous-estimées en français ; avec ses nombreux dialectes, c'est historiquement la langue celtique la plus étendue et la plus importante ; interdite à toute écrite religieuse, elle était néanmoins employée pour des textes profanes dès avant la conquête romaine ; son attestation directe la plus tardive à ce jour est un texte du IVe siècle apr. J.C. trouvé récemment dans un puits ; les chroniqueurs d'époque assurent qu'il était encore parlé dans les hautes vallées des Alpes au VIe siècle ; les érudits locaux de la vallée de la Brige dans l'arrière-pays niçois prétendent que leur patois local descendrait du gaulois et non du latin ; je ne peux l'assurer, mais mon propre nom ? Avon ? venant du gaulois (où il signifie "rivière"), et au regard de mon arbre généalogique, je serais tenté de croire que le gaulois était encore parlé dans une vallée au-dessus de la Durance, autour du village de Crévoux,vers le XIIe siècle, époque de fixation des patronymes français ; • le celtibère, langue morte du nord de l'Espagne, à l'ouest du domaine d'extension du basque ; • le lépontique, langue morte, porteuse des plus vieilles attestations connues des langues celtiques ? VIIe siècle av. J.C. : elle était parlée autour des lacs glaciaires à la frontière entre l'Italie et la Suisse ; • le vieux cymrique, ancêtre du gallois actuel mais également du breton et du cornique, langue morte de Cornouailles (que quelques-uns tentent de ranimer artificiellement) ; • le manxois (prononcer "manchois"), langue morte de l'île de Man, entre l'Angleterre et l'Irlande ; • enfin le vieil irlandais et son descendant moderne, langue nettement différentiée par rapport à toutes les autres langues de sa famille celtique ; au XIXe siècle, l'irlandais a été brièvement une langue morte, jusqu'à ce que les détenus de l'IRA découvrent que les gardiens de prison anglais ne les comprenaient pas quand ils parlaient entre eux dans cette langue ; l'irlandais est aujourd'hui la seule langue celtique à avoir le caractère de langue officielle d'un Etat.
Les autres branches connues de la famille indo-européenne sont : • les langues italiques : latin, osque, ombrien, et les nombreuses langues romanes anciennes et modernes. • les langues germaniques, en trois sous-familles : gothique, vieux norrois (la langue des vikings), vieil haut allemand, vieil anglais, et de nombreuses langues modernes. • les langues baltes - lituanien, letton et pruthène - et slaves ? vieux slavon et de nombreuses langues modernes dominées par le russe. • les langues balkaniques, probablement apparentées à ces dernières, dont ne subsiste aujourd'hui que l'albanais. • l'agnéen et le koutchéen, langues mortes d'Asie centrale. • le grec, l'arménien et une langue morte d'Anatolie et des Balkans appelée phrygien. • la grande majorité des langues anciennes et modernes d'Inde et d'Iran, dominées par les langues usuellement appelées sanskrit et avestique, auxquelles se rattachent la langue des anciens nomades d'Asie centrale appelés Scythes et la mosaïque des langues de ce que l'on appelle de nos jours les "zones tribales" entre le Pakistan et l'Afghanistan. • une mosaïque de langues mortes d'Anatolie dominées par le hittite et le louvite.
Malgré plus de deux siècles d'études scientifiques, cette liste n'est pas encore totalement arrêtée : le lydien, langue de la famille anatolienne, n'a été identifiée comme indo-européenne qu'en 1980. Le statut de deux langues reste encore en suspens : le minoen ? langue ancienne de Crète, et l'étrusque.