Après les multiples campagnes romaines menées entre 16 et 14 av. J.-C., les campagnes de Tibère (12-11 av. J.-C.), puis les ravages causés par l'invasion des Daces (10 av. J.-C.), la Pannonie fut considérée comme définitivement vaincue. Les victoires remportées par Tibère, considérées comme ayant été décisives, Auguste autorisa le vainqueur à faire son entrée triomphale dans Rome.
Dion Cassius, Histoire romaine, LIV, 31 :"Les Pannoniens, en effet, qui jusqu'à ce moment, par crainte d'Agrippa, s'étaient tenus tranquilles, avaient profité de sa mort pour se soulever. Tibère, par le ravage d'une grande partie de leur territoire et par le mal qu'il fit aux habitants, réussit à les dompter, puissamment aidé par l'alliance des Scordisques, peuple qui a les mêmes frontières et les mêmes armes. Il enleva les armes aux Pannoniens et vendit presque toute leur jeunesse pour être transportée dans d'autres pays. Le sénat, à raison de ces exploits, décerna le triomphe à Tibère, mais Auguste ne lui permit pas de le célébrer, et lui accorda, en échange, les ornements triomphaux."
Dion Cassius, Histoire romaine, LV, 2 :"Tibère, pour avoir vaincu les Dalmates et les Pannoniens qui, du vivant même de Drusus, avaient tenté de se révolter de nouveau, fit à cheval une entrée triomphale dans Rome, et donna un repas au peuple, partie au Capitole, partie dans divers autres endroits de la ville. Livie offrit en même temps, avec Julie, un banquet aux femmes."
Suétone, Vies des douze Césars : Vie de Tibère, IX :"Il fit les guerres de Rhétie, de Vindélicie, de Pannonie et de Germanie. Dans celle de Rhétie et de Vindélicie, il soumit les peuples des Alpes ; dans celle de Pannonie, les Breuces et les Dalmates ; dans celle de Germanie, il transplanta dans les Gaules quarante mille hommes qui s'étaient rendus à discrétion, et leur assigna des demeures sur les bords du Rhin. Ces exploits lui valurent les honneurs de l'ovation, et, suivant quelques historiens, il fut le premier qui entra dans Rome porté sur un char avec les ornements du triomphe, honneur nouveau qui n'avait encore été accordé à personne."
Fastes de Palestrina (AE 1937, 4 ; 1949, 19 ; 1953, 225) TI(BERIVS) CAESAR EX PAN[NONIA OVANS TRIVMPH]AVIT // FE[RIAE EX S(ENATVS) C(ONSVLTO) Q]V[OD EO DIE TI(BERIVS) CAESAR ARAM DIVO] AVG(VSTO) PATRI DEDICAVIT
"Tiberius César a triomphé par ovation en Pannonie." "Jours fériés par décision du Sénat car en ce jour Tibérius César a dédié un autel au divin Auguste, son père."