Alors que les Boïens se trouvaient dans l'incapacité de résister aux dévastations perpétrées par les consuls Cnaeus Domitius Ahenobarbus et Lucius Quinctius Flamininus, plusieurs représentants de ce peuple vinrent se soumettre aux Romains. Selon Tite-Live, des cavaliers, des généraux, divers notables et les sénateurs boïens vinrent se rendre avec leurs familles aux deux consuls (Histoire romaine, XXXV, 22) ou seulement à Cnaeus Domitius Ahenobarbus, pendant que Lucius Quinctius Flamininus dévastait la Ligurie (Histoire romaine, XXXV, 40). Selon les deux versions conservées par Tite-Live, ces différentes délégations représentaient au total près de 1500 personnes.
Après plusieurs années de ravages et de défaites militaires, les Boïens perdirent donc une partie de leurs notable et leur sénat, impliquant la plus complète désorganisation de leur État. En dépit de cet indéniable succès, dés l'année suivante, les Romains lancèrent une ultime campagne visant à anéantir ce peuple.
Tite-Live, Histoire romaine, XXXV, 22 :"Les armées des deux consuls portèrent, chacune de son côté, la dévastation sur toute la surface du pays. Aussi quelques cavaliers, d'abord avec leurs commandants, puis le sénat en corps, et enfin tous ceux qui avaient de l'aisance ou une position honorable, vinrent faire leur soumission aux consuls, au nombre de plus de quinze cents."
Tite-Live, Histoire romaine, XXXV, 40 :"Après la désignation des consuls, car c'est là qu'a commencé ma digression, les consuls L. Quinctius et Cn. Domitius partirent pour leurs provinces, le premier pour la Ligurie, le second pour le pays des Boïens. Les Boïens ne firent aucun mouvement, et même les sénateurs de la nation, avec leurs enfants, les généraux avec leur cavalerie, vinrent, au nombre de quinze cents en tout, faire leur soumission à Domitius. L'autre consul ravagea une grande partie du territoire ligurien et s'empara de plusieurs places fortes, où il trouva non seulement un riche butin et des prisonniers, mais quelques citoyens romains ou alliés tombés au pouvoir de l'ennemi et qu'il remit en liberté."