Les vieillards, femmes et enfants nerviens, qui échappèrent à la catastrophique défaite lors de la bataille de la Sambre en trouvant refuge au milieu des marais, envoyèrent des députés à César afin de négocier la paix (1). Selon eux, sur les 60000 hommes en état de porter les armes, il n'en restait plus que 500. Le Sénat était tout aussi affecté par cette guerre, puisque sur les 600 sénateurs qu'ils possédaient jusqu'alors, il n'en restait plus que 3. César décida de ne pas punir davantage les Nerviens, si bien qu'il accepta leur reddition. Les survivants furent autorisés à retrouver leurs foyers et l'ensemble de leurs territoires, et placés sous la protection des Romains. Ainsi, César fit savoir aux peuples voisins des Nerviens qu'il leur interdisait de profiter de ces circonstances pour infliger un quelconque outrage (Guerre des Gaules, II, 28).
Quittant le territoire des Nerviens, les Romains entrèrent sur le territoire des Atuatuques à la tête de sept légions. La légion VII fut quant à elle confiée à Publius Licinius Crassus Dives en vue d'obtenir la soumission des peuples de l'ouest de la Gaule.
Notes
(1) Les Viromanduens et les Atrébates prirent également part à la bataille, et ils ne furent plus mentionnés dans le récit de la fin du conflit. Tout porte à penser qu'ils négocièrent la paix parallèlement, ou furent comptabilisés parmi les Nerviens, peuple qui paraît avoir alors pris la diriection de la coalition belge.
Sources littéraires anciennes
César, Guerre des Gaules, II, 28 :"Après cette bataille, où la race et le nom des Nerviens furent presque entièrement anéantis, les vieillards, que nous avons dit s'être retirés au milieu des marais avec les enfants et les femmes, instruits de ce désastre, ne voyant plus d'obstacles pour les vainqueurs ni de sûreté pour les vaincus, sur l'avis unanime de ceux qui survivaient à la bataille, envoyèrent des députés à César et se rendirent à lui. Rappelant le malheur de leur pays, ils dirent que le nombre de leurs sénateurs se trouvait réduit de six cents à trois seulement, et que de soixante mille hommes en état de porter les armes, il en restait à peine cinq cents. César voulut user de clémence envers ces infortunés suppliants, pourvut soigneusement à leur conservation, leur rendit leur territoire et leurs villes, et enjoignit aux peuples voisins de ne se permettre envers eux et de ne souffrir qu'il leur fût fait aucun outrage ni aucun mal."