Rhoscynus / Ruscinus - Fleuve des Pyrénées-Orientales évoqué par Aviénus (Rivages maritimes, v. 560) sous la forme Rhoscynus, Strabon (Géographie, IV, 1, 6) sous les formes Ῥουσκίνων et Ῥουσκίνωνος, et Ptolémée (Géographie, II, 10, 2) sous la forme Ῥουσκίωνος ποτ. ἐκβολαί "embouchure du fleuve Rusciônos". Le nom de ce fleuve rappelle celui de Ruscino (Château-Roussillon, Perpignan), ce qui pourrait indiquer qu'il s'agît de l'actuelle Têt. Selon toute vraisemblance, c'est ce même fleuve qui fut dénommé Telis par Pomponius Mela (Description de la Terre, II, 5).
Aviénus, Rivages maritimes, v. 555-567 :"Après les monts Pyrénées s'étendent les sables du rivage Cynétique, largement sillonnés par le fleuve Roschinus. Cette terre, comme nous l'avons dit, dépend des Sordes. Un lac marécageux s'étend çà et là, et les habitants le nomment Sordicé. Au-delà des eaux bruissantes de ce lac, que sa vaste étendue expose à la fureur des vents, et du sein même de ces eaux, coule le fleuve Sordus."
Strabon, Géographie, IV, 1, 6 :"Ceux qui descendent du mont Pyréné sont le Ruscinon et l'Illibirris : ils baignent chacun une ville de même nom. Ajoutons que le Ruscinon passe dans le voisinage d'un lac ou étang, dans le voisinage aussi d'un terrain humide et tout rempli de sources salées, qui n'est qu'à une faible distance de la mer et où l'on n'a qu'à creuser pour pêcher des muges : on fait à cette intention un trou de deux à trois pieds, puis on enfonce dans l'eau bourbeuse un trident, et l'on a bien des chances pour ramener à la surface quelque muge de belle taille, car ce poisson, comme l'anguille, se nourrit de vase. Les deux cours d'eau que nous venons de nommer et qui descendent du mont Pyréné se jettent dans la mer entre Narbonne et l'Aphrodision"