Rome est visée par une nouvelle invasion gauloise (367-366 av. J.-C.)
Sous le tribunat militaire à pouvoir consulaire de Publius Valerius Potitus, Aulus Cornelius Cossus, Publius Manlius Capitolinus, Marcus Cornelius Maluginensis, Lucius Veturius Crassus Cicurinus et Marcus Geganius Macerinus (entrés en charge en mars 367 av. J.-C.), alors que le sénat et la plèbe se querellaient, les Romains eurent à subir une nouvelle invasion des Gaulois installés sur les rivages de l'Adriatique. Les Gaulois firent des ravages et la population fuyant leur arrivée vint se réfugier à Rome ou dans les montagnes (Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Camille, XL).
L'annonce de l'irruption des Gaulois entraîna la nomination de Marcus Furius Camillus (malgré son âge avancé) pour une cinquième dictature. Il nomma Titus Quinctius Pennus maître de la cavalerie et se mit immédiatement à lever des troupes (Tite-Live, Histoire romaine, VI, 42 ; Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Camille, XL).
Dans le cadre de la préparation de l'armée romaine, Marcus Furius Camillus fit améliorer l'armement des soldats. Ceux-ci furent dotés de casques en fer poli, de boucliers renforcés par un bordage d'airain et de lances destinées à parer les coups d'épée (Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Camille, XL).
Tite-Live, Histoire romaine, VI, 42 :"Soudain l'annonce d'une irruption des Gaulois se répandit dans la ville, et l'obligea de créer dictateur pour la cinquième fois M. Furius, qui nomma T. Quinctius Pennus maître de la cavalerie."
Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Camille, XL :"Restait la question des comices consulaires, l'objet principal et la première cause de la sédition, l'affaire, en un mot, qui donnait le plus d'embarras. La querelle du sénat avec le peuple durait toujours, quand on apprit, par des avis certains, que les Celtes, partis une seconde fois des bords de la mer Adriatique, marchaient sur Rome, précipitamment et avec une armée formidable. Les effets suivirent de près la nouvelle : la guerre avait déjà commencé par le dégât de tout le pays ; et ceux qui n'avaient pas eu le temps de se retirer à Rome s'étaient dispersés sur les montagnes. La crainte assoupit la sédition : les nobles et les simples citoyens, le sénat et le peuple, réunis par le danger commun, élurent unanimement Camille dictateur, pour la cinquième fois. Malgré son extrême vieillesse, car il avait près de quatre-vingts ans, il ne vit que la nécessité, et il n'allégua plus, comme auparavant, ni raison ni prétexte : il accepta sans balancer la dictature, et il se hâta de faire les levées. Comme il savait, par expérience, que la plus grande force des barbares consistait dans leurs épées, qu'ils mariaient à la barbare, lourdement et sans dextérité, en taillant presque uniquement épaules et têtes, il arma la plus grande partie dé ses soldats de casques de fer poli, sur lesquels les épées des ennemis ne pouvaient manquer de glisser ou de se rompre. Le bois des boucliers des Romains n'était pas assez fort pour résister aux coups ; il les fît border d'une lame d'airain. Il enseigna aussi aux soldats à se servir de longues piques, et à les glisser sous les épées des ennemis, pour prévenir leurs coups de taille assénés d'en haut."