Les Gaulois réunissent leurs troupes en Apulie (366 av. J.-C.)
Au début du consulat de Lucius Aemilius Mamercinus et de Lucius Sextius Lateranus (printemps 366 av. J.-C.), la nouvelle du rassemblement d'une armée gauloise en Apulie arriva jusqu'à Rome (Tite-Live, Histoire romaine, VII, 1). Il s'agissait de ces Gaulois qui, l'année précédente, avaient été vaincus par Marcus Furius Camillus lors de la bataille d'Albanum (Tite-Live, Histoire romaine, VI, 42). En conséquence, Rome fut placée dans une situation de iustitium (arrêt de toute activité), tel que cela fut fait à plusieurs reprises en cas de tumultus gallicus ("tumulte gaulois") (Tite-Live, Histoire romaine, VII, 1).
Sources littéraires anciennes
Tite-Live, Histoire romaine, VI, 42 :"La victoire ne fut ni douteuse ni difficile pour les Romains, malgré l'immense terreur que leur inspirait cet ennemi par le souvenir de leurs anciens revers. Plusieurs milliers de Barbares périrent dans la plaine, plusieurs à la prise du camp. Les autres, en désordre, gagnèrent l'Apulie pour la plupart : grâce à ce refuge éloigné, au trouble et à la frayeur qui les avaient dispersés de côté et d'autre, ils échappèrent aux coups de l'ennemi. Au dictateur, du consentement du sénat et du peuple, fut décerné le triomphe."
Tite-Live, Histoire romaine, VII, 1 :"Cette année sera célèbre par le consulat d'un homme nouveau, célèbre par l'établissement de deux nouvelles magistratures, la préture et l'édilité curule. Les patriciens revendiquèrent ces dignités pour prix de l'un des consulats cédé au peuple. Le peuple donna à L. Sextius le consulat qu'il avait conquis; les patriciens prirent la préture pour Sp. Furius Camillus, fils de Marcus, et l'édilité pour Cn. Quinctius Capitolinus et P. Cornelius Scipio, trois hommes de leur ordre, que leur influence servit au Champ de Mars. À L. Sextius, on donna pour collègue patricien L. Aemilius Mamercinus. Au commencement de l'année, le bruit que les Gaulois, récemment dispersés dans l'Apulie, s'étaient ralliés, et la nouvelle d'une défection des Herniques, agitèrent les esprits. Mais on retardait à dessein toute décision, pour ôter au consul plébéien l'occasion d'agir, et il y eut vacance et repos de toute chose comme aux jours de iustitium."