Sextus Aelius Paetus Catus réinstalle les habitants de Cremona et Placentia dans leurs colonies (198 av. J.-C.)
Au printemps 200 av. J.-C., les colonies latines de Cremona (Crémone) et de Placentia (Plaisance) subirent de plein fouet les assauts des Insubres, Boïens et Cénomans, soulevés par le général carthaginois Hamilcar. Dans ce cadre, Cremona fut assiégée, tandis que Placentia fut prise et détruite. A Placentia, seuls 2000 colons survécurent à ce désastre. Faits prisonniers, ils furent libérés par Lucius Furius Purpureo à l'issue de la bataille de Cremona (été 200 av. J.-C.). Laissées partiellement désertes par leurs habitants, ces colonies ne constituaient dés lors plus leur rôle de cités tampon, entre les Gaulois et les cités alliées de Rome dans le nord de l'Italie. Pour tenter d'y remédier, en 198 av. J.-C., le consul Sextus Aelius Paetus Catus profita du retour au calme pour rapatrier les colons dispersés, afin qu'ils réoccupent leurs colonies (Tite-Live, Histoire romaine, XXXII, 26). Le territoire des colonies de Placentia et Cremona fut plus durablement sécurisé par Caius Cornelius Cethegus (197 av. J.-C.), le successeur de Sextus Aelius Paetus Catus.
Tite-Live, Histoire romaine, XXXII, 26 :"En Gaule, le consul Sex. Aelius ne fit rien d'important. Il avait cependant deux armées à sa disposition; l'une, qu'il avait gardée quoiqu'il eût ordre de la licencier; c'était celle du proconsul L. Cornélius, dont il avait confié le commandement au préteur C. Helvius; l'autre, qu'il avait amenée avec lui dans la province. Il passa presque toute l'année à faire rentrer dans leurs colonies les habitants de Crémone et de Plaisance, que les malheurs de la guerre avaient dispersés. Mais si, contre toute attente, la Gaule fut tranquille cette année, une révolte d'esclaves faillit éclater dans les environs de Rome."