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Vassocaletis - Théonyme mentionné sur une inscription votive provenant de Bitburg (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), sous la forme DEO MERCVR[IO] VASSOCALETI (CIL 13, 4130), mais aussi dans un célèbre passage de l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours, sous la forme Vasso Galatae ou Vassogalatae (I, 32). Un graffite lu sur un tesson de céramique provenant du sommet du Puy de Dôme pourrait renfermer une dernière attestation de ce théonyme (AE 1903, 365). En effet, le graffite G.V.K.R.F. est développé sous la forme G(ENIO) V(ASSO) K(ALETI) R(EGIS?) F(ELICIS?) par A. Héron de Villefosse (1903 ; 1904). Cette dernière attestation, fort peu convaincante, ne doit certainement pas être prise en considération. L'ethnonyme Vassocaletis est gaulois, il s'explique par le terme *uasso- (< *uosso-), qui signifie "serviteur / soumis", associé à *-caleto-, "dur / vaillant". X. Delamarre (2003 ; 2019) propose de traduire le composé *Vasso-caleto- par "dur aux soumis" ou "valet difficile" / "dur serviteur".

Suivant le témoignage de Grégoire de Tours, un temple de dimension exceptionnelle et richement orné, était dédié à ce dieu sur le territoire des Arvernes. Dans le cadre de l'expédition lancée par les Alamans de Chrocus contre le centre de la Gaule, dans les années 250-270 ap. J.-C., ce temple fut détruit (Histoire des Francs, I, 32). La localisation de ce temple demeure incertaine, bien que l'une des possibilités semble devoir s'imposer. En effet, suite aux fouilles organisées au niveau d'un imposant et somptueux sanctuaire gallo-romain situé au sommet du Puy de Dôme, il a été envisagé d'y reconnaître les vestiges de ce temple (Héron de Villefosse, 1903 ; 1904). Cette identification s'est notamment appuyée sur la lecture d'un graffite sur tesson, au développement fort suspect. En outre, tout porte à penser que ce temple était dédié à Mercure Dumias. P.-F. Fournier (1965) a émis une hypothèse nettement plus séduisante consistant à localiser le temple de "Vasso Galate" au niveau des vestiges appelés "Mur des Sarrasins" dans le quartier de la Jaude à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Les campagnes de fouilles réalisées au niveau de ces vestiges ont permis d'identifier un bassin en marbre blanc occupant la cella, associé à une source d'eaux très minéralisées, certainement considérées comme guérisseuses (Fournier & Lapeyre, 1972 ; Provost & Mennessier-Jouannet, 1994). Aussi, deux figurations de Mercure (une statuette et un bas-relief) y ont été exhumées, ce qui est conforme à l'interpretatio romana proposée par l'inscription de Bitburg (CIL 13, 4130). Il faut également noter que pour P.-F. Fournier, le théonyme était Vasso, et que le mot Galate qui le suit serait en fait un toponyme, et plus précisément le nom antique du quartier de la Jaude (Galate > Galde > Jalde > Jaude).