Statuts des "non-mariés"

[Tei]

Bonjour,

J'ai lu les fiches sur le mariage dans l'encyclopédie, mais je n'ai rien trouvé (ou ai-je mal cherché ?) sur les personnes qui n'étaient pas "en relation", pas marié en somme, comment étaient-elles perçues, hommes comme femmes ?

Merci d'avance !

[Thierry]

Bonne question mais elle nous ramène tout droit à aujourd'hui.

La réponse, pour le passé, est simple, dans la mesure où tu parles de statut, c'est dire de situation de droit.

Or, Une situation de non droit ne peut être considérée comme une situation de droit dans une société humaine cohérente.

Il faut attendre l'histoire très récente et une évolution sociologique qui tend de plus en plus vers l'ultra individualisme jusqu'à l'absurde pour qu'on ait l'impression, de façon assez extraordinairement paradoxale qu'un état d'inexistence juridique puisse être créateur de droit (et, généralement, cela va de pair, surtout pas de devoir ).

En gros, l'union de deux êtres, pour prétendre à un statut, était nécessairement appréhendée par le mariage ou d'une manière ou d'une autre par une solennité équivalente parce que par essence, une telle union, dès lors qu'elle est destinée à s'incrire dans l'ordonnancement du groupe doit être appréhendée par celui-ci (sauf si on vit à deux sur une ile déserte)....donc évidemment pas de statut pour des non mariés, ce qui n'a rien à voir avec le fait existant de toutes les unions possibles et imaginables, secrètes ou non, durables on non mais qui par essence ne pouvait être prise en compte jurdiquement. Notre concubinage actuel n'est pas fondamentalement différent d'ailleurs, il reste une situation de fait, donc exactement le contraire d'un statut....Ce n'est que sur la marge de certains droits sociaux et locatifs que cette situation est appréhendée socialement. Pour le reste, il suffit de constater la lourdeur des contentieux de séparation de concubins (qui par définition n'ont pas de régime matrimonial et donc de véritables régles de liquidation de biens) pour se rendre compte que ce ne peut être un statut.

Le concubinage, n'est pas à confondre bien évidemment avec le pacs, mariage secondaire moderne avec droits amoindris et faculté de répudiaton qui n'a rien à envier aux systèmes juridiques familiaux les plus violents.

[Tei]

Merci !

En fait je m'interrogeais par leur statut social, comment étaient perçues ces personnes non mariées par les autres, le mariage était-il un passage "obligatoire" ? Je ne parle pas seulement de personnes dont le mariage n'est pas encore passé mais également des personnes dont c'était le choix.

[Séléné.C]

Les celibataires, quoi ?

[Tei]

Wouala, en gros.

[Kambonemos]

Bonjour,

Question très ardue... A moins de faire appel à Jules César [ce qui déplaira à Thierry car on n'a pas encore découvert de trous de poteaux de garçonnière ]et de prendre au pied de la lettre ce qu'il dit des moeurs des Germains en affirmant qu'elles sont très différentes de celles des Gaulois, mais encore s'agirait-il des jeunes gens, pas des célibataires endurcis...

@+

[Muskull]

Bonjour,
Les 'non-mariés' sont fils-de..., ils "appartiennent" à leur père ou à leur mère si celle-ci est chef de famille (cas d'absence d'héritier mâle à la succession), c'est leur seul statut.
A la succession l'aîné prend la place de son père, les autres enfants se débrouillent, ils restent à travailler au domaine ou à l'atelier, se marie si ils peuvent. Le principe de la dot pour les filles est peu connu dans le domaine celtique antique.
Donc, à mon avis, un célibataire est quelqu'un qui n'a pu se marier parce qu'il n'a pas de bien personnel, parce qu'il est hors-la-loi, parce qu'il à choisi le métier des armes, etc...
Le statut social des temps anciens découle de la possession de terres (récoltes, bétail, bois, etc...)

[Séléné.C]

parce qu'il à choisi le métier des armes,

Etait-ce si rare que ça ?